- Grands Magasins du Louvre
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Les Grands Magasins du Louvre sont un grand magasin parisien fondé en 1855, trois ans après son concurrent Le Bon Marché, et fermé définitivement en 1974.
Sommaire
Historique
En 1855, Alfred Chauchard, jusqu'alors commis au magasin Au Pauvre Diable aux appointements de 25 francs par mois, s'associe avec Auguste Hériot et Léonce Faré pour louer le rez-de-chaussée du Grand Hôtel du Louvre, qui vient d'ouvrir ses portes rue de Rivoli à l'occasion de l'Exposition universelle dans un immeuble construit en 1852 par les frères Pereire à la demande du baron Haussmann, préfet de la Seine.
Au rez-de-chaussée de l'immeuble, la société « Faré, Chauchard, Hériot et Compagnie » crée un magasin de mode, « Les Galeries du Louvre ». Les locaux sont loués à La Compagnie Immobilière de Paris. Les frères Pereire avancent des fonds pour le lancement de l'affaire et, en 1860, prendront des parts dans la société.
En 1857, Faré se retire, à tort, car le commerce ne cesse de prospérer. En 1865, les Grands Magasins du Louvre réalisent 15 millions de ventes, pour 41 millions dix ans plus tard. Ils emploient alors 2 400 personnes. Chauchard et Hériot deviennent extrêmement riches.
En 1875, les deux associés sont en mesure de racheter l'ensemble de l'immeuble. Ils transfèrent l'Hôtel du Louvre de l'autre côté de la place du Palais-Royal, où il se trouve encore aujourd'hui et, après deux ans de travaux, ouvrent Les Grands magasins du Louvre. Ils se flattent de proposer tout ce que le client peut désirer : cinquante-deux départements et comptoirs offrent des soieries de toutes les couleurs, des châles des Indes, des tartans, des articles de Paris, tout le nécessaire pour la bonneterie, les jouets, l'aquarelle, etc.
Auguste Hériot meurt en 1879 et son frère, Olympe, hérite de ses actions. Chauchard vend ses parts, pour se consacrer a l'art, en 1885. Olympe dirige alors seul la société jusqu'en 1888, date à laquelle les premiers signes d'aliénation mentale l'obligent à démissionner. Il est remplacé par le fils d'Émile Pereire.
En 1889, la compagnie fut rebaptisée Société du Louvre et ouvrit un deuxième hôtel, l'Hôtel Concorde Saint-Lazare, dont le hall est l'œuvre de Juste Lisch. En 1909, la société ouvrit après rénovation l'Hôtel de Crillon, place de la Concorde. En 1930, les actions furent inscrites à la cote officielle de la bourse de Paris.
Destruction des Grands Magasins
Dans la nuit du 23 au 24 septembre 1943, un bombardier Avro Lancaster[1] du 57th Squadron de la Royal Air Force parti de la base d'East Kirkby en Angleterre fut accroché par la Flak allemande et un chasseur de la défense antiaérienne de Paris. Il explosa sur les magasins du Louvre après avoir accroché des cheminées à l'angle des rues Vauvilliers et Saint-Honoré[2]. Le bâtiment en flamme fut entièrement détruit à l'exception des façades, avec un immense cratère en son centre. Le pilote canadien Joe Douglas Hogan[3]qui s'était éjecté serait mort dans sa chute avec les six hommes de son équipage et fut retrouvé sur les toits du musée du Louvre[4]. Les gardiens lui rendirent les honneurs en descendant sa dépouille dans la cour carrée[5].
Les Grands Magasins du Louvre ne disparurent qu'en 1974. L'immeuble abrite aujourd'hui le Louvre des antiquaires ainsi que des bureaux.
Notes et références
- http://aerosteles.net/fiche.php?code=paris-lancaster&type=na&valeur=cn&lang=fr#hautdepage
- http://www.ecpad.fr/wp-content/uploads/2010/06/59_fonds_all02.pdf
- http://wwii.ca/memorial/world-war-ii/123491/flying-officer-joe-douglas-hogan/
- http://aerosteles.net/fiche.php?code=2eme-louvre&type=texte&valeur=Issy%20les%20moulineaux&lang=fr
- Le Louvre pendant la guerre : Regards photographiques 1938-1947. Robert Fonkenell. Le passage, 2009, p.134
Voir aussi
Bibliographie
Liens externes
- Le Grand Magasin, images BNF
- Société du Louvre
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