Grézieu-le-Marché

Grézieu-le-Marché

45° 39′ 26″ N 4° 25′ 19″ E / 45.6572222222, 4.42194444444

Grézieu-le-Marché
Image illustrative de l'article Grézieu-le-Marché
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Lyon
Canton Saint-Symphorien-sur-Coise
Code commune 69095
Code postal 69610
Maire
Mandat en cours
Marcel Berne
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes des Hauts du Lyonnais
Démographie
Population 749 hab. (2008)
Densité 65 hab./km²
Géographie
Coordonnées 45° 39′ 26″ Nord
       4° 25′ 19″ Est
/ 45.6572222222, 4.42194444444
Altitudes mini. 438 m — maxi. 733 m
Superficie 11,49 km2

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Grézieu-le-Marché est une commune française, située dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes.

Sommaire

Géographie

Histoire

L'appellation actuelle du village vient du latin grex, gregis signifiant troupeau et du suffixe celte -ieu désignant un lieu (lieu du troupeau).

Le Marché donne lieu à plusieurs interprétations. La plus sérieuse voudrait que ce soit là une déformation de La Marche ; Grézieu devenant, après le traité de 1173 qui suivit la bataille d'Yzeron, la démarcation aux marches du Lyonnais entre les domaines des seigneurs comtes du Forez et des archevêques comtes du Lyonnais.

D'un autre côté, le nom de Marché, ajouté à celui de Grézieu, tend à montrer que le village pourrait être, dès l'Antiquité, un lieu d'échange et de commerce. Ceci s'explique par sa position sur les limites du Forez et du Lyonnais, en bordure d'une route fréquentée, position qui la désignait naturellement pour servir aux transactions commerciales entre les deux provinces. Toutefois, aucune trace d'occupation n'est attestée pendant la période romaine, tant au niveau archéologique que bibliographique[1].

Selon une tradition, Grézieu-le-Marché aurait été ravagé par une peste terrible à laquelle n'auraient survécu que quelques personnes. À la suite de cet évènement, le marché aurait été transporté à Saint-Symphorien-sur-Coise.

En 945, Raingond, sa femme et son fils Ablon, Arthaud et Berne donnent au monastère de Savigny les villages de Grézieu-le-Marché et Souzy ainsi que tout ce qu'ils possèdent depuis la Loire jusqu'à la Saône.

En avril 974, Robert et sa sœur Adèle donnent à Dieu, pour le repos de leurs âmes et de celles de leurs parents, afin qu'en retour, il leur pardonne leurs péchés et leur fasse miséricorde, l'église édifiée en l'honneur de Saint Pierre, avec la paroisse et le presbytère dans le village d'Aveize, situé en pays lyonnais, dans la terre de Grézieu-le-Marché.

En juin 1087, Ernengarde Bona donne au même monastère (Savigny), pour la sépulture de son corps et la rédemption de son âme et de celle de ses parents, l'église en l'honneur de saint Véran situé dans le village de Grézieu-le-Marché, ainsi que la moitié du village et la moitié du marché.

NB : Il y avait donc un marché à Grézieu-le-Marché avant le XIème siècle.

En 1173, Grézieu-le-Marché est compris parmi les terres et les fiefs dont le haut domaine est cédé par Guy, Comte de Forez, à Guichard, archevêque de Lyon, et à son Église.

Cette terre reste longtemps le patrimoine d'une des branches de la famille de Saint-Symphorien qui en doit hommage au Chapitre de Lyon.

En 1363, Pierre Mitte, seigneur de Chevrières, bailli du Forez, en fit l'acquisition. La famille Mitte est alors l'une des plus anciennes et des plus puissantes de la région.

le 14 janvier 1394, Noble Mitte, seigneur de Monts-de-Chevrières et de Grézieu-le-Marché, rend hommage à l'archevêque de Lyon pour la grande tour de Grézieu.

En 1465, les Mitte viennent habiter le château de Grézieu-le-Marché, à la suite du saccage du château et du village de Chevrières par les soldats de Jean II, duc de Bourbon.

Le 18 mars 1454, Louis Mitte de Chevrières fait hommage de sa terre de Grézieu-le-Marché au Chapitre de Lyon (hommage renouvelé par Jean Mitte de Miolane, le 14 février 1539).

En 1496, Jean III Mitte reçoit, au château de Grézieu-le-Marché le roi Charles VIII et sa cour.

