Akathistos

Akathistos

Sommaire

Définition

Dans la tradition chrétienne byzantine, l'akathistos ou hymne acathiste, est une prière chantée adressée à Marie qui a enfanté Dieu Theotokos. Il doit se chanter entièrement debout, d' son nom : a-kathiste (= pas assis).

La Mère de Dieu Theotokos (ΜΡ ΘΥ), mosaïque de la basilique Sainte-Sophie (Constantinople)

Dévotion de l'Église à Marie dans les premiers siècles

Cette hymne adressée à la Mère de Dieu est lune des expressions les plus hautes et les plus célèbres de la piété mariale de la tradition byzantine[1].

Son origine remonte au temps les musulmans assiégeaient Constantinople, les citoyens de la ville invoquaient laide de la Vierge Marie à laquelle celle-ci était consacrée, et après en avoir expérimenté la protection, ils la remerciaient par des chants et des veilles en son nom. Debout, pendant toute la nuit, le peuple chantait lAkathistos, le grand hymne à la mère de Dieu dont lauteur est inconnu. Ainsi en 673, la flotte du calife de Damas assiège la ville mais doit se replier devant la résistance byzantine. Et lorsque Constantinople finit par tomber le 29 mai 1453, prise par les forces ottomanes conduites par Mehmet II, le patriarche Georges Scholarios sadressa à Marie en disant que les fidèles avaient cessé de l'invoquer pour sauver la ville, mais avaient continué à l'invoquer pour les garder toujours dans la foi des Pères de lÉglise.

Il est considéré comme un chef dœuvre littéraire et théologique qui présente, sous la forme dune prière, la foi commune et universelle de lÉglise des premiers siècles au sujet de la Vierge Marie. Les sources qui ont inspiré cette hymne sont les Saintes Écritures, la doctrine définie par le Concile œcuménique de Nicée, ceux dÉphèse et de Chalcédoine, ainsi que la réflexion des Pères de l'Eglise orientale des IVème et Vème siècles. Durant lannée liturgique, lhymne acathiste est chantée solennellement le cinquième samedi de Carême, et elle est reprise en de nombreuses autres occasions; son usage est recommandé à la piété du clergé, des moines et des fidèles.

L'hymne acathiste dans les années récentes

Dans les années récentes, cette hymne sest répandue aussi dans les communautés de fidèles de rite latin. Certaines célébrations solennelles mariales, qui ont eu lieu à Rome en présence du Saint-Père, ont contribué à la diffusion de lhymne acathiste, qui a ainsi bénéficié dun retentissement très important dans toute lÉglise. Cette hymne très ancienne, qui est considérée comme un exemple magnifique de la tradition mariale la plus antique de lÉglise indivise, est à la fois un appel et une prière dintercession en faveur de lunité des chrétiens, qui est appelée à se réaliser sous la conduite de la Mère de Dieu. Cette hymne est considéré comme un élément majeur pour l'unité de l'Eglise orientale et occidentale. Pour le synode des évêques catholiques qui s'est réuni en octobre 2008 sur le thème de "la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l'Eglise" et dont les conclusions ont été reprises dans l'Exhortation apostolique "Verbum Domini" du pape Benoît XVI, considèrent que "prier en utilisant les mots de l'akathistos, dilate l'âme et la dispose à la paix qui vient d'en haut, de Dieu, à cette paix qui est le Christ lui-même, ne de Marie pour notre salut"[2].

Composition de l'hymne

LAkathistos appartient à la catégorie dhymnes appelésKontakia”.
Il est composé de vingt-quatre unités ou stance, avec un acrostiche alphabétique.
La moitié dentre ellesles stances de nombre impaircommencent par une exposition poétique qui décrit un événement, suivie de six actions de grâce adressées à la Toute sainte Mère de Dieu, pleines démerveillement et de louanges à son adresse, et se concluent par une exclamation caractéristique de la prière «Salut, Vierge et Épouse !».
Lautre moitiéles stances de nombre pairest composée dun tropaire qui se termine par lexclamation de louange «Alléluia!».

