- Guillaume ii de narbonne
-
Guillaume II de Narbonne
Guillaume II (tué à Verneuil, le 14 août 1424), vicomte de Narbonne (1397-1424) et juge d'Arborée (1407-1420), est un capitaine français du parti armagnac et un conseiller du dauphin, le futur Charles VII, au cours de la guerre des Armagnacs et des Bourguignons.
Sommaire
Juge d'Arborée
Il succède à son père Guillaume Ier de Narbonne et comme petit-fis de Béatrice d'Arborée, revendique le Judicat d'Arborée entre 1407 et 1410, en compétition avec Martin Ier de Sicile.
Le 6 octobre 1408, Martin de Sicile débarque à Cagliari avec une forte armée, et ouvre les négociations avec Léonardo Capello, le représentant de Guillaume. Le 8 décembre, Guillaume arrive à son tour en Sardaigne et rompt les négociations. Il est couronné à Oristano le 13 janvier 1409. Martin est victorieux à Sanluri le 30 juin, mais est victime de la malaria le 25 juillet. Son père Martin l'ancien meurt quelques mois plus tard. Guillaume rentre en France pour chercher du secours, laissant Leonardo Capello le gouvernement du judicat. Celui-ci capitule le 30 mars 1410. Guillaume retourne en Sardaigne cette même année et réorganise ses possessions autour de Sassari. Le 17 août 1420, il vend le Judicat d'Arborée à Alphonse V d'Aragon pour 100 000 florins d'or[1].
Activité politique et militaire en France
Lors de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, il adhère au parti des Armagnacs dès la constitution de la Ligue de Gien, le 15 avril 1410.
Le 13 décembre 1415, il reçoit l'empereur Sigismond et les ambassadeurs de Castille, de Navarre, d'Aragon, des comtes de Foix et d'Armagnac qui signent les capitulations de Narbonne (soustraction d'obédience au pape Benoît XIII).
Le 10 septembre 1419, il participe, dans la suite du futur Charles VII, à l'entrevue de Montereau qui se termine par l'assassinat de Jean sans Peur.
En 1422, il bat les Anglais à Bernay, conjointement avec le comte d'Aumale qu'il fait chevalier avant l'action. Charles VII, pour le récompenser de ses services, lui offre la châtellenie de Cessenon[2].
Il contribue, en 1424, à la prise de la Charité-sur-Loire et de Cosne, mais est tué à la bataille de Verneuil, le 17 août de la même année.
Famille
Fils de Guillaume Ier, vicomte de Narbonne, il lui succède à la tête de la vicomté de Narbonne en 1397. Sa mère, Guérine, fille de Marquis de Beaufort, seigneur de Canillac et de Catherine d'Auvergne, se remarie rapidement avec Guillaume de Tinières.
Le 30 novembre 1415, il épouse Marguerite d'Armagnac, la nièce du connétable Bernard VII d'Armagnac, chef de la faction des Armagnacs. Elle est la fille de Jean III, comte d'Armagnac († 1391) et de Marguerite (1363-1443), comtesse de Comminges.
Dernier vicomte de Narbonne de la maison de Lara, il meurt sans postérité et lègue sa vicomté à son demi-frère utérin Pierre de Linières, qui prend le nom de Guillaume III.
Source
- en:William III of Narbonne
- Medieval European Coinage, de Philip Grierson, Mark A. S. Blackburn, Lucia Travaini
- L'art de vérifier les dates...
Notes et références
- ↑ Documents historiques inédits Tirés des collections manuscrites de la bibliothèque royale et des archives ou des bibliothèques des départements Tome troisième: et des archives ou des bibliothèques des départements, de Aimé Champollion-Figeac
- ↑ Histoire générale de Languedoc, de Claude de Vic, Alexandre Louis C.A. Du Mège, Jean Joseph Vaissète
- Portail de la politique
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de l'Aude
Catégories : Personnalité française de la guerre de Cent Ans | Personnalité militaire de la guerre de Cent Ans | Personnalité de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons | Vicomte de Narbonne | Personnalité de l'Aude | Décès en 1424 | Histoire de la Sardaigne
Wikimedia Foundation. 2010.