Vers le milieu du XVIIIème siècle, la seigneurie est achetée par Jean Gagnères, lieutenant général des Armées du roi Louis XIV. Marié à Anne Duchol, de Longes, il fait ériger sa terre en baronnie (lettre du 3 novembre 1650), puis en comté (décembre 1656) sous le titre de Grézieu Souvigny.

À sa mort en 1673, il est inhumé dans l'église paroissiale. Son fils y reçoit aussi la sépulture, le 3 mai 1736.

Par suite d'alliances, la succession est recueillie par la famille Lamoignon de Baville, puis par la famille Devernay.

Avant la Révolution, Grézieu-Souvigny était bourg, paroisse et château dans le Lyonnais, de l'archiprêtré de Courzieu, de l'élection et de la sénéchaussée de Lyon.

La justice dépendait des fiefs du Villet (vassal de la commanderie de Chazelles sur Lyon) et du Fourchet (qui dépendait du monastère des chanoinesses de l'Argentière).

Les limites de la paroisse étaient alors les mêmes que celles d'aujourd'hui.

En 1874, la route reliant Marcenod à Haute-Rivoire passe par Grézieu-le-Marché.

En 1873, on construit le bâtiment actuel des religieuses.

En 1885, la commune abandonne "le Sentier des Sœurs" pour construire la route existante. Elle cède ce passage à condition que les sœurs y construisent des classes, ce qui fut réalisé à l'époque.

En 1892, construction de la Mairie.

En 1908 et en 1912, on construit successivement l'école Publique et l'école Publique des Filles.

NB : Le gros Tilleul situé sur la place de l'église évoque "le Temps de Sully".

L'église

  1. L'ancienne église Saint-Barthélemy

Pour un édifice de cette importance, cette église a eu une existence très brève. En effet, construite en 1824 et 1825, tout près de l'emplacement de l'ancienne chapelle ogivale du château, c'est-à-dire perpendiculairement à l'église actuelle, elle a été démolie dès 1886 pour permettre l'achèvement de la nouvelle construction.

En fait, cette église faisait l'objet de nombreuses critiques.

On lui reprochait son orientation nord-sud, mais aussi sa façade établie sur un passage et non pas sur la place, erreur d'esthétique et manque de commodité.

On trouvait également que le chœur n'était ni élégant, ni gracieux : On l'aurait préféré en rond-point.

Enfin, le clocher conservé de l'ancienne chapelle, isolé de l'église, ôtait au monument tout son caractère.

Bref, les Grézollaires ne trouvaient, semble-t-il, qu'un seul avantage à leur église : ses trois nefs étaient de dimensions suffisamment importantes pour contenir tous les paroissiens.

En revanche, en 1880, l'église devint trop petite pour accueillir la population croissante.

Cette église est donc démolie en 1886. Le clocher, quant à lui, demeura jusqu'en 1913, date à laquelle il fut détruit, ainsi que les murs du cimetière.


  1. L'église actuelle

C'est à Monsieur l'Abbé Séon, curé de la paroisse à l'époque, que revient l'idée de la construction d'une nouvelle église. Venant de la paroisse Saint-François, à Lyon, Monsieur le curé Séon constate, dès son arrivée, en avril 1880, que l'église aurait besoin de réparations fort coûteuses et que ses 290 m² de surface ne permettent plus d'accueillir toute la population de la paroisse.

Ayant suscité dès son arrivée, la sympathie confiante et totale de ses paroissiens, Monsieur le curé Séon n'a aucun mal à les convaincre de l'urgente nécessité de construire un édifice plus vaste et plus beau, plus digne de la paroisse.

Très vite, Monsieur le Curé expose son projet à un architecte lyonnais, Monsieur Sainte Marie Perrin, ancien élève de l'illustre Bossan (Basilique de Fourvière). À l'issue de ce premier entretien, l'architecte prépare un plan, tandis que Monsieur le Curé demande à ses paroissiens de souscrire généreusement pour la construction de leur nouvelle église.

En effet, il n'est pas question de demander des subventions quelconques, l'église ne pourra être construite que si elle est financée par les habitants de la paroisse. L'œuvre de souscription commence donc dès l'automne 1880.

Le Préfet autorise, en juillet 1881, la construction de la nouvelle église mais elle ne peut se faire qu'en deux temps car la nouvelle église empiète sur l'ancienne de plusieurs mètres : Les offices religieux devant se dérouler même pendant les travaux, il n'est donc pas question de démolir l'ancienne église avant que la nouvelle ne soit ouverte au culte.

Avant de débuter les travaux, Monsieur le Curé organise une procession au cours de laquelle il bénit l'emplacement de la future église.

