Goblours

Goblours

Gobelin (folklore)

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Un kobold

Le Gobelin est une créature surnaturelle, anthropomorphe et de petite taille fée issue du folklore germanique (kobold). Le gobelin est aussi devenu une créature fantastique, à travers des livres et jeux. Cet article traite de la famille des gobelinoïdes dans divers jeux de rôles, parmi lesquels les gobelins, les hobgobelins et les gobelours[1].

Sommaire

Les créatures de la tradition légendaire

Les gobelins sont des créatures fantastiques, issues du folklore et de la mythologie germanique. Il s'agit de la traduction (ou francisation) du mot germanique kobold — voir ce mot pour la description. Les gobelins sont un peuple de petits êtres taquins qui prennent souvent un aspect animal. Ce sont les tentateurs du monde de la féerie mais tous les gobelins ne sont pas diaboliques. Ils se déclinent sous différents noms : le frappeur, guidant les mineurs vers les filons d'étain dans les Cornouailles, le Kobolds, version germanique du frappeur se révélant moins serviable que ce dernier et encore le Wichtlein, issu d'Allemagne du sud qui est censé annoncer la mort des mineurs par trois coups.

Étymologie

Selon le Littré : « Bas-lat. gobelinus, nom vulgaire, dans Orderic Vital, d'un démon qui hantait les environs d'Évreux ; angl. goblin ; du bas-lat. covalus, cobalus, qui vient du grec, méchant, malin, satyre, faune. L'allemand Kobold, lutin, est de même racine. »

Description du gobelin

Les gobelins sont de petites créatures (en moyenne 1,40 mètres des bottes jusqu’à la pointe des longues oreilles du style « ailes de chauve-souris ») vivant dans les collines. Leur peau (verte) possède quelques poils à l’intérieur des oreilles et parfois sur les avant-bras, certains même (mais très rarement), issus dans la plupart des cas d'un clan de grande importance, portent une fine moustache. Avec la vieillesse, ceux-ci n’arrêtent pas de pousser. Les doigts et le nez poussent aussi démesurément, ce qui oblige les gobelins à se les couper tous les matins comme on se raserait la barbe. On voit ainsi dans les villes une grande quantité de visages différents avec nez en pointe, crochus, ronds et même imitation groin. Leur nourriture est assez spéciale : comme leurs os sont constitués de roche, ils doivent en manger souvent pour ne pas casser comme du verre. Ils ont un caractère particulier. Ils sont renfrognés et grognons mais sont des amis fidèles. Quand un gobelin meurt, il est placé dans un sarcophage, plus ou moins orné de diamants ou de pierres précieuses volées aux nains, situé dans de grandes galeries. C'est en quelque sorte un cimetière souterrain. En Normandie dans la Manche, les Gobelins hantent les marais de Carentan.

Les gobelins dans les œuvres modernes

Dans Bilbo le Hobbit, J.R.R. Tolkien a utilisé le mot gobelin pour désigner des créatures maléfiques vivant sous les Monts Brumeux ; dans Le Seigneur des Anneaux, il les rebaptisa Orques afin de les distinguer des créatures légendaires. Par la suite, ces créatures tolkieniennes furent reprises dans les jeux de rôle, notamment dans Donjons et Dragons — notons toutefois que dans Donjons & Dragons, les gobelins sont distincts des orques et des kobolds. Ils ont inspiré d'autres créatures, comme les gloks (giaks) de Loup Solitaire ou les chafouins de Rêve de Dragon. On retrouve les Gobelins dans Harry Potter avec le personnage de Gripsec. Les gobelins tiennent notamment la banque de Gringotts.

L'un des principaux ennemis de Spider-Man a pris le nom de Green Goblin, généralement traduit en français par Bouffon Vert. Citons enfin le livre intitulé Hobgobelin de John Coyne (ISBN 2-290-05270-1).

Les gobelins dans Les Misérables de V. Hugo

Une référence aux gobelins apparaît dans Les Misérables de Victor Hugo, 4e partie, livre 2, chapitre 3, « Apparition au père Mabeuf ». Ce dernIer ne lit alors plus que deux livres dont Sur les diables de Vauvert et les gobelins de la Bièvre de Mutor de la Rubaudière lorsqu'il voit ce qu'il croit être un spectre, en réalité Éponine. Son allure (déguenillée et spectrale) lui inspire cette question : « Cela ressemble beaucoup à ce que la Rubaudière raconte des gobelins. Serait-ce un gobelin ? ». Éponine vient l'aider pour lui soutirer un renseignement et lui dit être le diable. Victor Hugo indique que son personnage est particulièrement intéressé par les gobelins puisque son jardin est un lieu que ces esprits auraient hanté. Pour information, on sait dans le roman que le père Mabeuf habite à ce moment-là dans une maison située dans le village d'Austerlitz. Ce village se situait alors dans une zone correspondant aujourd'hui à l'espace couvert par l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et la gare d'Austerlitz (XIIIe arrondissement de Paris). Le quartier voisin des Gobelins à Paris ne doit pas son nom aux créatures, mais à la famille de tapissiers qui s'y installa et dont c'était le patronyme.[2]

NB : pas de référence trouvée pour Mutor de la Rubaudière.

