- Gazella thomsonii
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Gazelle de Thomson
Gazelle de ThomsonGazella thomsonii Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Sous-classe Theria Infra-classe Eutheria Ordre Artiodactyla Famille Bovidae Sous-famille Antilopinae Genre Gazella Nom binominal Gazella thomsonii
Günther, 1884Statut de conservation IUCN :
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sont disponibles sur CommonsParcourez la zoologie sur Wikipédia : La gazelle de Thomson (Gazella thomsonii), Swala tomi en Swahili est une espèce de gazelle de la famille des bovidés.
Cette gazelle est abondante, sa population est estimée à environ 500 000 individus. Elle vit au Kenya en Tanzanie au sud de l'Éthiopie. La gazelle de Thomson par sa finesse et ses couleurs vives est l'une des plus élégantes antilopes.
Elle tire son nom de l'explorateur écossais Joseph Thomson.
Sommaire
Morphologie
Le mâle mesure 58 à 66 cm au garrot pour une masse de 17 à 29 kg. La femelle, plus petite mesure 53 à 61 cm au garrot pour un poids de 13 à 24 kg. Le corps est long de 80 cm à 110 cm.
De forme élancée, la gazelle de Thomson à un organisme idéal pour la course ;
Elles ont de longues pattes fines et légères avec des sabots frêles et très pointus. Leurs cuisses sont musclées, le corps mince et court avec une petite tête. Leurs os fins sont légers, la colonne vertébrale est très flexible. Les poumons sont très développés et favorisent les échanges gazeux. Enfin la gazelle est doté d'un grand VO2 (volume d'oxygène inspiré à l'effort) de près de 380 ml/kg/mn.
La gazelle de Thomson a un pelage fauve, blanc sur le ventre avec une bande noire oblique caractéristique sur le flanc. Ces couleurs claires ont une utilité : vivant dans les régions chaudes et sèches, elles lui permettent de réfléchir un maximum les rayons du soleil, éviter de transpirer, et donc économiser l'eau de son corps.
Le mâle a des cornes droites et annelées de 30 cm de long, la femelle possède de petites cornes fines et droites de 10 cm.
Le faon
Le faon naît souvent vers midi, quand dorment les fauves, et à l'écart du troupeau. L'accouchement dure à peine dix minutes. La mère, qui s'était allongée pour mettre bas, se relève en plein travail. Sitôt que sa mère l'a léché, le nouveau-né finit de sécher. En s'éloignant de lui, elle détourne l'attention des fauves. Dix minutes après la naissance, il tente déjà de se lever.
Mais ses longues jambes tremblent, et il s'affale plusieurs fois avant de pouvoir rejoindre sa mère. Ses premiers pas titubants sont épiés par les prédateurs. La première tétée a lieu un quart d'heure après la mise à bas. C'est le bébé qui prend l'initiative. La mère toujours sur le qui-vive, évite de se coucher pour l'aider et lui laisse prendre à peu près tous les risques.
Prédateurs
En cas de danger, les gazelles de Thomson courent très rapidements, en zigzaguants à une vitesse maximum de 55 à 65 km/h, échappant ainsi aux lions et aux léopards. Agiles, elles peuvent bondir jusqu'à 2 mètres de hauteur. Les gazelles atteintes de maladies, agées, blessées ou trop jeunes (faons) peuvent etre la proie des lions, des hyène tachetées, des léopards et même de prédateurs plus petits comme les chacals et les caracals.
Parmi les grands félins, il y a principalement les guépards, les seuls prédateurs à pouvoir rivaliser en vitesse [1], mais aussi leurs jeunes. Sous la surveillance de sa mère, un jeune guépard poursuit un faon qu'elle lui a « confié ». Le félin adolescent reste hésitant et gauche. Imbattable à la course en ligne droite, le guépard a du mal à suivre les zigzags de la gazelle ; sur une distance plus longue que 500 mètres, il est largement dépassé par la gazelle.
Il finit par la renverser d'un coup de patte. Il n'est pas rare que leur mère aille elle-même chercher une petite gazelle et la rapporte vivante dans sa gueule pour que ses petits s'exercent à la capturer et à l'étrangler. Elle a une très bonne vue, et peut repérer un prédateur à 300 mètres de distance. Très nerveuse, la gazelle est souvent sur le qui-vive, à la moindre alarme d'une d'entre elle, c'est la fuite précipités de toutes les gazelles.
Chaque année, lors de la grande migration les crocodiles du Nil sont une réelle menace pour les gazelles et autres animaux de la savane.
Il y a aussi l'homme. Chaque année, 60% des petits sont victimes des prédateurs et 20% des adultes victimes du guépard.[réf. nécessaire]
Habitat et alimentation
Du nord de la Tanzanie au sud du Kenya, les troupes de gazelles de Thomson résidentes ou erratiques se déplacent au gré des pluies et des pâtures, mais ne migrent jamais si vite que leurs voisins les gnous et les zèbres. Car elles n'ont pas besoin de hautes herbes pour brouter. Leur menu est plus varié, des herbes courtes, du feuillage, des fruits.
En mars-avril, quand la saison des pluies fait croître les hautes herbes, elles ne peuvent plus accéder seules à leur mets préféré : les jeunes pousses de graminées succulentes et riches en protéines. Elles suivent alors les troupeaux de zèbres et de gnous qui leur ouvrent la savane : ils se bourrent de tiges en négligeant les pousses au raz du sol. Bien après qu'ils sont repartis vers le nord, à l'approche de la saison sèche, les gazelles restent derrière, broutant les restes.
Elles se rafraîchissent par la transpiration et l'évaporation. Tant que les plantes restent juteuses, elles se passent de boire. Quand tous les végétaux sont grillés, il leur faut enfin s'abreuver. De juin à octobre, femelles et petits dérivent en hardes pour cueillir des baies et des ramilles (nom des dernières et plus petites subdivisions des rameaux) encore vives dans le "corridor", au nord-ouest, où les rivières du Serengeti s'écoulent vers le lac Victoria.
Plus solitaires, plus sédentaires, les mâles reproducteurs traînent la patte. Chacun reste attaché à son territoire, un domaine de 100 à 200 mètres de diamètre.
Rut
Dès que le rut revient avec les pluies, en avril-mai, les mâles en marquent les lisières en urinant et déféquant sur le sol nu. Ils frottent les herbes avec les sécrétions odorantes de leur glande préorbitale (au coin de l'œil). Malgré son apparence fragile, cette antilope est assez querelleuse, les combats entre mâles peuvent être violents.
Tout l'espace est ainsi découpé en une mosaïque de domaines où circulent les bandes de jeunes et de femelles. Chaque mâle s'évertue à retenir une femelle de passage. La saison des amours revient deux fois par an. La grossesse dure à peine cinq ou six mois. Puis les femelles reviennent en chaleur deux ou trois semaines après la mise à bas.
Voir aussi
Liens externes
- Référence Mammal Species of the World : Gazella thomsonii (en)
- Référence Tree of Life Web Project : Gazella thomsonii (en)
- Référence ITIS : Gazella thomsonii Günther, 1884 (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Gazella thomsonii (en)
- Référence NCBI : Gazella thomsonii (en)
- Référence IUCN : espèce Gazella thomsonii Günther, 1884 (en)
Notes et références
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