- Guerre des Vandales
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Guerre des Vandales. Informations générales Date septembre 533 - mars 534. Lieu Actuelle Tunisie. Changements territoriaux Annexion de la province d'Afrique du Nord par les Byzantins. Issue Victoire byzantine et destruction du royaume vandale. Belligérants Empire romain d'Orient. Royaume vandale. Commandants Bélisaire. Gelimer. Forces en présence 10 000 fantassins, 5 500 cavaliers. Environ 30 000 hommes, principalement de la cavalerie. Batailles Ad Decimum — Tricamarum modifier La guerre des Vandales opposa de 533 à 534 Vandales et Byzantins. Elle aboutit à l'annexion du royaume vandale par les Byzantins.
Sommaire
Contexte
Le royaume vandale existait depuis 432[1] et avait réussi à s'emparer de Carthage comme capitale en 439. Après plusieurs affrontements victorieux contre les Romains de Rome ou de Constantinople, un pillage de Rome et une victoire navale sur les forces de l'empereur Léon Ier en 468[2], les Vandales firent la paix en 476 avec l'Empire[3].
L'origine de cette guerre repose principalement dans la volonté de Justinien de restitutio imperii[4]. Le prétexte fut la défense des droits au trône du roi Hildéric renversé par Gelimer. La légende y greffa aussi la vision d'un évêque et prétendit la guerre destinée à lutter contre l'arianisme (considéré comme hérétique) des Vandales. Cependant, rien n'indique que Gélimer, contrairement à Hildéric, ait poursuivi la politique anti-catholique des Vandales[5].
Forces alignées
Justinien confia le commandement du corps expéditionnaire à Bélisaire. Ce corps comprenait 10 000 fantassins (5 000 Romains et 5 000 Fœdus) et environ 5 500 cavaliers (1 500 Bucellarius, 3 000 Romains et Foedus, 600 Huns et 400 Hérules archers de cavalerie). En outre, Bélisaire disposait de 500 navires de transport et 92 dromons [6].
Les Romains remportent aussi un important succès diplomatique en obtenant le droit de se servir des ports ostrogoths de Sicile.
En face, les Vandales ne disposaient pas de toutes leurs forces car Gélimer devait aussi affronter deux révoltes en Sardaigne et en Tripolitaine. 120 navires et 5 000 hommes venaient d'être envoyés en Sardaigne pour mater la révolte du gouverneur de l'île[7].
Guerre
L'expédition part en juin 533[8]. Les Romains débarquent en Afrique le 9 septembre 533. Gélimer tue Hildéric et se porte à leur rencontre à une dizaine de kilomètres de Carthage au lieu appelé l'Ad Decimum où il est battu lors d'un sanglant affrontement le 13. Il bat alors en retraite vers la Numidie car Carthage, et ses murs, ne sont pas en état de supporter un siège. Les Romains entrent dans la ville le 15 septembre à la grande joie de la population orthodoxe[9]alors que Gélimer rappelle le contingent envoyé en Sardaigne.
Aidé par ses renforts, il décide alors de marcher sur Carthage et d'assièger la ville. L'attaque des Vandales fut repoussée la bataille de Tricamarum vers la mi-décembre. Gélimer se replie de nouveau et Bélisaire fait occuper avant mars l'ancienne province d'Afrique du Nord, la Sardaigne, la Corse, les Baléares et certaines positions côtières jusqu'à Gibraltar.
En mars 534, Gélimer se rend et les Romains rétablissent la province d'Afrique du Nord en avril.
Notes et références
- Bury (1923), Vol. I p.246
- Michel Rouche, Clovis, histoire et mémoire: actes du Colloque international d'histoire de Reims, 19-25 septembre 1996, Volume 1 de Clovis: histoire & mémoire, Presses Paris Sorbonne (1997)
- Bury (1923), Vol. II p.125
- L'actuelle Tunisie était une importante province de l'Empire Romain sous le nom de province d'Afrique. Elle comprenait notamment Carthage, l'ancienne rivale de Rome, conquise en 146 av. J-C.
- Michel Rouche, op. cit.
- Procopius, BV, Vol. I, XI.7-16
- Procopius, BV, Vol. I, XIV.7-13
- John W. Barker, Justinian and the Later Roman Empire, Univ of Wisconsin Press (1975)
- John W. Barker, op. cit
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