- Geoges Antoine
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Georges Antoine
Georges Antoine est un compositeur belge né le 28 avril 1892 à Liège et mort à Bruges le 13 novembre 1918 « ... tout doucement, sans agonie, en pleine connaissance de cause, en parlant de son prochain retour à Liège, de sa mère et du Prix de Rome... » d'une maladie contractée pendant la guerre.
Son père Eugène, ancien élève d'Étienne Soubre, est maître de chapelle de la cathédrale et joue donc le rôle de compositeur de la musique sacrée de Liège.
Aîné d'une famille de trois enfants orphelins de père, Georges Antoine se trouve confronté dès l'âge de 15 ans aux dures réalités de l'existence. Néanmoins, lorsqu'il dispose d'un moment de loisir, il approfondit les études musicales qu'il a entamées au Conservatoire Royal de Musique de Liège dès l'âge de 6 ans. Il obtient les prix suivants : 1er prix de solfège en 1906, 1er prix d'harmonie en 1910, 1er prix de piano en 1912, 1ers prix de musique de chambre et de fugue en 1913.
En 1910, il compose Les Sirènes, op. 1, double chœur pour voix mixtes. En 1912, il écrit Deux mélodies, op. 2, commence à composer sa Sonate pour violon et piano en la bémol majeur, op. 3, et écrit 2 Chansons dans le style ancien, op. 4.
La guerre ayant éclaté, il s'engage et échappe par miracle à une grêle de mitraille durant la campagne de l'Yser. Malheureusement, la maladie le terrasse dès les premiers mois passés dans les tranchées.
Après avoir été mis en congé de l'armée, il s'installe en France à Saint-Malo où il enseigne, organise des concerts pour le secours des pauvres et se remet à composer.
Durant les années 1915-1916, il peaufine sa Sonate op. 3, et compose le Quatuor avec piano en si mineur, op. 6, la mélodie Vendanges de 1914, op. 8, ainsi que des mélodies sur des vers de Charles Baudelaire, Tristan Klingsor, Albert Samain et Paul Verlaine.
Les années 1917-1918 voient apparaître les compositions suivantes : Veillées d'Armes, op. 9, poème pour orchestre et les mélodies Wallonie, op. 10, Noël et Voici riche d'avoir pleuré.
Malgré une santé très fragile, il revient au front et connaît la joie d'entrer dans Bruges reconquise au début du mois d'octobre.
Sa mort prématurée nous a privé d'un catalogue d'œuvres plus abondant, mais n'a point empêché plusieurs personnalités de remarquer le génie naissant d'Antoine : Charles van den Borren place la musique de Georges Antoine entre celles de Guillaume Lekeu et d'Ernest Chausson, et estime que l'avenir aurait pu lui réserver « un rôle de premier plan dans l'évolution de sa musique ». D'après Philippe Gilson, Vincent d'Indy affirma qu'Antoine était « merveilleusement doué » et que son Quatuor à clavier op. 6 était « remarquable ». François Rasse estima que « la disparition de ce jeune compositeur, de génie, peut-être, fut pour notre art national une perte irréparable ».
Bibliographie
- M. Paquot, Georges Antoine (Bruxelles, 1935)
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