Gare des Carbonnets

Gare des Carbonnets Fermée
La gare vue en 2007. En dépit de son inscription au titre des monuments historiques, le bâtiment n'a fait l'objet d'aucune restauration rendant son état préoccupant.
Localisation
Pays	France
commune	Asnières-sur-Seine
Coordonnées géographiques	48° 54′ 44″ N 2° 16′ 24″ E / 48.91222, 2.2733348° 54′ 44″ N 2° 16′ 24″ E / 48.91222, 2.27333
Gestion et exploitation
Propriétaire	RFF
Historique
Ouverture	1878-1898
Classement	Inscrit MH (1985)
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La gare des Carbonnets est une gare ferroviaire désaffectée située impasse des Carbonnets, dans la commune française d'Asnières-sur-Seine, à proximité de Bois-Colombes (département des Hauts-de-Seine).

Originellement construite au Champ-de-Mars pour l'Exposition universelle de 1878, elle est remontée à Asnières-sur-Seine en 1898. Elle fait office de gare électrique de Bois-Colombes lors de l'électrification par troisième rail du tronçon Paris-Saint-Lazare - Bois-Colombes de la ligne d'Argenteuil, en 1924, avant d'être reconvertie en ateliers en 1937.

Histoire

Édifiée par la Compagnie de l'Ouest pour l'Exposition universelle de 1878, la gare est inaugurée le 31 mars de la même année afin de servir de gare terminus au tronçon de quatre gares entre Grenelle-Ceinture et l’esplanade du Champ-de-Mars. Son architecte, Juste Lisch, dessine une charpente métallique à remplissage de briques, assemblée sur un soubassement de pierre. Un bâtiment central, décoré de briques colorées et de tuiles plates vernissées, sert de salle des pas-perdus et est flanqué de deux extensions vitrées à usage administratif. Elle peut accueillir quatre voies, plus quelques voies latérales de remise.

L'embarcadère du Champ-de-Mars (remontée plus tard en gare électrique de Bois-Colombes).

La Compagnie de l’Ouest, a alors comme projet, pour l'Exposition universelle de 1900, de construire le raccordement de Boulainvilliers et la ligne des Invalides à Versailles. Comme ses ateliers d'Asnières et de Bois-Colombes, situés impasse des Carbonnets, sont détruits lors du cyclone du 18 juin 1897, elle décide de démonter et d'y ré-assembler l'édifice.

La première étape de l'électrification de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Argenteuil la fait devenir à partir de 1924 le terminus de la ligne électrique Saint-Lazare - Bois-Colombes durant douze ans. Dotée de voies en impasse accueillant les trains omnibus Paris - Bois-colombes, elle cohabite avec la gare de Bois-Colombes, située à une centaine de mètres, desservie par les trains à vapeur se rendant au-delà, vers Argenteuil et Pontoise.

Mais le quadruplement de la ligne et l'extension de l'électrification jusqu'à Argenteuil en 1936 provoque la reconstruction par Urbain Cassan de la gare de Bois-Colombes avec l'enterrement de ses voies ferrées. La gare des Carbonnets rendue inutile est alors désaffectée et transformée en ateliers, puis finalement annexe de dépôt de la voie et est notamment utilisée par le Sernam.

En 1972, l'École nationale de cirque dirigée par Annie Fratellini envisagea de s'y installer^[1].

Le bâtiment, désormais propriété de Réseau ferré de France (RFF), était promis à la démolition en 1983, et fut sauvé par son inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 13 août 1985^[2], grâce à une campagne du Figaro initiée par un Asnièrois, Pierre Tullin^[3]. Son emplacement originel dans Paris est désormais occupé par la gare du Champ de Mars - Tour Eiffel, desservie par la ligne C du RER.

Au début des années 1990, le remontage du bâtiment est prévu à proximité de la nouvelle gare de Cergy-Le Haut, dans le Val-d'Oise, mais le coût de l'opération fait finalement abandonner le projet^[4]. En 2011, le bâtiment est à l'abandon et devient progressivement une ruine. Une partie de la structure s'est effondrée ; des arbres y poussent et l'escalier intérieur a perdu la majorité de ses marches.

Galerie

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  Le bâtiment en mars 2010, côté nord.

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  Le bâtiment en mars 2010, côté est.

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  Détail de la structure.

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  Vue d'ensemble du site : à l'extrême gauche au fond, les voies du groupe V vers Mantes par Poissy, au premier plan à droite, celles des groupes IV et VI vers Bois-Colombes et Argenteuil.

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  Partie de la gare effondrée.

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  Escalier intérieur.

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Sources

Notes et références

Bibliographie

• Pierre Tullin, « De l'embarcadère du Champ-de-Mars à la gare électrique de Bois-Colombes », dans Historail, Janvier 2009 

Voir aussi

Articles connexes

• Gare du Champ de Mars - Tour Eiffel
• Gare de Bois-Colombes

Liens externes

• Les 4 gares du Champ de Mars
• Il faut sauver la gare du Champ de Mars à Asnières !
• Projet d'implantation d'un Centre d’Art Contemporain autour de l’ancien embarcadère du Champ-de-Mars

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