- Albert de l'Espée
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Albert de L'Espée
Le baron Albert de L'Espée (né à Metz en 1852 et mort à Antibes en 1918), fils d'Édouard, gouverneur de la région de Metz, et de Marie-Joséphine de Gargan elle-même fille de Marguerite De Wendel et héritier de la famille de Wendel, est un personnage qui a étonné ses contemporains par son originalité et sa démesure. Mariée le 9 mai 1883, à Metz avec Delphine de Bongars divorcés le 31 août 1916,remariée en 1917 avec François Caze de Caumont.
Grand misanthrope et immensément riche, il développa une passion inconsidérée pour l'orgue qui le poussa à se retrancher dans la solitude de ses nombreuses propriétés dispersées à travers la France. En avance sur son temps, il dote ses somptueuses bâtisses d'équipements les plus modernes pour son époque et d'orgues monumentales.
Le fait qu’il n’existe aucune photographie de ce personnage ajoute encore à sa légende.
Sommaire
Ses villas
Chalet dans le Jura
Villa à Saint-Vallier
Chalet de Séguret ans les Alpes
Dans les années 1880, un personnage original a fait construire sa maison de maître sur ce qui est maintenant le domaine de Séguret et dont il ne reste que quelques ruines. Il était bon chasseur, grand ami des chiens et fervent défenseur de la propreté, mais à un point complètement excessif. En effet, le chenil était entièrement carrelé et charpenté de chêne, et il ne faisait donner à ses chiens que de la viande fraîche, des oeufs frais pour les chiots, ou de 2 jours maximum pour les plus âgés. Il refusait de boire l’eau de la source des Adrets, et envoyait chercher l’eau à Théoule. Mais ses employés, le plus souvent, s’arrêtaient au pont de l’Esterel, où coule une très belle source, passaient la journée tranquillement et revenaient le soir leurs tonneaux pleins. Le baron avait déjà plusieurs demeures: à Quiberon, dans le Jura et à St Vallier. Quand il était absent, il écrivait à ses employés, leur dictant ses ordres pour la maison et ses chiens. Très maniaque, il faisait nettoyer le matelas de son lit avec de l’alcool de menthe, assainissait les pièces avec du camphre, et ne tolérait pas que son linge soit lavé avec une autre eau que celle de Théoule.
Il voyageait par chemin de fer, emportant avec lui son lit, son linge bien emballé, son pétrin pour faire son pain, et toute sa vaisselle. Il grillait lui-même son café, et avait sa propre vache pour le lait frais, vache à laquelle il avait construit son cabanon personnel.
Villa sur une falaise de Belle-Île-en-Mer
Il construit une immense villa avec un orgue qu’il fait fabriquer spécialement (on peut retrouver sa description) et dont on dit qu’il a brûlé dans l’incendie qui a détruit la villa. Mais comme la villa est toujours debout, puisque c’est actuellement le bâtiment principal de la colonie de vacances de la SNCF, l’orgue est peut-être celui qui a été installé lors de la reconstruction en 1900 de l’église de Palais, orgue sur lequel Thierry Escaich est venu improviser en 1999 un duo héroïque avec le violon de Michel Laélouse.
Villa dans le Pays Basque
Sa frénésie de construction atteindra la démesure avec le délirant château d’Ilbarritz, bâti autour d'un Cavaillé-Coll de cathédrale, sur lequel le Baron de l'Espée jouait Wagner, fenêtres grandes ouvertes, face à la mer.
Ses orgues
Bibliographie
- Christophe Luraschi, Albert de l’Espée, atlantica, Paris, 1999 (ISBN 2-84394-080-X)
Liens externes
- Alexandre de la Cerda nous raconte le Château d’Ilbarritz
- Photos et histoire du Château d’Ilbarritz
- Un dossier sur le Château d’Ilbarritz et Albert de l’Espée
- Portail de l’orgue
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