En fait, les travaux tardent à commencer car l'entrepreneur doit étudier avec plus de soin les problèmes de nivellement : Le jardin de la cure, où doit se construire le chevet, étant un peu en contrebas, il faut faire, à cet endroit, une crypte, une cave voûtée qui ramènera le chœur de l'église à son niveau.

C'est seulement à l'automne 1881 que les premiers coups de pioche sont donnés et que la première pierre est officieusement bénie par Monsieur le curé Chataigner.

NB : La bénédiction officielle eut lieu le 11 avril 1882.

À ce moment-là, les fondations et la crypte sont terminées, tous les murs sortent de terre et les bases des colonnes et des piliers commencent à être posées.

La pierre qui a l'honneur d'être bénie ce jour-là est celle qui sert de base au premier pilier du chœur, le plus près de la chaire.

Dans un creux pratiqué dans le milieu de la pierre, on a placé le procès-verbal de la cérémonie.

Les travaux se poursuivent malgré diverses interruptions et l'arrivée d'un nouvel entrepreneur.

Le 27 avril 1886, la première tranche des travaux est achevée. Un galandage provisoire, en briques, est construit au niveau des premiers piliers intérieurs et l'église est ouverte au culte.

L'ancienne église est alors démolie, à l'exception du clocher, et le porche vient compléter la nouvelle église.

L'église est complètement terminée le 27 août 1887 et est consacrée le 18 mai 1889 par le cardinal Foulon, archevêque de Lyon.

Depuis cette date, on a installé l'électricité, puis des grillages de protection aux fenêtres, un autel et on a ôté la table de communion.

En 1999, l'intérieur de l'église est entièrement rénové.


L'église

L'église est construite en granit rouge provenant de carrières locales et en pierre noire de Volvic.

Elle est de style romano-byzantin, très en vogue à l'époque, avec des réminiscences d'art arabe et assyrien, sans que l'ensemble ne cesse de donner une impression de puissante unité.

Le porche monumental qui précède l'édifice est d'un effet saisissant, avec ses deux grandes colonnes et ses taureaux ailés assyriens.

Sous le porche, au-dessus de la grande porte d'entrée, une peinture représente le bon Pasteur au milieu de ses douze apôtres figurés par douze brebis, avec l'inscription "Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups".

À l'intérieur, les autels, les sculptures et les motifs d'ornement débordent de ce symbolisme un peu touffu qui resplendit dans la Basilique de Fourvière et forme la caractéristique du style de Bossan et de ses disciples.

La nef principal repose sur douze colonnes qui rappellent symboliquement les douze apôtres du Christ. Chacune de ses colonnes monolithes porte une croix de consécration et est surmontée d'un chapiteau au décor végétal qui s'allie harmonieusement aux fleurs des voûtes.

Située sur le côté droit de la nef, ce qui est inhabituel, la chaire est surmontée d'une colombe rappelant la présence de l'Esprit Saint. L'absence de crucifix face à cette chaire est également inhabituel.

Dans les basses nefs, les quatorze stations du chemin de croix, en tableaux moulurés, sont inscrites dans un listel qui donne aux fidèles l'impression d'accompagner la marche du Christ.

Dans l'élévation du mur, les vitraux, exécutés et mis en place par les ateliers Lucien Bégule de Lyon, représentent seize Saints classés par ordre chronologique : à gauche se trouvent les hommes, à droite, les femmes.

En se rendant au sanctuaire par les basses nefs, on passe devant les confessionnaux en bois sculpté pour arriver jusqu'aux tables de communions. En fer forgé, elles datent du XVIIe siècle et proviennent sans doute de l'ancienne chapelle du château. Elles sont classées Monument historique.

L'autel latéral de gauche, dédié au Sacré-Cœur de Jésus, montre, outre le Christ, Sainte Marguerite-Marie Alacoque et le Père Séon, curé de la paroisse qui présente l'église de Grézieu-le-Marché.

L'autel latéral de droite est dédié à la Vierge Marie représentée en train de porter l'enfant Jésus. Marie est entourée de Saint Dominique avec son chapelet et de Sainte Catherine de Sienne recevant l'anneau mystique.

Sous la coupole du chœur, les stalles provenant de l'église Saint-François de Lyon encadrent l'autel en bois crée à l'occasion de la restauration de 1999. D'un style épuré, cet autel est placé sur le chemin de la mosaïque conduisant au maître-autel.

Ce dernier, entouré de Saint Barthélémy, patron de la paroisse et de Saint Isidore, patron des agriculteurs, est en marbre blanc et richement orné. Il porte une inscription en latin signifiant "Tu as été occis, tu nous a rachetés pour Dieu par ton sang".