Chaque stance naît dun événement de la vie de la Mère de Dieu, ou parfois de la vie de Jésus Christ quelle a enfanté, ou encore dautres personnages qui leur sont proches, pour exalter la participation de Marie ou de Jésus Christ à lépisode en question et son importance pour le salut des hommes.

Le tout début commence par une prière de la ville (qui peut aujourd'hui être le symbole de n'importe quelle communauté), pour demander à la Vierge Marie sa protection. Même si la tradition indique que l'hymne a été composé et chanté pour la première fois à un moment historique déterminé, pendant une veille, par le peuple de Constantinople debout (= akathistos), comme acte de remerciement parce que la ville avait été sauvée de linvasion des ennemis. Depuis pour les fidèle qui mettent toute leur confiance dans le secours de la sainte Mère de Dieu, ce nest pas la conjoncture historique pour laquelle lhymne a été écrit qui compte, mais seulement la foi dans laide qui vient de Marie toujours Vierge et l'espérance que, de même que cela sest passé à lépoque, de même cette aide sera concédée aujourdhui à ceux qui linvoquent[3].

Ensuite débute l'évocation de lAnnonciation par l'Archange Gabriel, la stupeur de la Toute sainte Mère de Dieu et son dialogue avec lui. On annonce la conception de lembryon dans son ventre par lopération du Saint-Esprit, puis on raconte la Visitation de la Vierge Marie à Élisabeth (mère de Jean le Baptiste), les doutes de Joseph (Nouveau Testament), ladoration des bergers, la visite des Rois mages, loffre de leurs dons à la Vierge Marie, la Fuite en Égypte, loin des menaces du roi Hérode le Grand, la Présentation au Temple.

L'hymne s'achève par une louange au Verbe (religion), Sauveur du monde, et une louange à la Vierge, flambeau lumineux des hommes dans les ténèbres, temple de Dieu, protectrice de l'humanité en tout temps.


Hymne Akathistos
Protectrice, général de mon armée, à toi la victoire!

En action de grâces pour ma délivrance,
Je te dédie ce chant, moi, ta ville à toi, mère de Dieu.
Et puisque tu possèdes une puissance invincible,
Délivre-moi de tout péril, afin que je tacclame:
«Salut, épouse inviolée!».

Nous ne cesserons jamais de chanter un hymne digne de toi,
Ô Mère de Dieu et de dire:
«Salut, épouse inviolée!».

Ayant bien compris sa mission secrète, lange se rendit promptement dans la hutte de Joseph et lIncorporel dit à la vierge: «Celui qui incline le ciel à la condescendance, sans changer se renferme en toi tout entier. Le voyant dans ton sein prendre la forme dun esclaveSalut, épouse inviolée!”».

I. Le prince des anges fut envoyé du ciel dire à la Mère de Dieu: «Salut».
Et, à sa parole incorporelle, te voyant assumer un corps, Seigneur, il exulta et resta ébahi, acclamant la vierge ainsi:

«Salut, par qui la joie sallumera;
Salut, par qui le malheur séteindra.
Salut, relèvement dAdam tombé;
Salut, rédemption des larmes dÈve.
Salut, sommet inaccessible aux raisonnements des hommes;
Salut, abîme insondable même pour les yeux des anges.
Salut, car tu constitues une chaire pour le roi;
Salut, car tu portes Celui qui porte toute chose.
Salut, astre qui fait paraître le soleil;
Salut, sein de la divine incarnation.
Salut, par qui la créature se recrée;
Salut, par qui le créateur se fait enfant.
Salut, épouse inviolée!».

II. La sainte, se sachant complètement chaste répondit à Gabriel fermement:
«La contradiction quimplique ta parole apparaît incompréhensible à mon âme. Tu me prédis la maternité sans que jaie connu un homme, et texclames»: «Alléluia».

