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Gratuiciel
Un gratuiciel (freeware) est un logiciel mis gratuitement à disposition par son créateur.
Sommaire
Motivations
Quelles sont les motivations pour distribuer gratuitement des logiciels ? À cette question on peut donner plusieurs réponses.
Historiquement, les logiciels étaient distribués avec le matériel et n'étaient pas considérés comme une marchandise vendable. Cela résultait de la forte dépendance qu'il existait entre le logiciel, généralement écrit en langage machine comme l'assembleur, et le matériel. L'apparition de langages informatiques portables, tel que le C mirent fin à ce couplage. Désormais, vendre du logiciel était une activité spécialisée et lucrative.
La distribution gratuite de logiciel présente un intérêt évident pour les grands acteurs du monde logiciel. Il peut s'agir dans un cas, de distribuer gratuitement un logiciel aux fonctionnalités réduites, sous la forme d'un produit d'appel, pour inciter une partie des utilisateurs à utiliser la version payante ou d'autres produits du même éditeur. La distribution gratuite peut aussi être réalisée dans le but de créer une addiction aux produits de l'éditeur ou dans le but de devenir un standard de facto. C'est le cas avec la distribution du lecteur de contenu Flash.
Dans le cas de développement réalisé par des amateurs éclairés, la distribution gratuite du logiciel est une nécessité, du moins dans un premier temps, pour s'assurer de la propagation du logiciel. Ces auteurs de gratuiciel ne peuvent pas se permettre, s'ils veulent que leur logiciel soit utilisé, de le faire payer.
Ne pas confondre gratuiciel, partagiciel et logiciel libre
Le mot gratuiciel est une proposition québécoise pour remplacer l'anglais freeware, dont l'usage reste tout de même la norme. On trouve également gratuiciel et distribuciel. La Commission générale de terminologie et de néologie conseille d'employer "logiciel gratuit".
Il ne faut pas confondre gratuiciel et partagiciel (shareware), où l'on peut utiliser le logiciel complet ou bridé gratuitement mais pendant une durée déterminée : par exemple, un logiciel de traitement de texte pourrait interdire la sauvegarde des fichiers créés, ou fonctionner uniquement pendant les 2 mois qui suivent son installation.
Il faut aussi distinguer le gratuiciel du logiciel libre. Le logiciel libre offre la liberté et non la simple gratuité de la distribution. En particulier, il permet notamment la diffusion et la modification de ses sources, ce qui n'est pas nécessairement le cas des gratuiciels. Bien que distribués gratuitement, les gratuiciels sont principalement des logiciels propriétaires qui utilisent des licences de distribution restrictives. Certains logiciels restreignent même votre capacité à les redistribuer. C'est le cas d'Adobe Flash Player qui ne peut pas être redistribué en dehors de votre «département»[1]
Exemples de gratuiciels non libres avec mention de leur limitation
Ces logiciels comprennent des limitations particulières, indiquées entre parenthèses, en plus de posséder les limitations habituelles du logiciel propriétaire.
- AVG Anti-Virus : antivirus (limité à une utilisation individuelle et non-commerciale, le pare-feu n'est pas disponible dans la version gratuite)
- Avast! : antivirus
- Ad-Aware SE : anti-espion (ne contient pas l'analyse en temps réel de la version Ad-aware PLUS)
- DAEMON Tools : émulateur de lecteur CD
- Spybot - Search & Destroy : anti-espiogiciel
- PhotoFiltre : logiciel de retouche-photo limité à une utilisation privée, non-commerciale ou éducative.
Les logiciels libres
Du fait de la liberté d'utilisation et de redistribution que leur confère leur licence, les logiciels libres peuvent souvent être obtenus gratuitement. Il ne s'agit pas d'une nécessité, mais d'une conséquence. Pour obtenir un logiciel libre, vous pouvez vous adresser à votre voisin, qui pourra vous le faire payer, en fonction de critères laissés à sa seule appréciation. Si vous disposez d'une connexion à Internet, il est possible de vous les procurer directement.
Les obligations de ces logiciels se résument la plupart du temps par le fait que s'ils devaient être modifiés ou redistribués (ce que leur licence permet), alors les sources devraient être fournies et soumises à la même licence que la version originale. Voici quelques exemples de logiciels libres :
- Mozilla Firefox et Chromium (Base libre de Google Chrome) : navigateur web (concurrent de Internet Explorer ou Safari)
- Mozilla Thunderbird : client de messagerie (concurrent de Outlook ou Mail)
- GIMP : traitement d'image (rival de Photoshop notamment)
- Inkscape : création d'images vectorielles (rival de Illustrator notamment)
- OpenOffice.org : suite bureautique, incluant traitement de texte, tableur... (rival de Office ou iWork)
- FileZilla : client FTP
- Code::Blocks : IDE, pour faire de la programmation
- Blender : outil complet de production 3D (rival de 3ds max ou Lightwave notamment)
Notes et références
Liens externes
- Pourquoi éviter l'utilisation de «freeware» pour désigner un logiciel libre
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