Geckonidés

Geckonidés

Gekkonidae

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Gekkonidae
 Rhacodactylus ciliatus,un gecko de Nouvelle-Calédonie
Rhacodactylus ciliatus,
un gecko de Nouvelle-Calédonie
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Reptilia
Ordre Squamata
Infra-ordre Gekkota
Famille
Gekkonidae
Gray, 1825 ou Oppel, 1811
(selon les sources)

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Les Gekkonidae ou geckos (parfois francisé geckonidés) forment une famille de lézards de taille modeste dont on rencontre les espèces dans de très nombreux pays.

Ce nom provient du malais « Gekoq », qui est une onomatopée correspondant au cri d'un gecko indonésien Prononciation du titre dans sa version originale.

Les grands types de lézards divergent au niveau du sous-ordre. Ainsi se retrouvent sous le terme de lézard les geckos, les iguanes, les caméléons, les varans... En revanche, c'est dans la famille des lacertidés que l'on trouve les animaux généralement qualifiés de lézard en langage courant.

Dans certains pays, on considère cet animal comme sacré et porte bonheur. Il est aussi très apprécié car il mange les insectes nuisibles.

Sommaire

Histoire, origines

La famille des geckonidés remonte à 50 ou 60 millions d'années[1], et descendrait des ardéosaures du Jurassique[2].

Initialement originaire d'Asie (où l'on trouve le plus primitif des membres de cette famille encore en vie, le Aeluroscalabotes felinus ou gecko chat) ; les geckos se sont répandus à travers tout le globe en colonisant un grand nombre de biotopes.
On les rencontre maintenant dans à peu près tous les pays et sous tous les climats, à part les régions polaires.

Milieu, mode de vie

Les geckos ont colonisé de nombreux biotopes, et se sont adaptés (en tant que famille) à des conditions de vie très variées. L'espérance de vie d'un gecko est en moyenne de treize à quinze ans, mais peut aller jusqu'à vingt ans ou descendre jusqu'à trois ou quatre ans pour certaines petites espèces.

Milieu

La plus grande part des geckos se rencontrent dans les pays tempérés ou chauds, fréquemment dans des milieux humides (forêts primaires, forêts tropicales humides). On en trouve également dans des milieux semi-arides (pourtour de la Méditerranée, par exemple), ainsi que dans les déserts. On en rencontre également qui vivent en altitude jusqu'à 2 000 mètres, avec des conditions climatiques parfois extrêmes (neige).

Modes de vie

Œil d'Uroplatus
setæ d'un Uroplatus

Les geckos sont majoritairement nocturnes et arboricoles. Cependant, certains sont diurnes, et/ou terrestres, voire semi-aquatiques. De nombreux geckos cumulent plusieurs modes de vies (terrestre et arboricole, nocturne avec une activité le matin ou le soir, voire ponctuellement en journée).

Les geckos nocturnes présentent une pupille à fente verticale, similaire aux yeux des chats, et les diurnes présentent une pupille ronde.

Parmi les arboricoles, de nombreux geckos disposent de setae sous les pattes, des coussinets adhérents leur permettant de grimper sur la plupart des surfaces, même verticales (voire de tenir à l'envers).

Particularités anatomiques

Article détaillé : Biologie des geckos.

Les geckos sont des squamates, c'est-à-dire que ce sont des reptiles qui muent à intervalle régulier. Comme les autres reptiles, les geckos sont poïkilothermes, c'est-à-dire que leur température corporelle varie en fonction des conditions extérieures. Ils mettent en œuvre divers comportements pour réguler cette température en fonction de leurs besoins, par exemple en s'exposant au soleil pour se réchauffer. Par rapport aux autres reptiles, ils présentent quelques spécificités :