Les gobelins dans le film Le Seigneur des Anneaux de P. Jackson

Les gobelins sont des créatures moins puissantes que les autres orques et les uruk-hai. Ils vivent généralement en groupe dans les cavernes. On les trouve en grand nombre dans la Moria. On peut aussi penser que les gobelins sont des orques « modifiés » par leur vie sous les montagnes. En effet, les deux peuples sont très proches, les gobelins ayant seulement des caractéristiques de troglodytes. Cependant, il s'agit là d'une adaptation du livre, puisque Tolkien lui-même confond dans son œuvre orques (ou orcs) et gobelins. En fait, il a employé le terme « gobelin » dans Bilbo le Hobbit, mais il s'agit vraisemblablement des mêmes créatures qu'il a désignées ensuite dans le Seigneur des Anneaux par le mot orc. Les Hobgobelins se sont vu appeler Uruk-haï. Dans Bilbo le hobbit, les wargs sont les alliés des gobelins. Il en existe des représentant plus puissant comme Azog et Bolg.

Les gobelins dans Donjons & Dragons

Les gobelins sont de petites créatures humanoïdes d'environ 1,20 m. Ils ont une peau dont la couleur va du jaune au vert en restant toujours dans les teintes ternes et fades, et leurs yeux vont du rouge au jaune citron. Ils ont une espérance de vie de 50 ans environ. Ils vivent dans des cavernes sous terre (ils voient dans le noir) mais ne détestent pas la lumière du jour pour autant. En fait, certains habitent près des plaines chaudes où ils patrouillent pour s'assurer que personne n'entre dans leurs souterrains. Ils ont une organisation tribale, et détestent les nains et les gnomes. Ils domestiquent les Worgs (loups géants) qui leurs servent de monture de guerre.

Dans le jeu, les gobelins sont souvent considérés comme des proies faciles pour les personnages joueurs de bas niveau car les gobelins sont faible lorsqu'ils n'évoluent pas dans une classe de joueur, ce qui a été caricaturé dans la bande dessinée Les Aventures de Kroc le bô de Chevalier et Ségur (édité dans le journal Casus Belli puis chez Delcourt).

Les gobelins dans le monde de Palladium

Les gobelins sont des descendant d'un peuple féerique qui a perdu ses pouvoirs, à l'exception des gobelins cobbleurs (cobblers).

Ce sont des humanoïdes de petite taille et chétifs (environ 1 m pour 40 kg) avec des membres grêles, une poitrine large, un cou épais et de grandes oreilles pointues. Ils ont des cheveux bruns ou roux et des yeux sombres. Ils vivent en moyenne 80 ans et certains atteignent 150 ans. Ils peuvent voir dans le noir jusqu'à 30 m et ne sont pas gênés par la lumière du jour.

Ils sont ennemis des humains, des kobolds, des nains, des gnomes, des changelins et des peuples féériques, et apprécient la compagnie des hobgobelins (cf, infra), des orques, des trolls et des ogres.

Ils vivent en tribus de quelques centaines d'individus dans des tunnels peu profonds (moins d'une trentaine de mètres) et relativement courts (s'étendant dans un rayon de l'ordre du kilomètre). De nombreuses tribus ont déserté les tunnels pour vivre dans les ruines des cités détruites ou bien dans des huttes. Leurs relations sont basées sur la loi du plus fort.

Initialement un peuple de mineurs, ils se tournent vers des activités de vol et de pillage. Nombre d'entre eux ont été enrôlés par des brigands, des sorciers, des prêtres maléfiques ou des démons pour former une armée.

Les hobgobelins

En anglais, le terme hobgobelin signifie lutin ou croque-mitaine. Dans les univers fantastiques, ce sont des cousins des gobelins, plus grands en taille. Dans Le Seigneur des Anneaux, Tolkien a remplacé le terme « hobgobelin » par le terme uruk-hai.

Les hobgobelins dans Donjons & Dragons

Les hobgobelins sont de grands humanoïdes qui mesurent environ 2 m de haut. Ils ont une peau jaune-vert recouverte d'un pelage allant du brun au gris foncé, et des yeux bruns ou jaunâtres. Leurs dents sont pointues et jaunies. Ils vivent une soixantaine d'années.

