Gaius Valerius Galerius Maximinus

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Galère
Empereur romain
Pièce à l'effigie de Galère.
Règne
César en Orient : 1er mars 293 - 1er mai 305 (~12 a.) Auguste : 1er mai 305 - 5 mai 311 (~6 ans)
Période	Deuxième et Troisième Tétrachie
Prédécesseur(s)	Dioclétien (Orient) Maximien Hercule (Occident)
Co-empereur(s)	Constance Chlore (Occ., j.306) Sévère (Occident 306-307) Licinius (Occ. 308-310 puis Or.) Constantin Ier (Occident, d.310) Maximin II Daïa (Orient, d.310)
Usurpateur(s)	Constantin Ier (Occident, 306-310) Maxence (Rome, 306-312) Maximien Herc. (Rome, 306-309) D. Alexander (Afrique, 308-310)
Successeur(s)	Constantin Ier (Occident) Licinius (Orient) Maximin II Daïa (Orient)
Biographie
Naissance	v. 250 - Serdica (Mésie)
Nom originel	Armentarius
Décès	5 mai 311 (~61 ans) Gamzigrad (Mésie)
Inhumation	Palais de Galère
Consort(s)	Galeria Valeria
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Liste des empereurs romains Série Rome antique

Galère, Gaius Galerius Valerius Maximianus (v. 250 près de Serdica - 5 mai 311 à Felix Romuliana) est un empereur romain de la Tétrarchie, sous le Bas-Empire.

Ses origines

Galère naît sous le nom d’Armentarius à Felix Romuliana^[1] (en Serbie), dans la province de Mésie, de parents qui ne sont pas de sang romain. Son père est originaire de Dacie, province romaine située au nord du Danube. Sa mère, Romula, vient, elle, d'au-delà du Danube et est de sang barbare. Le couple a un niveau de vie très modeste puisque le père est simple paysan. Galère exerce un temps la profession de berger, à proximité de son lieu de naissance.

Très vite cependant, il embrasse la carrière militaire, où son ascension est fulgurante. Il sert sous Aurélien puis Probus et Carus et progresse de façon constante dans la hiérarchie.

Son accession au trône

Il est finalement remarqué par l'empereur Dioclétien. Le 1^er mars 293, celui-ci le nomme César (vice-empereur), et lui offre la main de sa fille, Valeria. Galère, qui doit répudier sa femme, devient ainsi l'héritier désigné de Dioclétien, conformément au modèle de la Tétrarchie.

Ce modèle prévoyait en effet que la défense de l'Empire serait assurée par quatre empereurs légitimes. Dioclétien s'était ainsi épaulé de Maximien Hercule qu'il avait nommé Auguste (co-empereur) et qui avait donc rang équivalent au sien. Chacun d'entre eux, pour éviter les problèmes de succession, s'étaient à leur tour adjoint un César (vice empereur). Constance Chlore pour Maximien, et Galère pour Dioclétien. Maximien et Constance avait pour tâche de défendre l'Occident (notamment le Rhin), Dioclétien et Galère s'occupant de l'Orient (entre autres, en surveillant les rives du Danube et la frontière avec l'empire perse de Narsès).

Ainsi, tandis que Dioclétien lutte en Mésopotamie contre l'ennemi séculaire perse, Galère repousse les barbares menaçants sur le Danube : Goths en 294 et 295, puis Sarmates et Marcomans en 296 et 297.

Par la suite, alors que les usurpations, en Égypte, de Lucius Domitius Domitianus puis d'Aurelius Achilleus contraignent Dioclétien à abandonner le front perse, Galère le remplace et assure la direction des opérations.

C'est à ce titre qu'il subit une défaite face aux Perses aux environs de la ville de Carrhes en 295. De retour dans l'Empire, il est encouragé par Dioclétien à attaquer de nouveau. En 297, à la tête d'une armée reformée, il envahit l'Arménie, véritable ventre mou de la défense ennemie. L'Arménie a, en effet, été très récemment annexée par les perses, et le sentiment national y est d'autant plus intense que la population, majoritairement chrétienne supporte mal l'intolérance du clergé zoroastrien perse. Le roi Tiridate, allié de Rome est remis sur le trône, alors que l'armée perse est décimée. Galère s'empare immédiatement de la capitale perse Ctésiphon et contraint Narsès à signer un traité de paix (la paix de Nisibe). Il est reconnu à Rome la souveraineté sur l'Arménie qui redevient un protectorat romain. Par ailleurs, Narsès rend à Rome ses provinces mésopotamiennes et ajoute cinq provinces dans la haute vallée du Tigre.

