María Poumier

María Poumier

María Poumier est une universitaire française née en 1950.

Sommaire

Biographie

María Poumier est née en 1950 dans une famille bourgeoise. Elle est marquée par l’assassinat de Che Guevara, et milite pour la révolution cubaine où elle vit à l'époque[1],[2]. Maître de conférences à l'université de La Havane, puis à l'Université de Paris VIII, elle a choisi de mettre fin à sa carrière. Ses thèmes de recherche s'articulent autour de sujets comme Cuba, l'Amérique Latine, l'histoire et la littérature des XIXe - XXe siècles. Elle est traductrice de nombreux ouvrages. Elle est agrégée en langue espagnole[1],[3].

María Poumier est connue pour ses activités politiques liées au conflit israélo-palestinien aux côtés notamment de Ginette Hess-Skandrani.

C'est une proche de l'humoriste Dieudonné, auquel elle apporte son soutien politique, notamment pour l'élection présidentielle de 2007[4]. Ses détracteurs lui reprochent son soutien aux négationnistes et l'accusent d'antisémitisme. Elle est, avec le Tunisien Mondher Sfar (qui fut l'un des collaborateurs de l'organe négationniste nommé « La revue d’histoire révisionniste ») et Ginette Skandrani, à la tête de l'association « Entre la plume et l'enclume », dont elle anime le site Internet[5].

Soutien aux négationnistes

Lors d'une conférence sur la Palestine à Téhéran, Maria Poumier qualifie l'universitaire négationniste Robert Faurisson d'« historien pionnier qui affronte sur le terrain des récits de la Seconde Guerre mondiale le DHOGME, depuis bientôt 40 ans[6]. ».

Plusieurs médias et associations[7] reprochent à María Poumier d'être « compagne de route des négationnistes » ou « des antisémites », comme secrétaire de rédaction de la revue À Contre-Nuit, fondée par Roger Garaudy, et traductrice d'Israël Shamir, avec qui elle collabore.

Son rôle dans l'édition du Manifeste judéo-nazi, titre donné à un entretien anonyme paru dans Les Voix d'Israël, l'attribuant à Ariel Sharon (tandis qu'Amos Oz, l'écrivain israélien ayant recueilli le témoignage en question, assure que son interlocuteur n'est pas Ariel Sharon[8]), lui est également reproché.

En septembre 1996, l'équipe de recherche de l'Université de Paris VIII Histoire des Antilles hispaniques, cadre de référence de María Poumier pour son activité universitaire, décide de l'écarter « de toute fonction au sein du bureau et de toute représentation de l'équipe à l'extérieur », en raison de « sa participation à la divulgation de l'ouvrage de Roger Garaudy, Les mythes fondateurs de la politique israélienne, et par conséquent à la divulgation des thèses révisionnistes[9] ».

Sur le sujet, le sociologue français Michel Wieviorka écrit que : « l'université Paris-VIII n'est pas un repaire d'enseignants tentés par un antisémitisme aussi prononcé que celui que véhicule Maria Poumier, et il faut voir dans son cas une forme extrême et exceptionnelle de dérive »[10].

La revue mensuelle L'Arche publie dans le numéro janvier-février 2004 un article[11] où il est reproché à María Poumier d'avoir écrit dans un article de décembre 2001 intitulé « Le sionisme en Amérique latine » et diffusé sur la liste de Cuba Solidarity Project[12] : « Certains mettent encore en doute l'influence hégémonique du lobby juif dans la logique de l'impérialisme nord-américain toutes confessions confondues. [...] Dernièrement, les exemples montrant la mainmise croissante du lobby en question sur les dirigeants américains se sont multipliés. ». María Poumier y expliquant également que « les dirigeants de la CIA sont juifs », et y dénonçant les propriétaires des grands médias « juifs, certains ardents partisans avoués de la suprématie juive dans le monde entier ».

L'article de la revue la met également en cause dans la rédaction d'un article d'août 2003 intitulé « Palestine et Cuba, les coïncidences et les urgences »[13], où elle écrit que : « Certaines conclusions révisionnistes pour la période 1939-1945 sont interdites d'expression dans les pays occidentaux, mais leur propagation (que relayent malgré eux tous ceux qui ont besoin de convaincre que l'antisémitisme est devenu une grave menace liée au terrorisme) ajoutée à la signification même de la répression dont elles sont l'objet, semble stimuler le décryptage de l'actualité ».

La revue L'Arche rapporte enfin, qu'en 2003, également sur la liste de Cuba Solidarity Project, Maria Poumier faisait la promotion[14] de la lettre confidentielle d'extrême droite « Faits et documents »[11].

Sous la plume de Pierre Stambul, l'association non sioniste de gauche, l'Union juive française pour la paix, l'accuse d'antisémitisme[15], notamment pour des propos qu'elle aurait tenu contre Olivia Zemor et Danielle Bleitrach.

