Groupe des écoles nationales d’ingénieurs

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Les cinq écoles nationales d’ingénieurs (ENI) sont des écoles d’ingénieurs françaises publiques recrutant après le bac.

Présentation

Les ENI sont des établissements publics d’enseignement supérieur sous tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Elles ont été créées entre 1961 et 1965 et avaient pour vocation de former en cinq années d’études des ingénieurs de fabrication.

Historique

L’histoire des écoles nationales d’ingénieurs remonte aux années 1950. En effet, cette époque fut une période de pessimisme pour les ingénieurs techniques, leur secteur n’étant pas porteur. Le nombre d’ingénieurs Arts et Métiers alors formés par an était de 360 en 1959, nombre jugé fortement insuffisant par l’Union des industries métallurgiques qui en 1956 mit en évidence par une vaste enquête un besoin annuel de 728 ingénieurs Arts et Métiers. De plus, le marché commun qui s’ouvrait placerait la France dans une place délicate en cas de manque de personnel technique.

C’est alors que la direction de l’enseignement technique commença à étudier la création de trois nouveaux centres ENSAM : Bordeaux, Le Havre et Toulouse.

La Société des Arts et Métiers fut alors très divisée sur le nombre de Gadzarts formés par an. Les uns pensaient qu’il fallait se plier aux besoins de l’industrie, d’autres pensaient qu’il fallait entretenir un certain manque de Gadzarts.

Il fallut que le bureau de la Société adopte une position intermédiaire : une seule école fut ouverte, celle de Bordeaux en 1963.

Pour compenser le nombre d’ingénieurs dont l’industrie avait alors besoin, les écoles nationales d’ingénieurs furent créées.

Les écoles

Cinq écoles constituent le groupe ENI. Elles recrutent après le bac, par un concours commun (voir suite):

• École nationale d'ingénieurs de Brest,
• École nationale d'ingénieurs de Metz,
• École nationale d'ingénieurs de Saint-Étienne,
• École nationale d'ingénieurs de Tarbes,
• École nationale d'ingénieurs du Val de Loire.

L’école nationale d'ingénieurs de Belfort, ouverte en 1962, faisait également partie de ce groupe mais a dû le quitter en 1999 afin de rejoindre l’institut polytechnique de Sevenans pour permettre à celle-ci de rejoindre le réseau des universités de technologie, et devenir l'Université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM).

Les ENI de Brest, Metz, Tarbes et du Val de Loire ont le statut d’établissement public à caractère administratif^[1] et sont rattachées à une université (respectivement Brest, Metz, INPT et Tours)^[2]. L’ENI de Saint-Étienne est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel^[3].

Domaines de compétence des ENI

L'évolution considérable des techniques, moyens et méthodes de conception et de réalisation d'un produit industriel, évolution résultant de l'intégration de l'électronique et de l'informatique à la mécanique, ainsi que l'apparition de matériaux nouveaux à haute performance provoquèrent une réflexion sur la formation qu'il convenait de donner à ce type d'ingénieurs.

Leur rôle et leurs fonctions s'en trouvèrent modifiés par un élargissement de leurs connaissances et de leurs compétences. Elles concernent, aujourd'hui, le Génie des systèmes industriels.

Les domaines de compétence couvrent :

• Génie mécanique,
• Automatisme robotique,
• Matériaux,
• Productique,
• Génie civil,
• Électronique,
• Informatique.

Aujourd'hui les ENI constituent un groupe fonctionnant en réseau, diplômant environ 650 ingénieurs par an, participant à une quinzaine de master pro ou master recherche, collaborant avec une soixantaine d'établissements étrangers formant des ingénieurs.

Admission

Admission en première année d’études

Le recrutement en première année est commun aux cinq écoles. Il est ouvert aux bacheliers ou élèves de terminale S ou STI. La sélection se fait sur l’examen du dossier scolaire, une épreuve écrite et un entretien.

Admission en troisième année d’études

Le recrutement en troisième année est également commun aux cinq écoles. Il concerne les titulaires d'un diplôme universitaire de technologie, brevet de technicien supérieur, diplôme d'études universitaires générales (correspondant à la spécialité de l'école) et aux élèves ayant fini deux années de classe préparatoire aux grandes écoles (PT, TSI, ATS, PSI,MP,PC). Il s’agit d’une admission sur le concours e3a.

Autre

Selon l’école, il est possible d'y rentrer en deuxième ou quatrième année d’étude.

Sources

Voir aussi

Articles connexes

• Système éducatif français, Études supérieures en France, Études d'ingénieurs en France

• Portail des grandes écoles