Galère guerroie ensuite longuement contre les Sarmates et les Carpes, entre 299 et 305, qu'il repousse au nord du Danube.

Galère, Auguste

En 305, suite à l'abdication de Dioclétien et de Maximien Hercule après vingt ans de règne, Galère et Constance Chlore accèdent à l'Augustat (ils deviennent donc empereurs principaux).

Aussitôt, chacun d'entre eux s'adjoint un César pour le seconder. Galère choisit son propre neveu, Maximin Daïa, tandis que Constance Chlore, renonçant à nommer son fils Constantin est poussé à désigner le général Sévère. Si en théorie, Constance est l'empereur principal (il est le premier des deux à avoir accédé au Césarat), c'est Galère, qui est influent tant auprès de Sévère que de Maximin et qui de plus maintient Constantin auprès de lui à sa cour, qui fait figure d'homme fort du régime.

Cet équilibre est toutefois rompu. En août 306, Constance Chlore, qui venait de parvenir à ramener son fils près de lui, décède en défendant la province romaine de Bretagne contre les Pictes qui avaient franchi le mur d'Antonin. Aussitôt, son fils, Constantin, se fait acclamé empereur par ses troupes, en violation des principes de la Tétrarchie (entre autre la non-hérédité du pouvoir).

Galère, cette fois maître incontestable l'Empire, devient du même coup garant de la pérennité du système. Aussi, Sévère succède à Constance Chlore, à la tête de la partie occidentale de l'Empire. Toutefois, afin de parer à la guerre civile, Galère reconnait tout de même Constantin et lui attribue le titre de César (soit d'empereur adjoint de Sévère), ce que le principal intéressé accepte.

La situation se complique cependant encore. En effet, dès lors que le principe de non-hérédité n'est plus valide, les autres fils d'empereurs peuvent légitimement exiger ce qui ne leur avait pas été accordé. Ainsi, le fils de Maximien Hercule (le co-empereur de Dioclétien, alors retiré du pouvoir), Maxence se résout à suivre l'exemple de Constantin. Le 28 octobre 306, il se fait proclamer empereur par les cohortes prétoriennes de Rome et rappelle immédiatement auprès de lui son père Maximien, qui accepte de revenir au pouvoir à ses côtés.

Refusant de laisser une telle situation se prolonger, Galère ordonne à Sévère de marcher contre l'usurpateur. Sévère marche sur l'Italie et assiège Rome. Cependant, les troupes d'Occident qui lui obéissent ne sont autres que les anciens vétérans de l'empereur Maximien. Sévère souffre de désertions croissantes dans ses rangs. Celles-ci deviennent telles que l'empereur est contraint de fuir vers Ravenne. Attiré par la ruse hors de sa forteresse, il est capturé et exécuté par les troupes de Maxence et Maximien, au début de l'année 307.

Galère met fin à sa campagne sur le Danube contre les Sarmates commencée en 306 et part en personne briser l'usurpation. Il installe son campement à Interamna, dans le Latium et songe à assiéger la ville éternelle. Cependant, la relative faiblesse de ses troupes et surtout les craintes de désertion l'amène à faire marche arrière. Alors qu'il retourne vers le nord de l'Italie, il fait ravager toutes les terres sur lesquelles il passe.

En 308, des dissensions éclatent dans le camp de Maxence et Maximien. Maximien, dont le complot pour renverser son fils échoue, se rapproche de Constantin (vice empereur légitime d'Occident) et lui donne la main de sa fille Fausta pour sceller leur alliance. À leur demande, Galère organise une réunion dont le but affiché est de sauver la Tétrarchie. Elle se tient le 11 novembre 308, à Carnuntum en Pannonie. Sont présent, outre Galère, Maximin Daïa et Constantin (empereurs légitimes), Maximien Hercule et surtout Dioclétien, le fondateur du système, seul à avoir autorité sur Maximien. S'il a quitté sa villégiature de Split (Spalatum), Dioclétien n'a pas la moindre intention de revenir au pouvoir, même pour reconsolider son œuvre politique.