III. De comprendre lincompréhensible la vierge désireuse proteste devant le serviteur:
«De mes chastes entrailles comment peut naître un fils? Dis-le moi». Lange répond avec respect en lacclamant ainsi:

«Salut, initiée au conseil inexprimable;
Salut, croyante en un dessein à garder secret.
Salut, des merveilles du Christ tu es lexorde;
Salut, de ses mystères à croire tu es le résumé.
Salut, échelle par laquelle Dieu descendit du ciel;
Salut, pont qui mène au ciel ceux de la terre.
Salut, pour les anges une merveille dont ils parlent beaucoup;
Salut, pour les démons une blessure qui les fait pleurer beaucoup.
Salut, toi qui engendras la lumière de façon ineffable;
Salut, toi qui nen révélas la manière à personne.
Salut, des sages tu dépasses la connaissance;
Salut, des fidèles tu éclaires lintelligence.
Salut, épouse inviolée!».

IV. La puissance du Très-Haut couvrit alors de son ombre la vierge pour la féconder,
transformant son sein stérile en un champ fertile pour tous ceux qui veulent moissonner le salut, en psalmodiant ainsi: «Alléluia!».

V. La Vierge ayant reçu Dieu dans son sein vite sen alla chez Élisabeth.
Sur le coup lenfant de celle-ci, reconnaissant le salut de Marie, se réjouit, et par ses bonds, en guise de chants, il acclama la mère de Dieu:

«Salut, rejeton dun cep non desséché;
Salut, terre productrice dun fruit sans défaut.
Salut, toi qui cultivas le miséricordieux cultivateur;
Salut, toi qui plantas Celui qui plante notre vie.
Salut, glèbe qui fis pousser une abondance de miséricordes;
Salut, table qui porta une plénitude de propitiations.
Salut, car tu fais fleurir un pré de délices;
Salut, car tu prépares un port aux âmes.
Salut, agréable encens de prières;
Salut, expiation de lunivers entier.
Salut, bienveillance de Dieu envers les mortels;
Salut, avocate des mortels auprès de Dieu.
Salut, épouse invilée!».

VI. Lâme secouée par une tempête de pensées contradictoires,
le prudent Joseph se troubla. Te sachant dabord vierge, il te soupçonna tombée, toi lirréprochable! Puis, apprenant ta fécondation par lEsprit Saint, il se dit: «Alléluia».

VII. Les bergers entendirent les anges chanter le Christ apparu dans la chair.
Courant comme vers leur berger ils le virent, tel un agneau sans tache, paissant sur le sein de Marie, et chantèrent celle-ci en disant:

«Salut, mère de lagneau et du pasteur;
Salut, bercail des brebis spirituelles.
Salut, retranchement ontre les fauves invisibles;
Salut, clef pour ouvrir les portes du paradis.
Salut, parce que le ciel se réjouit avec la terre;
Salut, parce que la terre fait chœur avec le ciel.
Salut, bouche des apôtres, qui ne saurait se taire;
Salut, courage invincible des athlètes couronnés.
Salut, très solide soutien de la foi;
Salut, éclatante preuve de la grâce.
Salut, par qui lenfer fut dépouillé;
Salut, par qui nous sommes revêtus de gloire.
Salut, épouse inviolée!».

VIII. Les Mages observèrent lastre allant vers Dieu.
En suivant son éclat, ils le tinrent comme un flambeau pour chercher à sa lumière le roi très puissant. Ayant rejoint lInaccessible, ils le saluèrent en lacclamant! «Alléluia!».

IX. Les fils de Chaldée virent dans les mains de la Vierge celui qui de ses mains façonna les hommes,
et, reconnaissant en lui le Seigneur, bien quil eût la forme dun esclave ils sempressèrent de lhonorer avec des présents et de dire à la toute bénie:

«Salut, mère de lastre sans couchant;
Salut, éclat du jour mystique.
Salut, toi qui éteins la fournaise de lerreur;
Salut, toi qui éclaires les initiés de la Trinité.
Salut, toi qui expulsas le tyran inhumain de son empire;
Salut, toi qui montras le Christ comme seigneur très humain.
Salut, toi qui nous rachetas de la superstition païenne;
Salut, toi qui nous retiras des œuvres de la fange.
Salut, toi qui as mis fin au culte du feu;
Salut, toi qui as étouffé la flamme des passions.
Salut, guide des fidèles vers la sagesse;
Salut, transport de toutes les générations.
Salut, épouse inviolée».

