- Ginette Hess Skandrani
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Ginette Hess-Skandrani
Ginette Hess-Skandrani ou Ginette Skandrani – à l'état civil : Ginette Hess –, est une militante politique française, née en 1938, présidente de l'association La Pierre et l'Olivier et fondatrice du Parti des Verts ainsi que de l'Alliance zapatiste de libération sociale (AZLS).
Sommaire
Activités politiques
Ginette Skandrani est présidente de l'association La Pierre et l'Olivier, qui revendique la création d'un État palestinien multiconfessionnel sur l'ensemble du territoire constitué par Israël et les Territoires palestiniens. Elle est aussi la coéditrice de la « vraie-fausse » entrevue Manifeste judéo-nazi d'Ariel Sharon[1].
Elle a participé au CODENE (Comité pour le désarmement nucléaire en Europe) et dit être à l'origine de débats sur les questions de non-violence au sein du Parti Vert puis du mouvement Les Verts, notamment la sortie de l'OTAN[2], et elle a notamment signé l'l'Appel des 75[3], contre la guerre du Golfe, en octobre 1990)
Ginette Skandrani considère Israël – désigné par elle sous le vocable « État sioniste » – comme un État illégitime et ethnique, création des Occidentaux qui auraient « spolié les Palestiniens de leur terre, sous prétexte qu’il fallait caser les juifs qui avaient échappé aux camps nazis ». Cet État doit selon elle disparaître pour permettre le retour de tous les Palestiniens sur leur terre et la naissance d'un État de Palestine sur la terre historique de la Palestine. Dès lors, pour elle, l'Intifada est une résistance qui doit être soutenue dans toutes ses composantes, car c'est la « lutte de libération d'une terre confisquée », que la cause est juste, et que « les moyens qu'ils emploient sont les leurs ». Dans cette optique, les accords d'Oslo sont considérés comme un moyen de liquidation de l'Intifada.
Selon Ginette Skandrani, puisque l'élection du Hamas a été démocratique et légitime selon tous les observateurs, les réductions des aides occidentales sont injustifiées. Ces réductions d'aides sont décrites comme une tentative pour punir les Palestiniens d'avoir « mal voté », et les États-Unis et Israël avec la complicité de l'Europe voudraient continuer à « les décimer en les affamant »[4],[5]
Ginette Skandrani a par ailleurs été membre du bureau de campagne de l'humoriste Dieudonné pour l'élection présidentielle de 2007[6].
En 2009, elle rejoint à nouveau Dieudonné sur sa liste antisioniste pour les élections européennes aux côtés de Yahia Gouasmi et d'Alain Soral[7].
Controverses sur le négationnisme
Membre fondatrice des Verts, elle en a été exclue en 2005, le parti lui reprochant d'être « la cheville ouvrière d'un groupe de révisionnistes et d'antisémites avérés »[8]. Certains de ses écrits ont été repris sur le site négationniste Aaargh (interdit en France et rendu inaccessible par décision de justice). Elle a participé au journal tunisien L'Audace édité par Slim Bagga[9] qui a soutenu Roger Garaudy[10].
Ginette Skandrani a été mise en cause par ses opposants pour ses présences aux côtés du fondateur du Parti des musulmans de France, Mohamed Ennacer Latrèche[11] et du négationniste Serge Thion, pour son soutien au Hamas, ainsi que son soutien à María Poumier[12].
Les accusations à son encontre sont relayées par des organisations opposées à la politique israélienne. Pierre Stamboul, président de l'Union juive française pour la paix la décrit comme appartenant à un « courant antisémite d'extrême gauche » et lui reproche d'avoir « accusé Michel Warschawski et Olivia Zémor d’être des agents du Mossad »[13]. Dans un communiqué du 29 novembre 2004, l'association CAPJPO-EuroPalestine déclare à son sujet : « Ginette Skandrani, antisémite et négationniste connue, (...) se répand en propos dégoûtants sur des sites internet. »[14] Toutefois elle n'a pas précisé de quels propos de Ginette Skandrani il s'agissait exactement. Ariane Chemin, dans un article du quotidien Le Monde (22 février 2005) la définit comme « proche du négationniste tunisien Mondher Sfar »[15].
L'intéressée se défend d'être négationniste sur le site de l'ex-néonazi Michel Dakar[16] et déclare qu’elle n’a « jamais été antisémite », seulement favorable à « un seul État démocratique en Israël-Palestine »[17],[18], association dont elle fait partie au côté d'Israël Shamir.
Elle est présidente de l'association Entre la Plume et l'Enclume, favorable à la liberté d'expression et contre la loi Gayssot réprimant le négationnisme et annonçant comme profession de foi son intention de « taper sur les sionistes jusqu’à plus soif, à l’endroit, à l’envers, d’en haut, par en dessous, de travers, en les retournant dans tous les sens »[19]. Le site internet de l'association accueille des textes d'auteurs négationnistes comme Serge Thion[20] ou Pierre Guillaume[21], et publie des textes de soutien à la liberté d'expression des négationnistes, ainsi que l'adresse du comité de soutien à Vincent Reynouard[22].
Agressions et menaces de mort
Au cours des années 2002-2003, elle figure parmi une douzaine de personnalités[23] menacées de mort pour leur engagement pro-palestinien[24]. L'instruction est relancée en février 2004 après l'arrestation d'un suspect.
