Georges Soulès

Georges Soulès

Raymond Abellio

Raymond Abellio (Toulouse, 11 novembre 1907 - Nice, 26 août 1986), de son vrai nom : Georges Soulès, est un écrivain français et philosophe gnostique.

Sommaire

Aperçu biographique[1]

Issu dune famille pauvre du faubourg des Minimes de Toulouse, Georges Soulès entre en 1927 à lÉcole polytechnique pour en sortir dans les Ponts et Chaussées.

Après avoir adhéré au Groupe parisien des étudiants socialistes puis aux Jeunesses socialistes du XIVe arrondissement, ce marxiste, « converti » en 1928, entre en 1932 à la SFIO, puis rejoint le Centre polytechnicien d'Études Économiques (X-Crise). Le roman écrit entre-temps, Le Grand Chelem, ne sera jamais publié et finira détruit par un bombardement en 1940.

Suite à sa rencontre avec le mouvement surréaliste et l'écriture automatique (1932), il rompt avec le parti communiste en 1935. L'année suivante, sous le gouvernement de Léon Blum, le futur écrivain se retrouve chargé de mission au ministère de l'Économie nationale. D'abord en service, en tant qu'ingénieur, dans la Drôme puis à Paris et Versailles, Soulès milite dans l'opposition de gauche du Parti socialiste, représentant celle-ci au comité directeur du parti en 1937 et 1939.

Le 24 août 1939, il est mobilisé au 6e régiment du Génie à Angers, puis fait prisonnier le 26 mai 1940 à Calais. Dès son retour de captivité, en 1941, le militant entre au Mouvement Social Révolutionnaire (MSR) d'Eugène Deloncle (certains ont parlé de « tentation totalitaire »). Mais avec d'autres membres, il participe à une action fractionnelle clandestine. C'est ainsi qu'après l'exclusion de Deloncle en 1942, le MSR rénové se met en rapport avec la Résistance.

Son chef de file, Georges Soulès, est à l'origine de la fondation, en 1943, du groupe clandestin des « Unitaires », publiant le bulletin Force Libre. C'est aussi pour lui l'année décisive de sa rencontre avec Jane L. et Pierre de Combas. Soulès sort progressivement du champ de l'action politique et commence à « renaître » en tant que Raymond Abellio.

Contraint de se cacher, il déménage plusieurs fois entre 1944 et 1947, année il se réfugie en Suisse. Durant cette période de clandestinité, ses premiers livres sont écrits, et son premier roman, Heureux les pacifiques, est publié. Georges Soulès devient dès lors officiellement et définitivement Raymond Abellio.

En 1948, parce que confondu avec un homonyme, gérant de biens juifs sous l'Occupation, il est condamné par contumace à dix ans de travaux forcés. Gracié en 1952 grâce à l'intervention de résistants (et, en particulier, au témoignage du général Pierre Guillain de Bénouville), Abellio revient définitivement à Paris en 1953.

Ayant abandonné la politique, cet ancien activiste dirige, pour gagner sa vie, une société d'ingénieurs-conseils sans jamais cesser, parallèlement, de se consacrer à la quête de la connaissance, tant à travers la littérature que la philosophie et l'ésotérisme.

Régulièrement invité à exposer ses idées dans des émissions audiovisuelles et radiophoniques, c'est surtout par ses livres que Raymond Abellio a tenté de transmettre la gnose qu'il avait constituée.

Il meurt en 1986. Un Cahier de l'Herne lui est consacré en 1979.

Un cheminement menant à la gnose

De lengagement politique à léveil phénoménologique

Ladolescence de Georges Soulès fut traversée de « crises mystiques » qui, à intervalles irréguliers, vinrent rythmer une existence solitaire, intérieure et studieuse. Sexprimant spontanément par une religiosité vécue à part des autres et une liturgie toute personnelle, cette mystique « du dedans », si elle était déjà aspiration à labsolu, restait cependant sans structure définie, sans objet précis, sans motif conscient, une mystique diffuse et instinctive. En 1928, à la suite dun entretien avec laumônier de lÉcole polytechnique qui lui indiqua à cette occasion lexistence de lhomme intérieur de saint Paul et, surtout, qui linvitait à évangéliser les masses socialistes, entretien qui constitue lun des événements marquants de sa vie et qui fut à lorigine dune nouvelle expérience intérieure décisive, Soulès amorça son virage marxiste. Sa mystique trouva ainsi dans ce quAbellio nomma plus tard une « physique sociale » à la fois un objectif (« la révolution socialiste ») et un terrain dexercice (lactivisme politique) mais aussi un système rigoureux capable de canaliser, dordonner et de polariser ses enthousiasmes et de leur donner un sens. Le marxisme fut donc pour Soulès le premier contact véritable et vivant avec le monde des idées et de la rationalité. Le thème de laffrontement dialectique de lâme et de lesprit, de la chaleur et de la lumière, thème qui trouvera par la suite chez Abellio sa clef de voûte et sa juste formulation dans le rapport gnose/mystique, prit ainsi corps pour la première fois dans le cours de son existence. Tout au long de son engagement marxiste, qui dura jusquen 1938, mais aussi durant la période qui sétend de 1939 à 1943, Soulès chercha aussi à concilier ce quil appelle « volonté de puissance » et « idéal de pureté », mêlant ainsi le domaine des idées avec celui du pouvoir. Mais ses expériences politiques ratées, une progressive prise de conscience de limpossibilité de concilier les enjeux de lindividu et ceux de lespèce et, enfin, une faim toujours plus intense de connaissance lont fait revenir de ses illusions. Cest encore une rencontre, plus précisément une double rencontre, qui acheva définitivement de larracher au monde des faits, des gestes et des rôles sociopolitiques et qui le fit pénétrer dans celui des mystères de la connaissance. En effet, quasiment au même moment (mars 1943), celui qui sappelait encore Georges Soulès fit la connaissance à la fois dune femme : Jane L., qui devait le « faire entrer dans ces au-delà énigmatiques de lamour qui sont la raison même de lamour », mais aussi de celui qui allait devenir son maître spirituel : Pierre de Combas. Soulès se trouva dès lors engagé dans sa « seconde naissance », qui devait très bientôt le faire renaître sous le nom de Raymond Abellio.