Ce sont de bons mineurs qui voient dans le noir sur 18 mètres sans être gênés par la lumière du soleil. La plupart habitent sous terre, certains dans des villages composés de huttes fortifiées (avec douves et palissade), ou parfois dans des ruines aménagées. Bien qu'on puisse facilement les considérer comme des monstres, ils sont beaucoup plus proche de l'humain que les gobelins et parlent le commun. Ils servent souvent comme officiers dans des armées d'orques ou de gobelins.

Ils détestent les elfes et aiment brimer les gobelins.

Les koalinths sont des hobgobelins aquatiques, possédant des branchies. Leur peau est verte, leur pelage clair, et leurs pieds et leurs mains sont palmées. Ils détestent les elfes aquatiques.

Les hobgobelins dans le monde de Palladium

Les hobgobelins sont probablement issus de mutations génétiques ayant touché un peuple de gobelins. Ils sont moins nombreux que ces derniers, leur population totale est estimée à deux millions d'individus : outre les pertes subies, environ deux tiers des individus meurent prématurément de manière violente : ils peuvent vivre plus de 80 ans, certains ont atteint les 130 ans, mais la plupart des mâles meurent avant 40 ans.

Ce sont des humanoïdes plus grands que les gobelins et dégingandés (environ 1,20 m pour 50 kg). Ils sont chauves, ont un grand nez, de petits yeux de fouine, de grandes dents et des oreilles tombantes, des jambes maigrichonnes et de grands pieds. Ils voient dans le noir jusqu'à une dizaine de mètres et voient parfaitement le jour ; ils ont une ouïe aiguisée.

Ils ont le même caractère mesquin et traître que les gobelins, qu'ils considèrent comme des frères ; de nombreux hobgobelins vivent dans des tribus de gobelins. les hobgobelins sont moins rapides, moins agiles et moins adaptés à la vie souterraine que les gobelins, mais ils ont des capacités mentales supérieures.

Les hobgobelins qui ne vivent pas parmi les gobelins se regroupent en tribus d'une centaine d'individus, vivant dans des grottes, des ruines, des terriers superficiels ou des huttes miteuses.

Les hobgobelins dans Warhammer

Dans Warhammer, les hobgobelins sont les gobelinoïdes les plus intelligents et les plus proches de l'homme en aspect. Ils sont de taille moyenne, secs et maigres, avec de longs bras et un dos généralement voûté. Leur visage respire la malveillance et la traîtrise, avec des yeux perçants très rapprochés, des nez aquilins et de petits bouches d'où jaillissent les crocs de la mâchoire inférieure. De longs cheveux noirs de jais poussent sur leur crâne étroit. Comparativement aux autres « peaux vertes », ils font de meilleurs artisans et militaires.

Les hobgobelins possèdent leur propre empire, l'Hégémonie hobgobeline (une confédération lâche de tribus guerrières dominée par un grand khan), et se rencontrent surtout en Orient et dans les sombres terres.

De nombreuses tribus vivent dans l'Empire des Nains du chaos, et ne pourraient d'ailleurs pas survivre sans leur protection, les Orques, Gobelins et Orques noirs des tribus vassales les haïssant au plus haut point depuis leur trahison durant la grande révolte de ces derniers. Les hobgobelins servent de garde chiourmes aux nains du chaos et surveillent le travail des esclaves. Ils leur servent aussi de piétaille à la bataille. Des hobgobelins fidèles à Zâar-Naggrund, les plus redoutés sont ceux de la tribu des Assassins, utilisent des techniques d'encerclement et manient des dagues empoisonnées.

La lâcheté des hobgobelins est légendaire, ils aiment à se trahir les uns les autres quand ils ne trahissent pas leurs alliés. Le coup de poignard dans le dos est leur technique favorite pour résoudre un différend : une évolution morphologique singulière a fait quasiment se rejoindre les os des omoplates, ce qui explique qu'un hobgobelin frappé dans le dos aie des chances de s'en remettre. Ils aiment utiliser les arcs et les balistes qui leur permettent de rester combattre à distance. Ils chevauchent aussi de grands loups (équivalents des wargs de Tolkien) et font d'excellents archers à cheval.

Les gobelours dans Donjons & Dragons

Les gobelours (bugbears en anglais) sont une sorte de gobelins géants, plus forts encore que les hobgobelins ; en termes de taille ils sont moins imposants que les ogres ; ils sont esclavagistes au sein de la famille gobelinoïde, et aussi dotés d'une intelligence diabolique pour imaginer des machinations permettant de tromper les personnages aventurier afin de les réduire sans avoir à combattre.

Notes et références

  1. Traduction française de bugbear, édition D&D TSR boîte rouge 1982.
  2. Références : Maurice Allem in "Les Misérables", édition de la Pléiade, Gallimard, 1951.

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Voir « gobelin » sur le Wiktionnaire.

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