Au-dessus du maître-autel, se trouve un vitrail représentant la crucifixion alors que dans la plupart des églises c'est l'ascension du Christ que l'on peut voir à cet endroit.

Cette église est un des plus beaux spécimens de l'architecture religieuse de la région.

Les cloches

L'église possède un carillon complet de huit cloches depuis 1887, alors que l'ancienne église n'en possédait que trois. À l'époque, les cinq cloches nouvelles ont coûté 4 000 francs.

Le système de sonnerie a été électrifié dans les années 1950.


Les vitraux

Exécutés et mis en place par les ateliers de Lucien Bégule de Lyon, les 16 vitraux des nefs et tous les autres ont coûté 6 600 francs.

Une protection grillagée a dû être ajoutée dans les années 1930.


Les portes latérales et le portail d'entrée

Le portail en chêne a été exécuté par M Venet, menuisier du village. On peut lire son initiale (V) sculptée en haut de chacun des deux vantaux.

Le portail et les portes latérales ont été remis en état en 1986.


Les fonts baptismaux

Provenant de l'ancienne église, les fonts baptismaux datent de 1845, sauf la porte en bois qui a été sculptée en 1890.

En 1843, Claude Benoît Crozier lègue, par testament, la somme de 500 francs pour l'établissement de fonts baptismaux dans l'église.

En janvier 1845, le Conseil Municipal complète le legs de Mr Crozier pour l'érection d'un fond baptismal en marbre dont la porte en bois a été sculptée par Mr Reynaud, paroissien, en 1890.

Une vitrine abrite une exposition d'anciens ornements et objets du culte.

NB : Au fond de l'église, on peut également admirer les anciennes tables de communion en marbre, un bénitier classé Monument Historique datant de 1663 et une plaque commémorant la mission de 1849.


Les mosaïques du chœur

Ce très joli travail a été effectué par la maison Mora de Lyon.

La Croix du Gaboudin

Cette croix située au centre du village date de 1830.


La Croix de la Place

Cette croix date de 1660.

L'ancien bourg et le château

Il n'en reste que peu de traces aujourd'hui (portes, enceintes)...

Au début du XIXe siècle, le château attenant à l'église offrait encore plusieurs tours ruinées. On lui connait plusieurs époques de construction.

Parmi les faits importants, nous savons qu'il a accueilli Charles VIII en 1496.

De nombreux seigneurs s'y succédèrent...

Depuis 2007, une partie de l'ancien château est en cours de rénovation pour faire des appartements.

La Madone

Elle a été construite juste après la Deuxième Guerre mondiale, à la suite d'un vœu fait par les prisonniers.

Une messe y est célébrée tous les ans pour le 15 août.

Le lavoir-abreuvoir et le Barrage de la Gimond

En 1883, une colonne d'eau de source de la Gimond est construite afin d'alimenter en eau Chazelles-sur-Lyon.

Le 16 octobre 1904, une commission d'étude pour l'établissement d'un lavoir-abreuvoir sur la commune de Grézieu-le-Marché est nommée. Le choix de l'emplacement est adopté le 10 novembre 1907 et les plans des devis approuvés le 2 décembre 1909.

À la suite d'un accord difficile entre les deux communes (Chazelles-sur-Lyon et Grézieu-le-Marché) à propos de la construction du barrage de la Gimond, la commune de Chazelles sur Lyon s'engage à payer la construction de ce lavoir alimenté par la colonne à niveau constant servant alors à l'approvisionnement en eau de Chazelles-sur-Lyon et garantissant un débit minimum de 10 m3/jour.

L'examen des registres des délibérations du Conseil Municipal montre que les relations entre les deux communes ont été plus que difficiles à cette époque, et jusqu'à la construction du barrage, qui remonte à 1932.

La municipalité décide la clôture et la couverture du lavoir le 10 septembre 1922.

Le Barrage de la Gimond est rehaussé après la Seconde Guerre mondiale.

La superficie actuelle du barrage est de 4 ha 71.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008   Marcel Berne    
2001 2008 Roger Bonnier    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
574 609 573 648 728 742 747 748 749 sansdoublescomptes= 1962

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes et références

  1. Odile Faure-Brac, Carte archéologique de la Gaule - Le Rhône, 69/1, (ISBN 2-87754-096-0), p. 243
  2. Grézieu-le-Marché sur le site de l'Insee

Liens externes

www.grezieulemarche.fr


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Grézieu-le-Marché de Wikipédia en français (auteurs)

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