De lésotérisme à la philosophie moderne

Pierre de Combas est cet être singulier, ancien instituteur puis guérisseur et enfin reclus, qui initia Soulès à lésotérisme. Ce dernier terme est ici à entendre comme un ensemble hétérogène de doctrines faisant référence à une Tradition universelle. Grâce à cet homme, dont lenseignement reposait notamment sur deux ouvrages majeurs : la Bible et la Bhagavad-Gita, Soulès a véritablement découvert les traditions et les sciences traditionnelles (plus particulièrement la Numérologie et la Kabbale), et est « réellement entré dans lésotérisme en tant que tel ». Cette rencontre survint à une période critique Soulès était en pleine phase de remise en question de son engagement politique. Son entrée dans lésotérisme marqua dès lors sa sortie hors du champ de lidéologie et de laction politiques. Cest plus particulièrement par lésotérisme chrétien que se fit cette entrée, cest-à-dire, plus précisément, par ce qui devint par la suite le rapport ésotérique dAbellio au christianisme. Le christianisme vint donc occuper une place privilégiée dans la quête de la connaissance entreprise par Abellio, sans pour autant exclure les autres ésotérismes, les autres traditions particulières. Finalement, ce que Soulès chercha dans lésotérisme, dans ce corps de doctrines qui se présentait soudain à lui dans son ampleur, sa richesse et ses enseignements, ce fut « une base éthique pour justifier et légitimer une transformation vitale profonde ». Il y trouva des éléments qui, une fois réappropriés, allaient devenir, pour certains, les fondements de sa philosophie gnostique, pour dautres, des repères symboliques lui permettant de mieux comprendre le présent et le devenir des choses : lexistence dune unité primordiale voilée reposant sur une interdépendance universelle ; le principe de similitude ; la non-dualité ; lexistence dune influence spirituelle ; la valeur qualitative des nombres ; le précepte selon lequel il faut voir de la positivité et du sens en toute chose ; la conception du véritable savoir à la fois comme doctrine et comme praxis ; la désignation du monde contemporain comme « âge noir » ou « fin de cycle » ; la possible construction dune Arche (intérieure). Cette entrée dans lésotérisme fut aussi pour Soulès le moment et le geste déterminants de sa première rentrée conséquente et réfléchie en lui-même, dans son intériorité, « seul ancrage fidèle ». Cet enseignement lui apparu pourtant assez vite insuffisant, incapable à ses yeux de répondre à lexigence de clarté, duniversalité et dépreuve personnelle qui lhabitait. Les deux principales critiques quil formula à lencontre de lenseignement de son maître comme à lencontre des multiples gloses et doctrines ésotériques modernes et contemporaines sont, dune part, leur dogmatisme, et, dautre part, le caractère externe de leur critique de la Tradition. Cest en réalité plus les ésotéristes que lésotérisme lui-même que commença à attaquer celui qui, à partir de 1944, pris définitivement le nom de Raymond Abellio.

