- Banque internationale arabe de Tunisie
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Banque internationale arabe de Tunisie Création 29 mars 1976 Forme juridique société anonyme Siège social Tunis (Tunisie) Direction Slaheddine Ladjimi (directeur général)
Ismaïl Mabrouk (président du conseil d'administration)Activité banque Effectif 2 271 Site web www.biat.com.tn Fonds propres 358 300 000 (DT) Bilan comptable 4 002 379 (DT) en 2007[1] modifier La Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT) (بنك تونس العربي الدولي) est une banque tunisienne qui fait partie des trente principaux établissements d'Afrique du Nord[1]. En 2008, elle devient la première banque privée en Tunisie en termes de total de bilan[2].
Créée suite à la fusion des succursales locales de la Société marseillaise de crédit et de la British Bank of the Middle East, la BIAT marque l'achèvement de l'opération de « tunisification » du système bancaire engagée au lendemain de l'indépendance.
À partir de 2007, le groupe Mabrouk acquiert progressivement toutes les parts cédées par divers actionnaires. Allié au groupe TTS de l'homme d'affaires Aziz Miled (12 % du capital), il écarte le PDG Chakib Nouira et prend le contrôle de 35 à 40 % du capital de la banque en janvier 2009[2].
Son capital social atteignait 170 millions de dinars à la fin de l'année 2006. Elle compte 145 agences à travers la Tunisie en novembre 2011[3].
Relations avec le régime Ben Ali
La banque a été l'une des pièces maîtresses de l'échiquier politico-financier du régime Ben Ali et de ses familles proches. En effet, Marouane Mabrouk, membre du conseil d'administration à partir de 2007[4], n'est autre que le gendre du président avec qui il compose plusieurs opérations économiques d'envergure[réf. nécessaire]. La BIAT ainsi que Mabrouk ont été considérés comme un point d'attache avec ce que les manifestations de la Kasbah à Tunis appelaient les « Rothschildiens », en allusion au Franco-Tunisien Hakim El Karoui[réf. nécessaire], ancien cadre de la Banque Rothschild et connaissance personnelle de Mabrouk puisqu'il est aussi administrateur d'Orange Tunisie dont le président du conseil d'administration n'est autre que Mabrouk lui-même[5] ; Karoui conseille par ailleurs le Premier ministre du gouvernement transitoire, Mohamed Ghannouchi[6].
En juin 2011, les parts de Mabrouk dans la BIAT sont potentiellement l'objet d'une saisie par l'État car le nom de ce dernier, ainsi que celui de sa femme Cyrine Ben Ali, figurent dans le décret-loi de confiscation de biens signé par le président par intérim Fouad Mebazaa[7] ; ce décret-loi a répondu à une attente populaire, après la révolution, de récupérer les biens et fortunes accaparés par le clan Ben Ali durant ces 23 ans de règne[réf. nécessaire].
Notes et références
- « Les 50 premières banques d'Afrique du Nord en 2008 », Jeune Afrique, hors-série n°19 « Les 200 », 2008, p. 117
- Frédéric Maury, « La Biat doit confirmer son statut de leader », Jeune Afrique, 4 janvier 2009
- (fr) « Tunisie. La Biat ouvre sa 145e agence à Sfax-Ettouta », Kapitalis, 1er novembre 2011
- (fr) « Entrée de Marouane Mabrouk et Tahar Sioud et sortie de Mohamed Bousbia et Chakib Nouira », Webmanagercenter, 30 mai 2007
- (fr) « Les dessous du président d'Orange Tunisie », UnderNews, 15 février 2011
- (fr) Mathieu Magnaudeix et Lénaïg Bredoux, « Hakim El Karoui : L'ex-plume de Raffarin conseille le premier ministre tunisien », Médiapart, 2 février 2011
- (fr) « Tunisie - JORT - Décret-Loi : Confiscation des avoirs des Ben Ali-Trabelsi, liste des personnes concernées », Webmanagercenter, 24 mars 2011
Lien externe
Catégories :- Banque tunisienne
- Entreprise fondée en 1976
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