- Giuseppe Arcimboldo
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Giuseppe Arcimboldo Arcimboldo (autoportrait) Naissance 1527
MilanDécès 1593
MilanNationalité Italienne Activité(s) Artiste peintre Œuvres réputées Les Saisons, Les Quatre Éléments, Vertumne... modifier Giuseppe Arcimboldo, Arcimboldi ou Arcimboldus (1527 à Milan, Italie - 1593 à Milan) est un peintre maniériste, célèbre comme auteur de nombreux portraits suggérés par des végétaux, des animaux ou des objets astucieusement disposés.
Sommaire
Biographie
Giuseppe Arcimboldo est né à Milan en Italie en l'an 1527 et serait issu d’une famille de peintres.
Il commence à se faire connaître à 22 ans en travaillant avec son père, artisan peintre à la cathédrale de Milan. Il réalise alors des cartons de vitraux. Rapidement, il se fait remarquer par Ferdinand de Bohème qui lui commande cinq blasons pour la cathédrale. Sa renommée commence à s’étendre. Il est appelé à Prague en 1562 au service de Ferdinand Ier du Saint-Empire pour être le portraitiste de la famille impériale. Il existe ainsi plusieurs tableaux classiques attribués au peintre, sans aucune certitude, le plus connu étant son Portrait de Maximilien II de Habsbourg et de sa famille qui aurait été peint vers 1563.
C’est peu après son arrivée au service de Ferdinand Ier que Giuseppe Arcimboldo commence la première série des quatre saisons, et laisse éclater un style pictural surprenant : les « têtes composées » portraits caricaturaux (ghiribizzi) ou allégoriques formés d’une juxtaposition de fruits, légumes, végétaux, symbolisant les saisons ou les métiers. Cette œuvre suscite un engouement considérable à la cour. Il peindra d’autres séries des quatre saisons en 1572 et 1573 (une série des quatre saisons se trouve au Louvre, dont l'Automne daté de 1573, commandés par l'empereur Maximilien II de Habsbourg pour être offert à l'électeur Auguste de Saxe).
D’autres portraits mêlent animaux ou objets : les quatre éléments (le Feu et l'Eau de 1566, se trouvent au Kunsthistorisches Museum de Vienne) ou les personnifications de métiers (le Bibliothécaire, le Jardinier, le cuisinier...).
En dehors de quelques portraits, il a alors pour tâche principale d’enrichir les fameux Wunderkamern, cabinets d’art et de curiosités des empereurs Maximilien II et Rodolphe II. Doué d’un esprit inventif et ingénieux, il se voit confier l’organisation des fêtes princières (il subsiste de nombreux dessins de costumes ou de chars) et il est nommé conseiller artistique pour la formation des collections impériales. À partir de 1565, son nom apparaît dans la comptabilité impériale. Il se distingue notamment par l’invention d’une méthode colorimétrique de transcription musicale.
En 1587, il obtient de Rodolphe II l'autorisation de retourner en Italie pour y finir ses jours, promettant de continuer à peindre. Flora sera l’un de ses derniers tableaux.
Retiré à Milan, il est promu au rang de comte palatin en 1591 et y meurt en 1593.
Le style de ses compositions
Si l'on considère Arcimboldo comme un novateur dans la systématisation de ses portraits, il faut se rappeler qu'à son époque il existe déjà une tradition, depuis l'antique, de masques bachiques ou hellénistiques, formés d'éléments pris dans la Nature.
Plusieurs des artistes de la Renaissance artistique, dont Léonard de Vinci et Jérôme Bosch, s’étaient déjà intéressés aux faciès monstrueux, aux portraits déformés par des jeux de glace, ainsi qu’aux compositions à base d’éléments détournés. Les peintures d’Arcimboldo sont donc conformes aux penchants maniéristes.
Son chef-d’œuvre est manifestement son portrait de Rodolphe II en Vertumne (dieu grec des récoltes et de l'abondance) daté de 1591.
Si Arcimboldo n'a pas eu d’élève, il a inspiré de nombreux copistes en son temps et le genre des têtes composées se perpétue aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il est repris au XIXe siècle par les caricaturistes, notamment pour les figures de Napoléon Ier, de Napoléon III et des souverains belges, Léopold Ier et Léopold II.