De la philosophie moderne à la gnose

Il existe selon Abellio un noyau central, un fonds de vérité propre à la Tradition quil sagit de « désocculter » à partir dune « critique interne ». Cette conduite quil nous faut mettre en œuvre correspond à la troisième signification de lésotérisme, véritable vision-vécue mettant en relief et articulant rationnellement le message de la Tradition à partir de son épreuve interne, conduite personnelle donnant accès, par une « conversion et une présence à soi de lêtre intérieur », à un état « illuminatif » quAbellio nomme « transfiguration » du monde et qui correspond à la fin de lésotérisme, au double sens du terme. Lésotérisme entendu dès lors comme « désoccultation » se présente comme la voie gnostique ouverte par Abellio, une voie conduisant à une connaissance régénérée. Si cette voie fut possible cest notamment grâce à la rencontre quil fit avec certaines philosophies modernes, rencontre qui lui permit de mettre en œuvre ses exigences, de clarifier ses intuitions et dorganiser les nombreux matériaux hérités des doctrines ésotériques. La philosophie moderne joua en effet le rôle de catalyseur lui fournissant à la fois limpulsion, par réaction contre la pensée de Sartre, mais aussi lorientation, larmature et les outils nécessaires à la constitution de sa propre philosophie. Comme il le fait remarquer lui-même, cest en effet en réaction contre la philosophie du père de lexistentialisme, contre les principes et les inférences de sa pensée (la transcendance de lego ou projet ; la conscience comme forme vide et réalité impersonnelle ; la néantisation du moment présent ; la non communicabilité des consciences ; la réduction à deux régions des dimensions de lêtre : être en-soi et être pour-soi), quil commença à concevoir et à expliciter ce qui allait devenir les principes fondateurs de sa propre philosophie. Cest alors en cherchant, à lencontre de Sartre, à refonder lancestrale relation sujet/objet, refondation prenant pour point dappui et pour objet premier danalyse ce qui est généralement reconnu aujourdhui comme une problématique centrale et incontournable mais aussi comme un enjeu épistémologique fondamental de la recherche phénoménologique, à savoir la perception, refondation ayant pour corollaire la découverte de la structure de lintuition et du « moment présent », quAbellio déboucha sur la « structure absolue » et la logique qui lui est liée, à savoir la « dialectique de la double contradiction croisée ». Nous pouvons dire aussi que cest sans doute de sa rencontre avec lœuvre de Sartre, plus particulièrement avec LÊtre et le Néant, que lui est venue lidée de corréler ontologie et phénoménologie. De Sartre, jugé donc insuffisant et agnostique, Abellio remonta à Husserl, pour le versant phénoménologique, mais aussi à Heidegger, pour le versant ontologique. Du premier, considéré par lui comme le philosophe venant couronner la philosophie, celui en tout cas dont la philosophie le marqua le plus profondément, il sappropria, intégra et accompli, non pas dun point de vue analytique ou conceptuel mais en les constituant comme pouvoirs réels et en les complétant, les grands axes de sa phénoménologie transcendantale, à savoir : la réduction eidétique ; lépochè ; le champ transcendantal ; la réduction phénoménologique ; le sujet transcendantal ; lintentionnalité (à laquelle Abellio associa, dune part, lintensité, par laquelle la conscience fond en elle et se remplit de lobjet visé, et, dautre part, lintensification, pouvoir concret et personnel daccroissement qualitatif de lintensité) ; lintuition ; la constitution ; le « monde de la vie » ; lintersubjectivité transcendantale. Quant au rapport quAbellio entretint avec la philosophie de Heidegger, cest à dire avec son ontologie fondamentale, sa position nous paraît avoir quelque peu changé au fil du temps. Si dans La Structure Absolue « la nouvelle ontologie de Heidegger » apparaît aux yeux dAbellio « comme complément de la phénoménologie transcendantale », il écrit en revanche dans son Manifeste de la nouvelle Gnose, son dernier livre, que les « affirmations réitérées de Heidegger sur la radicalité du problème de lEtre par rapport à celui de la conscience nous paraissent dailleurs plus péremptoires que claires. » Ceci dit, le projet dune fondation ontologique de la phénoménologie nayant jamais été remis en cause par Abellio, il reconnu à Heidegger, plus ou moins explicitement, le mérite davoir ouvert à lesprit certaines pistes fécondes, davoir introduit dans lhistoire des idées des catégories éclairantes et davoir opérer des mises au point salutaires. Voici quelques-uns des éléments clés de la philosophie de Heidegger repris par Abellio : la différence ontologique ; la différence entre la Présence et ce qui en et par elle est présent ; lhistorialité ; lOuvert ; la Stimmung ; le projet de dépassement de lancienne métaphysique.

La gnose abellienne

Cette confrontation entre les enseignements fondamentaux de la tradition ésotérique et ceux apportés par la pensée philosophique moderne conduit à et caractérise donc cette « désoccultation » dont nous avons parlé. Cest par et en elle que se trouve élucidé le message de la Tradition primordiale, ou Connaissance primordiale, et que sont retrouvées, plus précisément reconstituées intérieurement, les clés universelles de la gnose éternelle. Voici, simplement énoncées, les catégories auxquelles correspondent ces différentes clés ainsi que leur traduction particulière dans la philosophie dAbellio : postulat (« interdépendance universelle ») ; outil (« structure absolue ») ; logique (« logique de la double contradiction croisée ») ; genèse ou cheminement (« intégration » et « intensification ») ; visée et fin (« transfiguration »). La genèse de la gnose abellienne, déjà gnostique dans son parcours, doit dès lors être comprise comme lactualisation et la « vision-vécue », saffirmant comme telles à partir dun certain moment de son devenir, de cette désoccultation. Elle incarne la nouvelle approche de la connaissance, ce quAbellio appelle la « nouvelle gnose » ; elle est la voie, la tâche et lœuvre propres de lOccident, ce lieu spirituel davènement de la conscience transcendantale mais aussi de mobilisation et de dépassement de la raison. Cest par cette voie, donc, qui est celle de lédification de lhomme intérieur, quAbellio aboutit à la constitution, lexercice et lapplication de la « phénoménologie génétique », autre nom utilisé par lui pour qualifier cette nouvelle gnose. Fort de ces résultats, Abellio pouvait de nouveau simmerger, sans se perdre, dans la multiplicité des sciences, des philosophies et des traditions, cherchant partout la trace et lillustration du fonds universel. Il ne restait plus alors à Abellio quà porter témoignage, par certains signes lancés aux hommes, de lexistence dune nouvelle conduite gnostique, de lexistence dune nouvelle voie, occidentale, de la connaissance.