Elle est victime, le mercredi 25 octobre 2006 d'une agression à son domicile parisien de la part de deux jeunes hommes cagoulés et armés qui la rouent de coups après l'avoir jetée au sol. Amenée à l’hôpital Saint-Antoine, elle recevra des points de suture à l’arcade sourcilière et au cuir chevelu[25].
Elle obtient la condamnation d'un des aggresseurs, membre du Bétar[26]. Les autres auraient fuis en Israël[27].
Faits divers
Le 4 juin 2006, Ginette Hess-Skandrani est interpellée lors d'une manifestation « en solidarité avec le peuple palestinien », organisée à l'appel d'associations telles que La Pierre et l'Olivier, AZLS, le Comité Cheikh Yassine, le Collectif de la communauté tunisienne en Europe et les collectifs Guantanamo et Dieudonné[28], la manifestation n'ayant pas reçu d'accord préfectoral pour motif de préservation de l'ordre public. Le Collectif de la communauté tunisienne en Europe dénonce par la voix de Mondher Sfar ce qu'il qualifie d'« interpellations abusives »[29], tandis que Ginette Skandrani critique les mesures préfectorales qui répondent selon elle à des « pressions d'associations juives telles que la LICRA et le CRIF »[30].
Publications
- Article « Conférence mondiale contre le racisme », sur la conférence de Durban.
Sites internets
- www.plumenclume.net Site internet de l'association La plume et l'enclume, dirigé par Ginette Hess-Skandrani
- www.nawaat.org Articles de Ginette Skandrani sur le site tunisien Nawaat
Notes et références
- ↑ Xavier Ternisien, article « Un pamphlet antisémite circule dans les milieux propalestiniens radicaux », initialement publié dans Le Monde du 16 juin 2002, et repris par le site moise.sefarad.org.
- ↑ Contre la guerreIntervention de Ginette Skandrani au meeting organisé le 21 avril 1999 à Paris par le Collectif Non à la guerre.
- ↑ La Réaction de L'Appel des 75, journal l'Humanité, le 19 janvier 1993
- ↑ Extraits de Décolonisation de la Palestine, un de ses textes sur le sujet. Les documents se trouvent sur le site de l'Aaargh interdit en France. Le extraits sont repris d'un article de Johanne Gurfienkiel, secrétaire général de la CICAD, « Un collectif envisage de lancer l'initiative de Lausanne », 24 mai 2004, publié sur le site col.fr, « La voix de la communauté juive de France ».
- ↑ Article du 17 mai 2006 où elle réagit au procès de Raphaël Schoemann et publié sur quibla.net [1]
- ↑ Site officiel de Dieudonné M'bala M'bala
- ↑ Site officiel de la liste antisioniste
- ↑ Un verte trop brune exclue du parti, Libération, 2 juin 2005
- ↑ Luiza Toscane, article « Aspects actuels du négationnisme en Tunisie », 25 juin 2003, sur le site reveiltunisien.org.
- ↑ Alain Auffray, journaliste à Libération, « Une verte trop brune exclue du parti », 2 juin 2005, reproduit sur le site pdpinfo.org.
- ↑ Cecilia Gabizon, article « Très faible mobilisation des partisans du voile », initialement publié sur le site lefigaro.fr et repris sur le site precoces.org.
- ↑ Henri Pasternak, Jean Vidal et Benyamin Adad, dossier « Israël Shamir, l'antisioniste qui venait du froid », initialement publié dans L'Arche, no 551-552, janvier-février 2004, et repris par le site « Pratique de l’histoire et dévoiements négationnistes » (PHDN).
- ↑ Pierre Stambul, vice-président de l'UJFP, article « Antisémitisme : réalité et instrumentalisation », 26 novembre 2005, sur le site de l'ujpf.
- ↑ Communiqué EuroPalestine du vendredi 29 octobre 2004 (?), « Dieudonné sur une pente très glissante », sur le site d'EuroPalestine.
- ↑ Ariane Chemin, article « Dieudonné s'empêtre dans l'antisémitisme au nom des Noirs », Le Monde, 22 février 2005.
- ↑ Ginette Skandrani, article « Réponse de Ginette Hess Skandrani sur le révisionnisme historique », non daté, sur le site www.aredam.net.
- ↑ Bureau de l'association un-État-démocratique, tiré de leur site.
- ↑ Fausto Giudice, article « Accusée Skandrani, levez-vous ! », article défendant Ginette Skandrani.
- ↑ Site web
- ↑ Serge Thion juge les apports d'Israël Shamir au démantèlement du sionisme
- ↑ "La terre a été -semble-t-il- un peu trop salée par leur cuisine"
- ↑ Chaud pour les révisos
- ↑ Eyal Sivan, Isabelle Coutant-Peyre, Ginette Hess-Skandrani, Maria Poumier, Lucien Bitterlin, Monique Chemiller-Gendreau, Alain Lipietz, Gilles Munier, José Bové, Mondher Sfar, Jean-Claude Willem
- ↑ Gilles Munier, article « L'affaire Schoemann bientôt jugée », 3 janvier 2006, sur le site fr.altermedia.info.
- ↑ Sources : Collectif Bellaciao et Fauto Giudice, trésorier de l'AZLS
- ↑ http://www.plumenclume.net/textes/2008/Europe/skandrani-sentence-271108.htm
- ↑ http://www.alterinfo.net/Condamnation-des-3-agresseurs-de-Ginette-Skandrani_a29414.html
- ↑ Texte signé Christian Cotten et s'adressant à Nicolas Sarkozy.
- ↑ Arrestation de militants pro-palestiniens à Paris ››› voxnr.com
- ↑ La manif interdite
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