Dans un texte repris le 15 mai 2005 par le site Altermedia.info[16], Maria Poumier répond à ses détracteurs : « pour marginaliser quelqu'un, il suffit de propager la rumeur que c'est un abominable négationniste (…) J'ai le sentiment que le dénigrement de mon action n'est rien en comparaison de la campagne actuelle de désinformation malveillante qui dénature le combat des Palestiniens pour leurs droits élémentaires est infiniment plus grave, et la France est ces jours-ci victime d'une campagne dans les médias pour que toute protestation contre les tueries perpétrées par Israël soit assimilée à de l'antisémitisme. Comme c'est bien là l'argument suprême auquel tentent de se raccrocher nos censeurs domestiques ».

Elle est candidate pour les élections européennes du 7 juin 2009, sur la liste antisioniste de Dieudonné, en Île-de-France.

Le 2 décembre 2010, elle écrit une lettre ouverte à Michel Mercier, Frédéric Mitterrand et Brice Hortefeux demandant a être incarcérée pour avoir violé la loi Gayssot. Bien que les propos de Maria Poumier ne laissent aucune place au doute, aucun des ministres ne donnera suite. Les médias garderont également le silence sur cette affaire[17].

Lors de son voyage de soutien au colonel Kadhafi en mars 2011, elle explique, sur la chaîne gouvernementale libyenne, les raisons de l'intervention militaire en Libye[18].

Faits divers

Au cours des années 2002-2003, elle figure[19] parmi la douzaine de personnalités qui ont reçu des menaces de mort d'un individu isolé[20] qui leur reprochait leur engagement « anti-israélien ».

Selon un communiqué signé par Mondher Sfar[21], María Poumier est interpellée par la police le 4 juin 2006 suite à l'interdiction d'une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien interdite pour préservation de l'ordre public. Ginette Skandrani et des membres du bureau de la campagne électorale de Dieudonné auraient également été arrêtés.

Le 19 février 2009, elle anime une réunion publique à l’Hôtel de l’Industrie (4, place Saint-Germain des Prés, à Paris) pour défendre la liberté de parole des négationnistes, en compagnie de Serge Thion, Ginette Skandrani, Jean Brière, Pierre Guillaume et Robert Faurisson. (Le compte rendu de cette réunion a été publié par Pierre Guillaume sur un site Internet négationniste auquel l'accès est interdit par la justice française.)

Le 28 mars 2011 elle est présente en Libye avec Dieudonné M'bala M'bala et Ginette Hess-Skandrani pour protester contre les bombardements de l'Otan. Au cours d'une conférence de presse[22] à laquelle ils assistent tous les trois, Dieudonné M'bala M'bala, répondant à un journaliste, exprime que ce n'était pas un déplacement de soutien à Mouammar Kadhafi

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

  1. a et b Interview à Altermedia.info du 15 mai 2005 [1]
  2. Ouvrons le débat - Maria Poumier : La parole est à vous ! Par Ginette Hess Skandrani
  3. Maria Poumier se défend Interview sur Altermedia, 15 mai 2005
  4. « De l’antisionisme à l’afrocentrisme »
  5. www.plumenclume.net
  6. L'effondrement du DHOGME, site de l'association Entre La Plume et l'Enclume, Maria Poumier
  7. http://www.amnistia.net/news/enquetes/harmatt/doc6.htm
    http://www.upjf.org/actualiees-upjf/article-10387-109-1-proces-shamir-devant-tribunal-nanterre-plaidoyer-lantisemitisme.html
  8. Un pamphlet antisémite circule dans les milieux propalestiniens radicaux
  9. Voir le document de l'équipe de recherche sur http://www.amnistia.net/news/enquetes/harmatt/doc3.htm.
  10. Michel Wieviorka, La tentation antisémite. Haine des juifs dans la France d'aujourd'hui. Paris : Robert Laffont. P. 246 ISBN 2-01-279301-0
  11. a et b « Mais qui c’est, cette Poumier que personne ne connaît? » L’Arche, n° 551-552, janvier-février 2004
  12. Yahoo! Groupes
  13. Sur le site StopUSA [2] et sur la liste de Cuba Solidarity Project [3]
  14. Aujourd'hui, 2 messages :
  15. UJFP - Antisémitisme : réalité et instrumentalisation (par Pierre Stambul)
  16. Maria Poumier se défend | AMI France
  17. http://www.libertadpedrovarela.org/article-lettre-ouverte-de-maria-poumier-62291096.html
  18. http://www.dailymotion.com/video/k2RQBDAKK6RzXs221Dz#from=embed
  19. Christophe Dubois et Jean-Marc Ducos, Le Parisien, 26 mai 2004 ; Xavier Ternisien, Les balles et lettres de menace d'un retraité obsédé par l'antisémitisme, Le Monde, 12 mai 2006
  20. Ces personnes sont, outre María Poumier : Eyal Sivan, Isabelle Coutant-Peyre, Ginette Hess-Skandrani, Lucien Bitterlin, Monique Chemiller-Gendreau, Alain Lipietz, Gilles Munier, José Bové, Mondher Sfar et Jean-Claude Willem
  21. Arrestation de militants pro-palestiniens à Paris ››› voxnr.com
  22. Dieudonné / LIBYE : Conférence de presse Partie N°2

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article María Poumier de Wikipédia en français (auteurs)

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