LŒuvre

Lœuvre, la pensée et le sens

Une telle philosophie gnostique, à la fois doctrine, méthode et praxis, implique de la part de ceux qui sy intéressent de se confronter au plus tôt, de façon conséquente et intègre, aux œuvres qui la révèle, lillustre, la nomme, la démontre, lévoque, lapplique. Les œuvres du corpus abellien constituent ainsi chacune une expression particulière de cette philosophie en quête du sens des choses, certaines la saisissant en phase de gestation, dautres en pleine maturation, dautres encore en évidente maturité, certaines enfin dévoilant lensemble de sa genèse ou récapitulant ses axes essentiels. Quant à cette philosophie, il faut bien dire, en accord avec un des paradoxes majeurs impliqués par la gnose quelle déploie, quelle se trouve tout à la fois contenue en totalité dans chacune dentre ces œuvres et pourtant tout entière présente hors de toutes. Si Abellio releva lépreuve des signes cest donc afin de transmettre, dune part, les signes dune épreuve gnostique, et, dautre part, le sens quelle conquiert. Le sens est toujours premier chez Abellio, cest lui qui impose un style et des signes. Lunicité et lunité de lenjeu commandèrent et ordonnèrent toujours la multiplicité des signes et des perspectives mobilisés, quil soit question de lœuvre littéraire, de lœuvre philosophique, de lœuvre autobiographique ou de lœuvre théâtrale. Romans, essais, Mémoires, journal, pièce de théâtre, articles, entretiens furent tous écrits avec le même souci de dire, selon les moments et les possibilités offertes par chaque genre, lémergence, la stature et les implications de lhomme intérieur, ils convergent tous vers cette haute figure de la réalité humaine. Un exemple de cette correspondance comme de cette complémentarité entre les genres est donné par le rapport quétablit Abellio entre le roman et lessai. Selon lui, si lessai est nécessaire pour que la vision puisse rendre compte de sa propre lucidité, de sa propre transparence à elle-même et de sa capacité à articuler les formes, dans le roman, genre noble et incontournable à ses yeux, la vision sattache à « saisir la vie à létat naissant » ; elle est, en et par lui, parcours et expérience dune durée vécue et invite au parcours et à lexpérience de cette même durée. Cette distinction/complémentarité opérée entre lessai et le roman se trouve par lui métaphoriquement évoquée : si le premier est « de lordre du fruit », le second est « de lordre du germe ».

Lœuvre littéraire

Lœuvre romanesque, dinspiration et dessence métaphysiques, se compose dabord dun premier roman (Heureux les pacifiques) écrit à la sortie de la seconde guerre mondiale, roman qui constitue le premier livre publié par Abellio et qui reçu le Prix Sainte-Beuve en 1947, roman par lequel devint visible et publique le pseudonyme Raymond Abellio, puis dune trilogie (Les yeux dEzéchiel sont ouverts ; La fosse de Babel ; Visages immobiles) qui occupera Abellio jusquà la fin de sa vie. Ces quatre romans font évoluer le narrateur (dabord nommé Saveilhan puis Dupastre), c'est-à-dire ici celui qui est sur la voie de lhomme intérieur et qui, progressivement, prend part sans prendre parti, au cœur de lhistoire planétaire contemporaine et de ses soubresauts, parmi des personnages incarnant chacun, avec de multiples nuances et facettes, un type métaphysique particulier : le guerrier, le sage, le prophète, le sorcier, la femme « originelle », la femme « ultime ». La pièce de théâtre Montségur, qui a pour thème la croisade contre les Cathares, met en œuvre deux motifs métaphysiques déterminants : dune part le conflit de la connaissance et de la puissance, dautre part léveil à ce conflit et à ses enjeux dune conscience particulière.

