Guérinière

La Guérinière
Ajouter une image
Administration
Pays	France
Région	Basse-Normandie
Canton	Caen-9
Ville	Caen
Site internet	Consulter
Histoire
Étapes d'urbanisation	1955-1961
Sociologie
Population	6 171 hab. (année inc.)
Fonctions urbaines	Habitat collectif
Transport
Tramway	ligne B
Géographie
Coordonnées	49° 09′ 39″ Nord        0° 20′ 42″ Ouest / 49.1608, -0.3450
Altitude	27-33 m

La Guérinière est l'un des vingt quartiers de Caen.

Il est délimité :

• au nord, par le boulevard Raymond Poincaré
• à l'est et au sud, par les limites communales entre Caen et Cormelles-le-Royal
• à l'ouest, par les limites communales entre Caen et Ifs

sur wikimapia

Sommaire 1 Histoire 1.1 Origines 1.2 Le grand ensemble 2 Projets 3 Lieux et monuments 4 Notes et références 5 À lire

Histoire

Origines

En 1753, Robichon des Brosses de La Guérinière, fondateur de l'académie d'équitation de Caen, demande à Louis XV la concession d’une partie de la plaine de Cormelles-le-Royal. Par un acte du 25 septembre de cette année, suivi de lettres patentes du 5 février 1754, enregistrées au Parlement de Normandie le 9 août 1759, le roi l'autorise à construire des bâtiments d’exploitation pour son académie. La Guérinière défriche et met en valeur les terrains concédés. Finalement, il obtient que le roi, par un arrêt du 24 janvier, suivi de lettres patentes du 24 février 1758, abandonne à sa famille exclusivement la propriété absolue de ces 92 arpents de terre, en échange des terrains et des bâtiments de l’Académie située dans la paroisse Saint-Martin de Caen.^[1]

La famille se fait alors construire le château de la Guérinière, détruit en 1944. Le terrain servait de terrain de manœuvre à l'Académie d'Equitation de Caen, destinée à l'éducation de la jeune noblesse française et étrangère. En 1875, l'Hyppodrome de la Guérinière - un terrain de 27 ha, plat, nu et de faible valeur agricole - fut acquis pour servir de champ de manœuvres à la garnison de Caen.

Le grand ensemble

Pendant la bataille de Caen, entre le 6 juin et le 9 juin 44, Caen fut lourdement touchée. Dix ans après, seuls 35% de la ville étaient reconstruits. On construisit le long de la rue de la Guérinière des logements provisoires afin de reloger les habitants de la ville sinistrée ; ce quartier était également doté de commerces et d'une école. Surnommé Tonneauville, il fut détruit dans les années 1970.

En 1951^[2], le territoire de la Guérinière, dépendant de la commune de Cormelles-le-Royal, fut officiellement rattaché à Caen pour aménager un grand ensemble. Le quartier fut construit entre 1955 et 1961.

C'est alors que la Guérinière devient l'espace d'expérimentation des techniques nouvelles et des programmes politiques de construction de masse. Ainsi, en 1962 est né un ensemble de 36 immeubles répartis sur moins de 32 hectares (30 000 habitants au km²), soit 11% de la population de Caen.

Projets

La conjugaison de deux facteurs : la dévalorisation de l'image du logement social et l'adhésion massive à la propriété individuelle a fait que la Guérinière est devenu dans les années 1980 le quartier d'accueil et de stabilisation des populations, toujours plus nombreuses, en situation socio-économique difficile: emplois instables, revenus de plus en plus précarisés...

Aujourd'hui avec un peu plus de 6 000 habitants^[3] dans un habitat à 98 % collectif HLM géré par Caen Habitat, la Guérinière est le septième quartier de Caen en importance mais un espace de pauvreté et d'exclusion.

Des efforts sont pourtant développés depuis 1995 : passage de la ligne A du tram, ravalements des immeubles mais les projets associatifs ne sont pas assez soutenus.

Lieux et monuments

• l'église du Sacré-Coeur (paroisse Saint-Jean-Bosco des Cités), inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (ISMH, 04/07/2005)
• le château d'eau-marché construit par Guillaume Gillet (Label patrimoine du XXe)

Notes et références

À lire

• le présent et l'avenir du quartier

• Portail de Caen
• Portail de l’architecture et de l’urbanisme