Il est redécouvert au XXe siècle par les surréalistes adeptes du jeu de mots visuel.
En revanche, c’est à tort que l’on attribue à Arcimboldo des paysages anthropomorphes dont l’origine semble flamande[1].
Les Saisons
Il s’agit d'une série de quatre tableaux peints par Arcimboldo en 1563 et offerts à Maximilien II en 1569, accompagnés des Quatre Éléments (peints en 1566). Y est joint un poème de Giovanni Battista Fonteo (1546-1580) qui en explicite le sens allégorique.
Chaque tableau est constitué d’un portrait de profil, composé d’éléments rappelant la saison. L’Hiver regarde ainsi Le Printemps et L’Été, L’Automne.
De la version originale, ne subsistent que l’Hiver et L’Été, exposés à Vienne. Parmi les versions les plus connues sont celles du musée du Louvre, copies faite par le peintre à la demande de Maximilien II pour en faire cadeau à Auguste de Saxe. Les tableaux se caractérisent par un encadré floral qui n’existait pas sur la première version.
Quelques œuvres
- Primavera, Estate, Autunno et Inverno (1573), huile sur toile, Musée du Louvre, Paris
- Primavera, (1563), Estate (1563), Inverno (1563), Il Fuoco (1566), L'Acqua (1563-1564), huile sur bois, Kunsthistorisches Museum, Vienne
- Primavera, huile sur toile, Real Academia de Bellas Artes de San Fernando, Madrid
- Il Bibliotecario (1566), huile sur toile, Ritratto di Rodolfo II in veste di Vertunno (1591), huile sur toile, Skoklosters Slott, Stockholm
- Le Juriste (1566), huile sur toile, 64 x 51 cm, Nationalmuseum, Stockholm
- Ortaggi in una ciotola o l'Ortolano, huile sur toile, Museo Civico Ala Ponzone, Crémone
- Autoritratto (~1575), dessin, Narodni Gallery, Prague
- Carnet di Rodolfo II, 148 dessins, Cabinet des estampes et dessins des Uffizi, Florence
- Autoritratto cartaceo (L'uomo di lettere) (1587), dessin, Cabinet des estampes et dessins du Palazzo Rosso, Gênes
Notes et références
- Ses compositions sont des sortes de paysages dans des figures humaines et non des paysages au sens strict. Giuseppe Archimboldo, Werner Kriegeskorte? Ed. Gmbh & Co (ISBN 3-8228-0158-5)
Voir aussi
Liens externes
- Arcimboldo chez Roland Barthes dans L’Obvie et l’obtus (1982)
- Présentation de l'exposition Arcimboldo sur le site du Sénat
Bibliographie
- André Pieyre de Mandiargues et Yasha David, Arcimboldo le Merveilleux, Robert Laffont, Paris (1988)
- (it) Simonetta Venturi, Arcimboldo traduction Florence Cadouot (fr), Ed. Celiv, Paris (1990) (ISBN 2-86535-028-2)
- Caroline Blanc, Arcimboldo, Ed. Gamma jeunesse, Tournai (1993) (ISBN 2-7130-1538-3)
- Claude Delafosse, J'observe les portraits d'Arcimboldo, Ed. Gallimard jeunesse, Paris (1999) (ISBN 2-07-052738-7)
- (de) Kriegeskorte, Werner, Giuseppe Arcimboldo : 1527-1593 Taschen (1993) (ISBN 3-8228-0158-5)
- Boulicaut-Duffau, Catherine, Arcimboldo et Flaubert. Lecture du portrait "La Terre" de Giuseppe Arcimboldo, Nouvelle revue pédagogique, 11/2001, 2001/02-03
- Catalogue de l'exposition Arcimboldo au Musée du Luxembourg, du 15 septembre 2007 au 13 janvier 2008
- Jeanette Zwingenberger, Une image peut en cacher une autre, Arcimboldo, Dali, Raetz, Galeries nationales du Grand Palais, Paris 2009
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