Les essais

La série dessaissix au total, auxquels nous pouvons rattacher Approches de la Nouvelles Gnose qui est un recueil darticles et de préfacescompose ce que nous appelons lœuvre philosophique dAbellio. A lexception de son tout premier essai : Vers un nouveau prophétisme, qui analyse les rapports que peuvent et pourraient entretenir, en Occident et au sein de lépoque moderne, le sacré et le profane, le spirituel et le temporel, la spiritualité et lunivers du politique, le prophétisme et le pouvoir, et qui dégage les figures métaphysiques du prophète et du magicien, les cinq autres sont à comprendre en fonction de la place quils occupent par rapport à louvrage majeur quest La structure absolue. Ainsi louvrage intitulé La Bible, document chiffré (en 2 tomes), paru avant celui-, et même avant la découverte par Abellio de la structure absolue, néchappe pourtant pas à cette règle de lecture puisquil sera lui-même, à partir dune collaboration avec Charles Hirsch, refondu, remanié, clarifié et augmenté grâce aux nouvelles possibilités opératoires offertes par cette découverte, et réédité sous le titre d'Introduction à une théorie des nombres bibliques. Il sagit dans ces deux derniers ouvrages de réaliser ce quAbellio nomme un « essai de numérologie kabbalistique ». Assomption de lEurope, écrit antérieurement à La structure absolue mais à lépoque cette dernière simpose à Abellio comme loutil des outils, peut être perçu comme un ouvrage préparatoire sans négliger pour autant sa propre spécificité analytique. Abellio y expose le lien quil établit entre un Occident compris au sens spirituel et lavènement de la conscience transcendantale. Il sagit en quelque sorte, à partir dune mise en évidence de certains concepts clés, dune lecture métaphysique de lhistoire et de la politique élevant lune et lautre au rang, respectivement, de métahistoire et de métagéopolitique. Lorsque enfin ses réflexions sur la structure absolue furent mûres à ses yeux, il exposa dans le livre éponyme sa découverte, qui demeure notamment la première tentative pour maîtriser et systématiser la complexité croissante des sciences humaines, les concepts fondamentaux de sa « phénoménologie génétique », les analyses quil avait effectuées, les implications ontologiques, anthropologiques et théologiques quil en avait tirées. Quant au court essai intitulé La fin de lésotérisme, il sagit dune réflexion portant sur la méthode dapproche du message métaphysique de la Tradition universelle à partir de la structure absolue. Abellio y évoque les doctrines ésotériques, leurs applications et, surtout, la voie de leur dépassement (cest le double sens du mot « fin ») par la transfiguration du monde dans lhomme, voie quil considère comme le destin propre de lOccident et de sa rationalité. Enfin, le Manifeste de la Nouvelle Gnose est un bilan actualisé des découvertes, méditations et recherches dAbellio, une sorte de Testament inachevé sont une fois de plus précisés le sens et les enjeux de la connaissance, le lieu de son accomplissement, la méthode phénoménologique abellienne ainsi que les rapports quentretient la gnose avec les différents domaines dinvestigation du réel (sciences, philosophies, religions, symbolisme, histoire, éthique).

Les Mémoires

En ce qui concerne les Mémoires, génériquement et significativement nommées Ma dernière mémoire, trois tomes qui couvrent les quarante premières années de sa vie, elles sont le fruit de ce quAbellio appelle la « fonction dhistorialisation » qui permet à la conscience daccéder à la « seconde mémoire », c'est-à-dire à lintégration du sens inscrit en filigrane dans le cours des événements dune vie, sens qui un jour séclaire définitivement pour le penseur et vient transfigurer tous les actes, toutes les pensées, toutes les situations et tous les changements passés, présents et à venir. Le choix dinterrompre son autobiographie en 1947 sexplique par le fait quil sagit de lépoque de la seconde naissance dAbellio grâce à laquelle il entama son itinéraire gnostique par delà événements et anecdotes. Ajoutons à ce domaine des écrits portant sur le cours et le sens dune vie, le Journal de 1971, expérience singulière pour Abellio qui ne sintéresse quau sens et non aux anecdotes quotidiennes, défi véritable quil sest lancé de rechercher et de trouver un « ordre caché » derrière « le désordre apparent de la vie quotidienne, tant physique que psychique ».

Autres formes écrites dexpression

Il nous faut citer en tout premier lieu les textes écrits pour le Cercle dEtudes Métaphysiques[2] dont une partie (« Dialectique de linitiation ») fut reprise et refondue dans La structure absolue. Lautre partie, constituée déditoriaux, darticles et de comptes rendus fut publiée dans le Journal intérieur de ce même Cercle. Certains de ces éditoriaux ont été repris dans le Cahier de lHerne consacré à Abellio. Nous trouvons aussi dans ce Cahier certains textes fondamentaux dAbellio (« Le postulat de linterdépendance universelle » ; « Fondements desthétique » ; « Fondements déthique » ; « Fondements de cosmologie ») ainsi quune édition partielle dun Journal de Suisse consacré à lannée 1951. Abellio écrivit de nombreux articles dans différentes revues et certains magazines, nous ne les citerons pas ici et renvoyons pour cela à la bibliographie présente dans les Actes du Colloque de Cerisy ou à celle que lon trouve dans louvrage De la politique à la gnose (entretiens avec Marie-Thérèse de Brosses). Trois revues peuvent cependant être signalées en raison de limportance des articles dAbellio qui sy trouvent, trois revues consacrées directement à lœuvre et à la pensée dAbellio : Etudes abelliennes (publiée par lAssociation des Amis de Raymond Abellio, quatre numéro parus entre 1979 et 1982), Cahiers Raymond Abellio (2 numéros publiés en 1983 et 1984) et le numéro 72 de Question de intitulé « La structure absolue ». De nombreux entretiens et interviews (écrits, radiophoniques ou audiovisuels) furent réalisés, nous ne retiendrons ici que les plus conséquents, formant une œuvre à part entière : De la politique à la gnose (entretiens avec Marie-Thérèse de Brosses) contenant une conférence fondamentale dAbellio (« Généalogie et transfiguration de lOccident ») ; Dialogue avec Raymond Abellio (réalisé par Jean-Pierre Lombard) ; émission « Portrait » (1973) pour les « Archives du XXe siècle » avec Dominique de Roux et J.-J. Marchand ; émission (1977) « Lhomme en question » produite par Roger Pillaudin dont le n°1 des Etudes abelliennes reproduit la présentation dAbellio par lui-même. Abellio rédigea aussi de nombreuses préfaces. Nous rappelons quun choix darticles et de préfaces a été rassemblé par Philippe Camby dans louvrage intitulé Approches de la Nouvelle Gnose.