C'est donc Gratien qui dirige cette conférence et décide de ses résultats. Le droit de Maximien à revenir au pouvoir est nié, et le vide créé par la disparition de Sévère est remplacé par la nomination du général Licinius à l'augustat. Si celui-ci n'a pas suivi le cursus réglementaire (il n'est pas passé par l'étape du césarat), Galère rétablie tout du moins une structure à quatre : Maximin II Daïa et Constantin (Césars et filii Augustorum), ainsi que Licinius et lui-même. Maxence et Maximien, restent considérés comme des usurpateurs et ne sont pas reconnus.

En 311, Maximien Hercule meurt dans des circonstances non élucidées, après avoir été impliqué dans un complot contre son beau-fils Constantin. La même année, Constantin se rapproche ostensiblement de Licinius à qui il propose une alliance, d'abord contre Maxence, puis contre les deux autres tétrarques.

C'est à cette date, en 311, à Serdica, que Galère prend la décision d'abroger toutes les lois anti-chrétiennes et de mettre fin à la grande persécution de Dioclétien. S'il est d'ailleurs connu dans les colinde sous le nom d'Empereur Ler, c'est moins à cause de son origine dace que de cet édit de tolérance.

Sa fin

Au terme d'une terrible maladie, peut-être une gangrène généralisée, Galère meurt, en 311, à Felix Romuliana (actuelle Gamzigrad, en Serbie), quelques mois seulement après son édit de tolérance.

Certains auteurs chrétiens comme Lactance et Eusèbe de Césarée accusent pourtant ce païen convaincu d'avoir été le principal instigateur des persécutions de Dioclétien, et d'avoir persuadé son supérieur de leur nécessité. La communauté chrétienne de l'époque avait, par ailleurs, associé sa mort brutale à une punition de Dieu pour son comportement anti-chrétien. Cette idée est reprise dans le De Mortibus Persecutorum, dont le nom évocateur renseigne sur les intentions de Lactance. D'une façon plus générale, les auteurs chrétiens contemporains de Galère se sont efforcés de noircir sa mémoire. Ainsi, Lactance n'hésite t-il pas à déclarer, en référence aux origines de la famille de Galère :

« Au moment où il est devenu empereur, il s'est déclaré l'ennemi du nom même de "Romain" ; il proposa alors que l'empire soit appelé, non pas l'Empire romain, mais l'Empire dace. »

— La mort des persécuteurs, chapitre XXVII - 8

Outre les questions religieuses, la fin de son règne reste troublée par la profonde crise de la Tétrarchie.

Dernier garant du système politique inventé par Dioclétien, sa mort en consacre la fin. En effet, ne reste plus alors dans l'Empire que trois empereurs, tous ayant, de plus, un titre équivalent : Licinius, Maximin II Daïa et Constantin Ier, ainsi que deux usurpateurs, Maxence et Domitius Alexander.

Noms successifs

• Naît Armentarius
• 284, accède à l'Empire : Imperator Caesar Caius Aurelius Valerius Diocletianus Pius Felix Invictus Augustus
• 293, reçoit le titre de César : Caius Galerius Valerius Maximianus Nobilissimus Caesar
• 305, reçoit le titre d'Auguste : Imperator Caesar Caius Galerius Valerius Maximianus Pius Felix Invictus Augustus
• 311, titulature à sa mort : Imperator Caesar Caius Galerius Valerius Maximianus Pius Felix Invictus Augustus, Pontifex Maximus, Tribuniciae Potestatis XIX, Imperator VII, Consul VIII

Références

Voir aussi

Articles connexes

• Antiquité tardive
• Christianisme en Dacie

Liens externes

• (en) Michael DiMaio Jr., Constantius I Chlorus (305–306 A.D.). De Imperatoribus Romanis.

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