- Frédéric-Guillaume IV De Prusse
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Frédéric-Guillaume IV de Prusse
Frédéric-Guillaume IV de Prusse (15 octobre 1795 à Berlin - 2 janvier 1861 au Palais de Sanssouci), roi de Prusse de 1840 à sa mort. Il est le fils aîné et successeur de Frédéric-Guillaume III et de Louise de Mecklembourg-Strelitz.
Sommaire
Biographie
Beaucoup de précepteurs du jeune prince héritier étaient des fonctionnaires expérimentés. Certains le marqueront à vie, comme Ancillon. Frédéric-Guillaume a une expérience militaire dans l'armée contre Napoléon Bonaparte, cependant il fut un soldat indifférent. C'est un dessinateur qui manifeste un profond penchant pour les arts. Considéré comme un architecte ceint de la couronne, il prépare directement des projets et assume le suivi de certains autres comme les modifications urbanistiques de Berlin, la création de jardins, comme celui de sa villa italienne à Charlottenhof (avec Lenné) ou l'édification d'églises, de châteaux, de monuments. Il est le commanditaire de plusieurs grands artistes allemands, dont l'architecte Karl Friedrich Schinkel qu'il finance pour achever la cathédrale de Cologne, immense entreprise, et la reconstruction du château de Stolzenfels.
Frédéric-Guillaume, que l'on surnommait "le romantique sur le trône" ou encore le "Roi romantique", était passionné par le romantisme et son goût du Moyen Âge. Il fait partager cette passion à ses frères et à ses cousins, propriétaires de plusieurs domaines et châteaux au bord du Rhin, pour leur faire faire des aménagements et des modifications dans un style néo-gothique romantique très découpé.
Il épouse Élisabeth de Bavière en 1823, mais le couple n'a pas d'enfant.
Lors du congrès de Vienne, il cherche à faire augmenter le pouvoir de l'aristocratie terrienne. Il se détourne des mesures répressives de son père, notamment en ce qui concerne la censure, mais ne laisse pas le pouvoir aux assemblées populaires, préférant une collaboration avec des comités unis.
Règne de 1840 à 1848
son arrivée au trône à l'âge de quarante-cinq ans,le 7 juin 1840, soulève d'immenses espoirs. Son penchant pour le romantisme est considéré avec sympathie, car garant de l'identité allemande, et un tournant est attendu pour tourner le dos à la politique répressive de son père. En effet, il rappelle Boyen (ministre de la Guerre), nomme les frères Grimm à l'Académie, et amnistie les prisonniers politiques. Il allège la censure en 1841, libère l'archevêque de Cologne, Mgr Clemens August Droste zu Vischering, pour apaiser ses sujets rhénans, et rétablit l'usage habituel du polonais dans le grand-duché de Posen. Cependant, inspiré par le piétisme, et inffluencé par Metternich ou Nicolas Ier de Russie, il refuse de donner une Constitution. L'assemblée de Königsberg, empreinte pour cause d'un certain esprit kantien, est la première à lui rappeler les promesses de 1815. Le roi fait réunir les Landtage provinciaux, mais sans véritable effet. Pourtant ceux-ci, notamment ceux de Westphalie, de Prusse et de Coblence, réclament en 1845 de reprendre le débat constitutionnel. Par le biais du projet de construction du Ostbahn[1] (chemin de fer reliant Berlin à Königsberg), des discussions financières, au sujet d'un emprunt d'Etat, provoquent la convocation d'un Landtag uni, dont les débats sont largement commentés dans la presse, en particulier rhénane, la plus libérale.
Règne après 1848
D'abord opposé à la réunification de l'Allemagne et favorable à une direction autrichienne de l'Allemagne (ce qu'on appelle la voie de la Grande Allemagne), il accepte lors des révoltes de 1848 de promouvoir la réunification et la formation d'un gouvernement libéral. Cependant lorsqu'il reprend la situation en main, il fait occuper Berlin par l'armée et dissout l'assemblée en décembre. Lorsque l'assemblée nationale de Francfort lui propose le 3 avril 1849 la couronne d'Allemagne, il la refuse en disant qu'il « ne la ramasserait pas dans le caniveau ». Il essaye d'établir l'union d'Erfurt, un rassemblement des États excluant l'Autriche, mais par la reculade d'Olmütz, le 29 novembre 1850, il y renonce face à la résistance autrichienne.
Plutôt que de revenir à la règle bureaucratique, Frédéric-Guillaume promulgue alors une nouvelle constitution avec un parlement de deux chambres sur le modèle britannique, la haute chambre composé de membres de l'aristocratie et la basse chambre élue sur un système censitaire, dépendant donc des impôts payés. Le roi conserve le droit de nommer tous les ministres et les fonctionnaires et garde ainsi la maîtrise de la bureaucratie et de l'armée. Cette constitution demeurera en place jusqu'à la défaite de 1918.
Une congestion cérébrale laisse le roi partiellement paralysé et largement incapable mentalement. Comme il est sans postérité, c'est son frère cadet Guillaume qui assume la régence à partir de 1858, avant de lui succèder sous le nom de Guillaume Ier de Prusse lorsque Frédéric-Guillaume meurt à 66 ans en 1861.
Généalogie
Frédéric-Guillaume IV de Prusse appartient à la première branche de la Maison de Hohenzollern. Cette lignée donna des électeurs au Brandebourg, des rois à la Prusse et des empereurs à l'Allemagne.
Liens internes
- Frédéric-Guillaume II de Prusse (grand-père paternel)
- Charles II de Mecklembourg-Strelitz (grand-père maternel)
Friedrich Nietzsche tenait ses deux prénoms Friedrich et Wilhelm du fait qu'il soit né un 15 octobre comme Frédéric-Guillaume IV.
Bibliographie
- Michel Kerautret, Histoire de la Prusse, Paris, éditions du Seuil, 2005
Notes
- ↑ Le projet sera remis à plus tard.
Précédé par Frédéric-Guillaume IV de Prusse Suivi par Frédéric-Guillaume III roi de Prusse 1840-1861 Guillaume Ier Catégories : Noblesse prussienne | Maison de Hohenzollern | Chevalier de la Jarretière
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