Fonds Abellio et correspondances

A la suite dun achat intervenu en 1983, la Bibliothèque Nationale de France possède un fonds Abellio considérable constitué de manuscrits et de tapuscrits mais aussi dune importante correspondance. Une toute petite partie de cette dernière fut publiée ici ou dans des revues consacrées à Abellio ou bien dans des ouvrages écrits par ou consacré à lun ou lautre de ses correspondants.

- Signalons enfin quAbellio fut directeur de collection dans trois grandes maisons dédition : Grasset (Collections Correspondances) ; Publications premières (Collection En marge) ; Fayard (Collection Recherches avancées).


Citations

- « Les Occidentaux veulent élever le long de toute voie, même initiatique, des parapets intellectuels soigneusement construits ».

- « Dans la voie de la gnose lusage préalable de la raison analytique a toujours été considéré comme essentiel ».

- La philosophie est « lactivité vécue, réflexive, opérative et transfigurante du Moi transcendantal dans son rapport simultané
avec les concepts et les choses. »

- « …ce paradoxe de la gnose elle-même que nous avons déjà souvent affronté : elle ne progresse de façon intellectuelle que pour finir par abolir lintellect, elle ne senferme provisoirement dans des champs limités que pour finir par abolir la notion de champ, et la structure absolue ny agit comme moteur immobile de la genèse indéfinie du dépassement propre à toute science que pour y être confrontée en permanence à la présence indépassable de sa propre illumination. »

- « La permanente montée des pouvoirs dabstraction et de structuration va de pair avec un enrichissement sensoriel et même charnel, une exultation et un approfondissement de toutes les puissances du corps ».

- « Nos mains fouillent la terre pendant que notre esprit monte vers le soleil. Nous pétrissons des corps et nous inventons des formes. Nous nous enfonçons dans la multiplicité des signes et des êtres et nous crions vers lunité dun Dieu inaccessible, et il en sera ainsi jusquà la fin des siècles, dans linvisible simultanéité des exaltations et des écroulements. Babel, cest lécartèlement sans fin des sens et de lesprit, cest la prostitution du corps accueillant toutes les âmes et la constitution de lâme unique absolvant tous les corps. »

- « Tout tourne dans ce double tourbillon de plus en plus rapide, de plus en plus épais, de plus en plus large, qui brasse les étoiles et dont la pointe fouille le cœur de la terre. suis-je ? En haut ou en bas ? Je ne le sais jamais. Je suis en haut et en bas. En haut, je me dissous. En bas, je me précipite. Ce vertige métaphysique est une abominable et supérieure source de joie. »

- « Aujourdhui ce nest pas dans ce monde quil faut mettre de lordre, mais dans nos pensées. »

- « Toute mon histoire est une lutte pour sortir de la matrice géante des mères de lombre ».

- « Voilà ce quest selon moi la vraie vie : le moment et le lieu la chaleur se transforme en lumière pour que le moi devienne intérieur. »

-« Seuls les faibles me demandent encore ma chaleur. Ils veulent sy assoupir. Mais ils se trompent sur moi, ils me prennent pour lenfant que jai été. Je nai plus de chaleur disponible, je la change toute. Éternels voleurs dénergie, enfants adultérins de Prométhée, profanateurs du feu dont ils ne dérobent que la fumée charbonneuse ! Jappelle forts ceux qui ne me demandent rien, mêlant à la mienne leur lumière, qui est la même. » (Ma dernière mémoire, t. I)

-« Je ne me réclame daucun drapeau, daucune cause. Indestructible, tout me touche. Immobile, tout matteint. Je frémis sans bouger. Jusqu va ma pensée, je ne sais. Ce frémissement même, québranle-t-il, jusqu porte-t-il sa vibration secrète ? Le monde nest plus quun éternel été, mais sans soleil. » (Ma dernière mémoire, t. I)

-« Que pourrais-je aujourdhui regretter ? Ce nest pas un moindre sort que dêtre appelé à explorer les extrêmes, surtout si lon doit y trouver le désert. » (Ma dernière mémoire, t. I)

-« Lhomme ne devient réellement homme et ne connaît sa seconde naissance, la seule qui soit vraiment la sienne, que lorsque tous les objets séloignent de lui, – et je nen excepte surtout pas ceux de lart et ceux de lamour, – et que cessant de leur confier son embryon de conscience, mais au contraire le retenant à soi, devenant conscient de sa conscience même dans sa forme pure, vidée, désappliquée de tout objet, il se met à cultiver en lui-même ce génitif intensificateur qui le fait entrer, par le seul et vrai recommencement radical, dans un monde entièrement nouveau dexistence, les objets dailleurs ne sont pas perdus mais transfigurés. » (Ma dernière mémoire, t. I)

-« Lhomme est toujours supérieur à son milieu, il porte même en lui quelque chose qui transcende lespace et le temps et len affranchit : on est bien forcé aujourdhui de recommencer à croire à linvisible et, si lon y croit lhomme est un être davant le temps. » (Ma dernière mémoire, t. I)