  • la grande majorité des geckos ne possèdent pas de paupière mobile. Les yeux sont protégés par une écaille transparente (comme chez les serpents) ;
Détail des lamelles adhésives sous les doigts d'un Gekko gecko
  • la plupart des geckos arboricoles présentent des lamelles adhésives sous les doigts, qui leur permettent de grimper sur toutes les surfaces, y compris les plus lisses. Ils peuvent ainsi marcher sur un plafond sans problème. Les forces d'adhérence de leurs setæ sont si grandes qu'un seul doigt peut soutenir le poids complet de l'animal (sauf chez les plus grosses espèces). Elles sont dues uniquement aux forces de van der Waals entre les sétules, minuscules poils du bout des pattes et la structure sur lequel le gecko marche[3]. Voir aussi l'article Seta ;
  • d'autres comme les Rhacodactylus ciliatus présentent aussi ces particularités sur leur queue en plus de leurs doigts ;
  • de nombreuses espèces peuvent émettre des sons, en général des claquements ou de courts cris puissants (exemples : le Gekko gecko appelé aussi gecko tokay [1], le Cyrtodactylus peguensis [2], le Stenodactylus petrii [3] et Hemidactylus frenatus chez les mâles) ;
  • de façon corollaire, ils possèdent une très bonne ouïe, supérieure à celle de la plupart des autres lézards ;
  • bien qu'utilisant beaucoup leur odorat, ils sont également dotés d'une bonne vue et chassent généralement en se basant sur les mouvements de leurs proies.

Du point de vue de la taille les geckos sont de petits reptiles. Les plus grands dépassent de peu les 30 cm (Uroplatus fimbriatus, Uroplatus giganteus, les grands Rhacodactylus et Phelsuma) et le plus petit connu fait moins de 2 cm à l'état adulte (Sphaerodactylus ariasae).

Reproduction

Article détaillé : Biologie des geckos.

Les geckos mâles sont pourvus d'hémipénis, c'est-à-dire de deux pénis semi-rigides logés à la base de la queue. Ils utilisent l'un de ces hémipénis pour féconder la femelle. L'accouplement peut durer de quelques minutes à quelques heures, mais la moyenne se situe plutôt autour d'un quart d'heure.
Chez de nombreuses espèces, le mâle immobilise la femelle durant l'accouplement, généralement en la mordant au niveau de la nuque – ce qui peut parfois entraîner des blessures chez les espèces ayant une peau fragile comme les Phelsuma.

La plupart des espèces sont ovipares, c'est-à-dire qu'elles pondent des œufs, mais quelques-unes sont ovovivipares et laissent les œufs se développer dans leur corps (ceci est l'apanage des espèces vivant dans des milieux froids, où les œufs auraient peu de chances de se développer).

Les pontes sont souvent précédées d'une période de jeûne, car les œufs compriment les voies digestives. Selon les espèces les femelles pondent sur ou dans le sol, ou encore sur un support comme une plante ou une branche. Chez certaines espèces les œufs sont collés au support, et il est impossible de les déplacer sans les briser. Les œufs sont en général pondus par deux, et ce de deux à plus de six reprises au cours de la saison chaude, selon les espèces.

Les œufs peuvent avoir une coquille dure ou molle. Au-delà d'un certain développement, un retournement de l'œuf cause la mort de l'embryon par asphyxie. L'embryon est en effet relié à une poche d'air au sommet de l'œuf qui lui fournit l'oxygène dont il a besoin.
L'incubation est de durée très variable, allant de moins d'un mois à quatre mois selon les espèces. Cette durée varie également en fonction des conditions climatiques, et en particulier de la température externe.
Chez certaines espèces le sexe des petits est conditionné par la température d'incubation – en particulier les espèces du genre Phelsuma. Il existe pour ces espèces une température pour laquelle on obtient autant de mâles que de femelles. Au-dessus (ou en dessous selon les espèces) la probabilité d'obtenir des femelles augmente, et en dessous (resp. au-dessus) la probabilité s'inverse.