X. Devenus des hérauts porteurs de Dieu,
les Mages retournèrent à Babylone, accomplissant ta prophétie, te proclamant le Christ devant tous, et laissant Hérode comme un sot, incapable de psalmodier: «Alléluia!».

XI. Projetant sur lÉgypte léclat de la vérité tu chassas les ténèbres de lerreur.
Les idoles de ce pays, ô Sauveur, ne pouvant supporter ta puissance, tombèrent. Et ceux qui en furent délivrés sécrièrent à la mère de Dieu:

«Salut, relèvement des hommes;
Salut, renversement des démons.
Salut, toi qui foules du pied le tentateur sophiste;
Salut, toi qui démasques la fourberie des idoles.
Salut, mer qui engloutit le Pharaon spirituel;
Salut, rocher qui abreuve ceux qui ont soif de la vie.
Salut, colonne de feu guidant au milieu des ténèbres;
Salut, du monde un ombrage plus large quun nuage.
Salut, nourriture qui remplace la manne;
Salut, toi qui sers les saintes délices.
Salut, terre de la promesse;
Salut, d coulent le miel et le lait.
Salut, épouse inviolée!».

XII. Comme Siméon allait du présent siècle trompeur trépasser,
tu lui fus présenté comme un enfant. Mais il reconnut en toi un dieu accompli. Cest pourquoi il admira ton ineffable sagesse, sécriant: «Alléluia!».

XIII. Le créateur produisit une nouvelle créature,
en apparaissant à nous qui sommes créés par lui. Germé dun sein non ensemencé Il le conserva tel quil était: intact, afin que nous, voyant la merveille, nous le chantions en lacclamant:

«Salut, fleur qui ne peut se faner;
Salut, couronne de la chasteté.
Salut, toi qui fis resplendir limage de la résurrection;
Salut, toi qui manifestas le genre de vie angélique.
Salut, arbre aux fruits splendides, dont se nourrissent les fidèles;
Salut, tronc au généreux feuillage, dont beaucoup cherchent lombre.
Salut, toi qui portas dans ton sein le guide des égarés;
Salut, toi qui donnas le jour au libérateur des captifs.
Salut, du juste juge lapaisement;
Salut, pour beaucoup de pécheurs la réconciliation.
Salut, étole de ceux qui sont dénués du droit dappel;
Salut, affection qui surpasse tout désir.
Salut, épouse inviolée!».

XIV. Voyant cette étrange naissance,
nous devenons étrangers au monde, mettant notre espoir dans le ciel. À cet effet le Très-Haut apparut sur terre comme un simple homme, afin dattirer jusquaux cimes tous ceux qui lacclament: «Alléluia!».

XV. Il était tout entier ici-bas,
sans que pour autant de -haut le Verbeincirconscritséloignât. Une condescendance divine, plutôt quun déplacement local sopéra: lenfantement dune Vierge pleine de Dieu, quon acclame:

«Salut, site du Dieu insituable;
Salut, accès au vénérable mystère.
Salut, pour les incroyants nouvelle incomprise;
Salut, pour les croyants gloire incontestable.
Salut, char très saint de celui qui est au-dessus des chérubins;
Salut, siège parfait de celui qui est au-dessus des séraphins.
Salut, toi qui concilias les choses contraires;
Salut, toi qui joignis la maternité à la virginité.
Salut, par qui la prévarication a été absoute;
Salut, par qui le paradis a été ouvert.
Salut, clef du royaume du Christ;
Salut, espérance des biens éternels.
Salut, épouse inviolée!».