-« Un jour, devenue arbre, la tige tient par elle-même, elle aperçoit avec étonnement, à côté delle, cet étranger quelle fut. Cest du jour elle sen délivre quelle apprend lexistence de ce porteur, de ce mainteneur du sens. Elle est devenue ce sens lui-même. » (Les Militants)

-« Aujourdhui, dans un siècle voué au raisonnement et qui a inventé la pensée pour tous, les gens ne savent plus supporter le silence, et ils sont emportés par le fleuve des mots de convention, dont chaque individu, paradoxalement, mésuse à sa façon sous la forme opaque dun bavardage universel qui nexprime rien de réel et procède même dune véritable schizophrénie collective. Il conviendra, bien entendu, de dégager le sens positif de cette schizophrénie, car elle en a forcément un, et de voir comment et pourquoi, par quel "progrès", on passe par exemple de lhébétude de mon grand-père maternel à lexcitation verbeuse de lhomme daujourdhui, stimulé et drogué par linformation. » (Ma dernière mémoire, t. I)

« […] il marrive de penser que la terre je marche, plus sensible que nous mais voilée à nos yeux par notre poussière, sest imprégnée dans ses profondeurs, des siècles durant, de ces images ignorées de nous, et quun jour peut-être des hommes au regard rénové ou munis dinstruments étranges sauront les lire et se pencheront, pensifs, sur elles. A quelques dizaines de mètres à peine de lavenue à grand trafic, ces lieux sont tranquilles, presque déserts. Rien ny bouge, on y respire un air immobile, le même, semble-t-il, depuis des siècles. Mais nos yeux ne savent pas reconnaître les signes enfouis. » (Ma dernière mémoire, t. I)

-« Tel fut lun des effets de ma seconde naissance : les hommes ne mapparaissent plus que comme les serviteurs inutiles dune histoire écrite de toute éternité et quils vivent sans la comprendre […]. » (Ma dernière mémoire, t. I)

-« Lodeur de M. L qui imprégnait ma peau se mêlait à lair vif qui emplissait mes poumons. Est-ce la misère ou la grandeur de lhomme quil puisse mettre en balance tout le malheur du monde et le souvenir dune nuit damour ? » (Ma dernière mémoire, t. I)

-« Quest-ce qui force lhomme à ouvrir les yeux sinon le besoin de vertige ? » (Ma dernière mémoire, t. I)

-« Toute politique décadente multiplie sans fin le nombre des lois. » (Ma dernière mémoire, t. I)

Notes et références

  1. Pour une biographie beaucoup plus exhaustive et couvrant toute la vie de Raymond Abellio, de sa naissance à sa mort, nous renvoyons à celle établie par Abellio lui-même et publiée dans De la politique à la gnose (entretiens avec Marie-Thérèse de Brosses).
  2. Fondé fin 1953 à la demande de deux étudiants, Jean Largeault et Bernard Noël, ce groupe de recherches philosophiques auquel Raymond Abellio participera activement dura jusqu'en 1955

Œuvres

  • Avec la signature Georges Soulès : La Fin du Nihilisme, 1943 , essai , Ed. Fernand Sorlot ( en collaboration avec André Mahé )
  • Heureux les pacifiques, Roman, Éd. Flammarion, 1946, Prix Sainte-Beuve.
  • Vers un nouveau prophétisme, Essai, Éd. Gallimard, 1947, 1950, 1963.
  • Les Yeux d'Ézéchiel sont ouverts, Roman, Éd. Gallimard, 1949.
  • La Bible, document chiffré, Essai, Éd. Gallimard, 1950 (2 vol.).
  • Assomption de lEurope, Essai, Au Portulan, Éd. Flammarion, 1954.
  • La Fosse de Babel, Roman, Éd. Gallimard, 1962. critique de l'ouvrage
  • La Structure absolue, Essai, Bibliothèque des Idées, Éd. Gallimard, 1965.
  • Ma dernière mémoire
    • I. Un faubourg de Toulouse (1907-1927), Éd. Gallimard, 1971.
    • II. Les militants (1927-1939), Éd. Gallimard, 1975.
    • III. Sol Invictus (1939-1947), Pauvert chez Ramsey, 1980 Prix des Deux-Magots.
  • Dans une âme et un corps (Journal 1971), Éd. Gallimard.
  • Approches de la nouvelle gnose, Éd. Gallimard, 1986.
  • Visages immobiles, Éd. Gallimard, 1986.
  • La fin de l'ésotérisme, Éd. Flammarion, 1973.
  • Montségur, Éd. L'Âge de l'homme, 1983.
  • Introduction à une théorie des nombres bibliques, en collaboration avec Charles Hirsch, Essai, Éd. Gallimard, 1984.
  • Manifeste de la nouvelle gnose, Essai, Éd. Gallimard, 1989.