Après la ponte, la grande majorité des espèces se désintéresse des œufs, et les petits sont autonomes à la naissance. Il existe cependant quelques espèces qui veillent sur les œufs (mais pas sur les petits), mais cela reste marginal. Bon nombre d'espèces n'hésitent d'ailleurs pas à consommer les petits de leur propre espèce si l'occasion se présente.

La croissance des petits est très rapide. Après une courte période sans manger – en général jusqu'à la première mue qui a lieu la première semaine de vie – les petits se développent rapidement pour obtenir une taille quasiment adulte à l'issue de leur première année (même si les reptiles continuent de grandir tout au long de leur vie). La maturité sexuelle se produit en général à cet âge-là également.

Législation

De nombreux geckos sont très inféodés à leur milieu d'origine, et sont de ce fait souvent menacés par la destruction de leur environnement (d'autant plus pour les espèces endémiques, qu'on ne trouve qu'à un seul endroit du globe).

C'est pourquoi nombre d'entre eux sont protégés au moins partiellement, et leur possession est soit interdite soit soumise à des restrictions (permis de possession, quotas d'exportations, individus nés en captivité uniquement...).

La convention de Washington, signée par de nombreux pays, a fixé voici quelques années la liste des espèces protégées, surveillées ou libres de commerce. L'Europe s'est également dotée d'une législation spécifique (Convention de Berne) inspirée de la précédente.
Certains pays (la France et l'Australie par exemple) assurent également une protection totale de la faune locale, en interdisant entre autres la possession, l'importation et l'exportation des espèces présentes sur leur territoire.

Systématique

La systématique consiste à identifier et à nommer de manière unique les différentes espèces existante. Au-dessus, les espèces proches sont regroupées en genres puis en familles...
Jusqu'à récemment, cette classification se basait surtout sur les caractéristiques morphologiques des animaux. L'avènement des analyses génétiques à remis en question certains classements, c'est pourquoi les classifications proposées peuvent différer selon les sources et les moments, et surtout évoluer au cours du temps.

Les différents auteurs ne sont pas tous d'accord entre eux. En particulier les geckos à paupières, assez différents des autres geckos, sont classés soit dans la sous-famille des Eublepharinae soit dans une famille à part, les Eublepharidae.

Classification selon les bases de données EMBL et ADW

Classification selon l'ITIS

Quelques geckos connus

Certains geckos sont fréquents dans des pays francophones ou sont répandus en terrariophilie et peuvent se trouver relativement facilement dans les commerces spécialisés :

Une autre espèce est à noter vu son mode de reproduction, le Lepidodactylus lugubris : il n'en existe que des femelles, qui se reproduisent par parthénogenèse.

quelques geckos

Nouvelle espèce

Lepidodactylus buleli s'est vu décerner le statut de nouvelle espèce au cours du mois d'octobre 2008. C'est une espèce originaire de l'archipel de Vanuatu dans le Pacifique Sud.

Étymologie et Taxonomie

Le nom vernaculaire gecko, ainsi que celui de cette famille, provient du malais « Gekoq », qui est une onomatopée correspondant au cri d'un gecko indonésien.

Attention à ne pas confondre gecko désignant toute la famille des Gekkonidae et le genre Gekko, qui lui-même contient une espèce Gekko gecko (le gecko tokay).

De même dans certaines langues le nom vernaculaire gecko s'écrit gekko, ce qui peut prêter à confusion.

Note

  1. Touraines Bourkina Echanges ; Le gecko
  2. (en)NATURAL HISTORY MUSEUM ; title: Ardeosaurus
  3. L'inusable adhésif des pattes du gecko, K Autumn, Pour la Science, n°343 mai 2006, p82-88

Références

  • Philippe Gérard, L'élevage des geckos diurnes et des Uroplatus. Philippe Gérard éditions, 1998. EAN 97 822 912 521 125. (ISBN 2-91252-112-2).
  • Atlas de la terrariophile vol. 3 : les lézards. Animalia Éditions, 2003. (ISBN 2-95178-952-1)

Voir aussi

Articles connexes

Références externes

Lien externe

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