XVI. Le monde entier des anges admira la grande œuvre de ton incarnation.
Un Dieu en soi inaccessible se montra à tous accessible, comme un homme habitant parmi nous, mais sentendant acclamer par tous: «Alléluia!».

XVII. Nous voyons les rhéteurs bavards muets comme des poissons devant toi,
ô mère de Dieu incapables de dire comment, demeurant vierge, tu fus capable denfanter. Pour nous, admirant le mystère, nous tacclamons pleins de foi:

«Salut, réceptacle de la divine sagesse;
Salut, cellier de sa providence.
Salut, toi qui convaincs de sottise les philosophes;
Salut, toi qui fais taire les hommes de science.
Salut, car les chercheurs subtils deviennent hésitants;
Salut, car les faiseurs de fable deviennent stériles.
Salut, des Athéniens tu as déchiré les lacets;
Salut, des pêcheurs tu as rempli les filets.
Salut, tu retires de labîme de lignorance;
Salut, tu en illumines beaucoup dans la science.
Salut, navire pour ceux qui veulent être sauvés;
Salut, port des marins qui naviguent en cette vie.
Salut, épouse inviolée!».

XVIII. Voulant sauver le monde,
le créateur de toute chose y vint de son propre gré. Bien que pasteur, en tant que Dieu, pour nous, il apparut parmi nous comme brebis. Appelant le semblable vers le semblable, il nous entend répondre comme à Dieu: «Alléluia!».

XIX. Tu es un rempart pour les vierges,
ô mère de Dieu et Vierge, et pour tous ceux qui courent vers toi. Car le créateur du ciel et de la terre tembellit. Ô immaculée, en habitant dans ton sein, et apprit à tous à sexclamer:

«Salut, colonne de la virginité;
Salut, porte du salut.
Salut, prémices de la nouvelle création spirituelle;
Salut, porteuse de la divine largesse.
Salut, car tu régénéras ceux qui sont conçus dans la honte;
Salut, car tu donnes lintelligence à ceux qui étaient privés dentendement.
Salut, toi qui écrases le corrupteur des esprits;
Salut, toi qui engendras le semeur de la chasteté.
Salut, nid nuptial des noces immaculées;
Salut, toi qui unis les fidèles au Seigneur.
Salut, chaste nourrice des vierges;
Salut, pareuse dâmes aux noces de Dieu.
Salut, épouse inviolée!».

XX. Toute hymne échoue quand elle essaie dégaler la foule de tes multiples pardons.
Même si nous tadressons des odes nombreuses comme des grains de sable, ô saint roi, jamais nous ne rendrions léquivalent de ce que tu nous donnas, à nous qui crions: «Alléluia!».

XXI. Comme un flambeau lumineux paru aux hommes dans les ténèbres,
nous contemplons la vierge sainte. Ayant allumé une lumière immatérielle, elle conduit à la science divine tout homme. Splendeur éclairant lintelligence, elle est honorée par ces acclamations:

«Salut, rayon du soleil spirituel;
Salut, éclat de la lumière sans couchant.
Salut, éclair qui illumine les âmes;
Salut, tonnerre qui abat les ennemis.
Salut, car tu émets une lumière très éclatante;
Salut, car tu répands un fleuve à grandes eaux.
Salut, toi qui reproduis limage de la piscine;
Salut, toi qui enlèves la souillure du péché.
Salut, bassin qui lave la conscience;
Salut, coupe qui répand lallégresse.
Salut, parfum de la suavité du Christ.
Salut, vie du mystique banquet.
Salut, épouse inviolée!».

XXII. Voulant faire grâce des dettes anciennes,
celui qui paie les dettes de tous, vint en personne vers ceux qui sétaient éloignés de sa grâce. Et quand il eut déchiré la créance, il sentendit acclamer par tous: «Alléluia!».