Sources

  • Actes du colloque Actualité d'Abellio à Cerisy, Cahiers de l'Hermétisme, Éditions Dervy - 2004 (ISBN 2-84454-227-1) Raymond Abellio
  • Yves Branca, Sol Invictus. Pour le centenaire de Raymond Abellio, DVX, 2008 [lire en ligne]
  • Jean Parvulesco, Le Soleil rouge de Raymond Abellio, Guy Trédaniel, collection « Initiation et pouvoir »
  • Marc Hanrez, Sous les signes d'Abellio, Lausanne, l'Âge d'Homme, 1976 (essai d'analyse littéraire)
  • Éric Conan et Henry Rousso, Vichy, un passé qui ne passe pas, Fayard, Paris, 1994. (ISBN 2-213-59237-3)
  • Jeannine Verdès-Leroux, Refus et violences : politique et littérature à l'extrême droite des années trente aux retombées de la Libération, Gallimard, Paris, 1996. (ISBN 2-07-073224-X)
  • Christine Tochon-Danguy, Les Romans de Raymond Abellio : une interprétation imaginaire de la crise contemporaine, thèse de doctorat, histoire, Grenoble 2, 1996.
  • Éric Coulon, Rendez-vous avec la connaissance, la pensée de Raymond Abellio, Editions Le Manuscrit, 2005[1]
  • Cahiers de l'Hermétisme, Magie et Littérature, Albin Michel. Un article de Viviane Couillard-Barry : « Raymond Abellio aurait-il parlé de magie ? (ou la magie dans Visages immobiles, son dernier roman) »
  • Marie-Thérèse de Brosses, Entretiens avec Raymond Abellio, Éditions Pierre Belfond, Paris, 1966
  • De la politique à la gnose, entretiens avec Marie-Thérèse de Brosses, Éditions Pierre Belfond, 1987.
  • Question de (numéro 53), La Gnose éternelle, « La voie gnostique selon Abellio », par Robert Amadou.
  • Question de (numéro 72), La Structure absolue.
  • Dialogue avec Raymond Abellio, Jean-Pierre Lombard, Éditions Lettres Vives, 1985
  • Le Monde du 1er octobre 1971, « La Renaissance de l'occultisme: une nouvelle définition de l'homme et ses pouvoirs » extrait de l'article.
  • Nicolas Roberti Serebriakov, 'LItinéraire d'un gnostique françaisGeorges Soulès, dit Raymond Abellioétude critique historique, psychologique et philosophique', thèse de doctorat de Philosophie et de Sciences religieuses (EPHE, Sorbonne,2003).

Liens externes

  • http://www.bajoloshielos.cl/16.html (Especial en castellano de la revista "Bajo los Hielos". dedicado a Raymon Abellio. Incluye: biografía, bibliografía, entrevista y un artículo de Abellio).


  • Portail de la littérature Portail de la littérature
Ce document provient de « Raymond Abellio ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Georges Soulès de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно решить контрольную?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Soulès —   [su lɛs], Georges, französischer Schriftsteller, Abellio, Raymond …   Universal-Lexikon

  • Prosper Soules — Prosper Soulès Prosper François Soulès (1763 1794). Sous l Ancien Régime, Prosper François Soulès exerçe la profession de clerc de notaire, originaire des environs d Épernay, compatriote Champenois de Georges Jacques Danton. Membre de l assemblée …   Wikipédia en Français

  • Prosper Soulès — Prosper François Soulès (1763 1794). Sous l Ancien Régime, Prosper François Soulès exerce la profession de clerc de notaire, originaire des environs d Épernay, compatriote Champenois de Georges Jacques Danton. Membre de l assemblée électorale de… …   Wikipédia en Français

  • Raymond Abellio — Nom de naissance Georges Soulès Activités écrivain, philosophe, ingénieur Naissance 11 novembre 1907 Toulouse Décès 26 août 1986 (à 79 ans) Nice Langue d écriture français …   Wikipédia en Français

  • Raymond Abellio — is the pseudonym of French writer Georges Soulès. He was born November 11, 1907 in Toulouse, and died August 26, 1986 in Nice. Abellio went to the Ecole Polytechnique and then took part in the X Crise Group. He advocated far left ideas, but like… …   Wikipedia

  • Ecrivains de langue francaise, par ordre chronologique — Liste d écrivains de langue française par ordre chronologique Cet article est une liste référençant des écrivains de langue française. D autres articles peuvent être identifiés dans la catégorie correspondante Liste d écrivains de langue… …   Wikipédia en Français

  • Liste D'écrivains De Langue Française Par Ordre Chronologique — Cet article est une liste référençant des écrivains de langue française. D autres articles peuvent être identifiés dans la catégorie correspondante Liste d écrivains de langue française, classés par année de naissance (puis par ordre alphabétique …   Wikipédia en Français

  • Liste d'ecrivains de langue francaise par ordre chronologique — Liste d écrivains de langue française par ordre chronologique Cet article est une liste référençant des écrivains de langue française. D autres articles peuvent être identifiés dans la catégorie correspondante Liste d écrivains de langue… …   Wikipédia en Français

  • Liste d'écrivains de langue française par ordre chronologique — Cette liste est incomplète ou mal ordonnée. Votre aide est la bienvenue ! Liste d écrivains de langue française, classés par année de naissance (puis par ordre alphabétique au sein de chaque année) : Sommaire 1 Nés au XIe siècle …   Wikipédia en Français

  • Liste des Auteurs français — Liste d écrivains de langue française par ordre chronologique Cet article est une liste référençant des écrivains de langue française. D autres articles peuvent être identifiés dans la catégorie correspondante Liste d écrivains de langue… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/700124 Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”