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Georges-Henri Pingusson
Georges-Henri Pingusson (né à Clermont-Ferrand le 26 juillet 1894, mort à Paris le 22 octobre 1978) est un architecte, urbaniste, enseignant et ingénieur français.
Sommaire
Biographie
Après son diplôme d'ingénieur obtenu à l'École supérieure de mécanique et d'électricité en 1913 et la Première Guerre mondiale, il étudie l'architecture de 1919 à 1925 dans les ateliers de Gustave Umbdenstock et de Paul Tournon à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
Il entame sa carrière en réalisant une architecture balnéaire assez traditionnelle. Mais dans les années 1930, il change brutalement d'optique et se tourne vers le mouvement moderne. Il participe à l'Union des Artistes modernes (UAM) aux côtés de Robert Mallet-Stevens, Tony Garnier, Le Corbusier, Auguste Perret, Marcel Lods, André Lurçat, Jean Prouvé, etc. Il entre par ailleurs au comité de rédaction de la revue L'Architecture Aujourd'hui.
Architecte en chef de la reconstruction de la Sarre de 1945 à 1950[1] puis du département de la Moselle (de 1946 à 1957), il participe aux plans d’urbanisme de Sarrebruck, Metz, Sarreguemines et Briey (avec Le Corbusier qui y réalise une unité d’habitation). Il réalise en Lorraine un grand nombre de logements mais aussi d'églises.
Son chef d'œuvre est sans conteste le mémorial des martyrs de la déportation situé au bout de l'Ile de la Cité à Paris.
Il enseigne en tant que chef d'atelier à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris puis à l'école d'architecture de Nanterre.
Son dernier projet, dont il ne put voir l'achèvement (il meurt à 82 ans pendant le déroulement des études), est la construction d'un ensemble de logements sociaux dans une portion de rempart d'un village ancien fortifié à Grillon (Vaucluse).
Principales réalisations
- 1925 : hippodrome de la Canche au Touquet-Paris-Plage avec Paul Furiet[2]
- 1926-1927 : Maisons ouvrières pour la Société française des explosifs, Cugny, commune de La Genevraye (Seine-et-Marne)
- 1926-1927 : Théâtre-cinéma du Colisée à Nîmes
- 1926-1928 : villa Bourboulon, dans le quartier de Costebelle à Hyères (Var)
- 1927-1928 : villa Isola Serena[3] et villa Romée à Cannes[4] (labelisées « Patrimoine du XXe siècle »)
- 1929-1931 : Théâtre des menus plaisirs, actuelle Comédie de Paris, 42 rue Fontaine dans le 9e arrondissement de Paris (Inscrit MH)
- 1931 : centrale thermo-électrique Arrighi à Vitry-sur-Seine[5]
- 1932 : hôtel Latitude 43 à Saint-Tropez (Inscrit MH)[6]
- 1934 : immeuble d'habitation 5 rue Denfert-Rochereau à Boulogne-Billancourt
- 1952-1954 : ambassade de France à Sarrebruck (aujourd'hui ministère de la culture et des sciences de la Sarre)
- 1953-1960 : caserne de pompiers à Metz
- 1954-1964 : Mémorial des Martyrs de la Déportation sur l'Ile de la Cité à Paris[7]
- 1955-1960 : ensemble de logements LOGECO à Briey
- 1955-1963 : quatre églises en Moselle :
- 1960 : école maternelle et primaire à Briey
- 1963 : groupe scolaire rue de la Belle Feuille à Boulogne-Billancourt
- 1964 : immeuble HLM des Hautes-Plaines aux Ulis (Essonne)
- 1966 : théâtre de l'ouest parisien à Boulogne-Billancourt
- 1968-1974 : lycée technique Henri nommé à Sarreguemines
- 1974-1978 : ensemble de logements à Grillon (Vaucluse)
Notes et références
- ↑ Voir l'article de Rémi Baudouï, « La Reconstruction française en Sarre (1945-1950) », XXe siècle, revue d'histoire, n° 29, 1991, pp. 57-66 [lire en ligne]
- ↑ Cf. la Fiche d'inventaire et les photographies sur le site de l'Inventaire du patrimoine
- ↑ Fiche d'inventaire et photographies sur le site de l'Inventaire du patrimoine
- ↑ Notice sur le site de la DRAC PACA
- ↑ Cf. Le Dossier d'inventaire de la Centrale Arrighi sur le Site de l'inventaire du patrimoine
- ↑ Fiche technique sur le site du Patrimoine du XXe siècle du Ministère de la culture
- ↑ Voir Elisabeth Vitou, « Paris, Mémorial de la Déportation, Georges-Henri Pingusson, 1894-1978 », AMC, n°19-1988, p. 68-79. Voir aussi la Présentation sur le site de l'Académie de Rouen
- ↑ Notice sur l'histoire de l'église
Bibliographie
- Jean-Philippe Donze, George-Henri Pingusson dans l'Est de la France et en Sarre : architecture – création – modernité, mémoire sous la dir. de Joseph Abram, École d'architecture de Nancy, 1995
- Simon Texier, Georges-Henri Pingusson, architecte, 1894-1978. L'architecture comme « transcendance poétique du concret », ou l'impossible doctrine, thèse de doctorat en histoire de l'art, université de Paris-IV Sorbonne, 1998
- Simon Texier, Georges-Henri Pingusson, architecte, 1894-1978, éd. Verdier, 2006, 416 p. [Présentation sur le site de l'éditeur]
- Georges-Henri Pingusson, architecte. L'œuvre lorraine, Itinéraire du patrimoine, éditions Serpenoise, 1997, 18 p.
Liens externes
- Biographie et descriptif du fonds Georges-Henri Pingusson, conservé au Centre d'archives de l'Ifa, Cité de l'architecture et du patrimoine
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
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