XXIII. Chantant ton enfantement nous te louons tous comme un temple animé,
ô mère de Dieu. En habitant dans ton sein, celui qui tient tout en sa main, le Seigneur, te sanctifia, thonora, et apprit à tous à tacclamer:

«Salut, tabernacle de Dieu et du Verbe;
Salut, meilleur Saint des Saints.
Salut, arche dorée par lEsprit;
Salut, trésor inépuisable de vie.
Salut, diadème précieux des pieux rois;
Salut, gloire vénérable des saints prêtres.
Salut, de lÉglise boulevard imparable;
Salut, de lEmpire rempart indestructible.
Salut, par qui les trophées se dressent;
Salut, par qui les ennemis succombent.
Salut, guérison de mon corps;
Salut, salut de mon âme.
Salut, épouse inviolée!».

XXIV. Ô mère digne de toute louange,
qui enfantas le Verbe plus saint que tous les saints, daigne agréer cette offrande. Délivre-nous de toute calamité et sauve de la menaçante punition nous qui crions ensemble «Alléluia!».

Lien externe

Notes et références

  1. Directoire sur la piété populaire et la liturgie Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Chapitre 207. Cité du Vatican 2001
  2. Exhortation apostolique post-synodale Verbum Domini du pape Benoît XVI du 30 septembre 2010, chapître 88
  3. Mensuel "30Jours". N°12 Avril 2004. Interview de Bartholomée Ier, le patriarche œcuménique de Constantinople, sur la signification de l'Akathistos

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Akathistos de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать реферат

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Akathĭstos — (gr., nicht gesetzt, sondern stehend), in der griechischen Kirche Gesang zu Ehren der Jungfrau Maria. Bei der Belagerung Constantinopels unter Heraklios im 7. Jahrhundert, trug der Patriarch Sergios das Bild der Maria mit diesem Gesange herum, u …   Pierer's Universal-Lexikon

  • Akathístos — (griech., »nicht im Sitzen«), in der griech. Liturgie eine Hymne auf die Jungfrau Maria, die am Sonnabend vor dem Sonntag Judika die Nacht hindurch stehend gesungen wird …   Meyers Großes Konversations-Lexikon

  • Akathistos — Akathistos, Lobgesang der griech. Kirche auf die Jungfrau Maria, welcher in der Nacht vor dem Sonntag Judica stehend gesungen wurde, seitdem man die Rettung Konstantinopels vor den Arabern im 7. u. 8. Jahrh. diesem Bittgefange zu verdanken… …   Herders Conversations-Lexikon

  • Akathistos — • The title of a certain hymn or, an Office in the Greek Liturgy in honour of the Mother of God Catholic Encyclopedia. Kevin Knight. 2006 …   Catholic encyclopedia

  • Akathistos — Ein Akathistos (Ἀκάθιστος Ὕμνος, nicht sitzend) ist ein Hymnus in der Ostkirche, der den Personen der Dreieinigkeit, einem Heiligen oder einem kirchlichen Fest gewidmet ist. Das Wort leitet sich daraus ab, dass die Gläubigen, während der Hymnus… …   Deutsch Wikipedia

  • Akathistos — Akạ|this|tos, der; , ...toi [zu spätgriech. akáthistos = nicht sitzend]: Marienhymnus der orthodoxen Kirchen, der im Stehen gesungen wird …   Universal-Lexikon

  • Akathistos — Aka|this|tos der; , ...toi <zu gr. akáthistos »nicht sitzend«> Marienhymnus der orthodoxen Kirchen, der im Stehen gesungen wird …   Das große Fremdwörterbuch

  • akathistos — I. noun see acathistus II. see akathist …   Useful english dictionary

  • Akathistos Hymn —    Famous Byzantine kontakion, its anonymous text, containing two prooimia followed by 24 strophes in honor of the Virgin Mary, dates from as early as the sixth century, but the earliest known melodic setting, highly melismatic, dates from a 13th …   Historical dictionary of sacred music

  • Akathistos Hymn —    See Music; Romanos the Melode …   Historical dictionary of Byzantium

Share the article and excerpts

Direct link
https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/67444 Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”