- François Barazer de Lannurien
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François Barazer de Lannurien Naissance 1927 Décès 2006 Origine Français Allégeance Troisième Reich Arme Waffen-SS Grade SS-Unterscharführer Années de service 1944 - Mai 1945 Conflits Seconde Guerre mondiale Faits d'armes Retraite de Poméranie, Bataille de Berlin Distinctions Croix de fer de 1ère classe modifier François de Lannurien (1927 - 2006) est un soldat, entrepreneur et producteur français.
Sommaire
Biographie
Le soldat de la Division Charlemagne
C'est à l'âge de 17 ans que sous l'impulsion de son père, prénommé aussi François et vétéran de la Grande Guerre, sergent au 6e régiment du Génie, décoré de la croix de guerre avec 7 palmes et 4 étoiles[1] et de la Légion d'honneur, ordre dont il sera radié ultérieurement, le jeune François s'enrôla en juin 1943. Son frère aîné, Henri, a combattu juste avant lui au sein de la Légion des volontaires français.
Il accompagna en Allemagne les rescapés de la LVF et d'autres corps français engagés du côté allemand. Francois de Lannurien (ou de Lurien dans certains ouvrages) était âgé de 18 ans lors de la retraite poméranienne de la "Division Charlemagne". Dès le début de l'affrontement avec les Soviétiques, Lannurien perdit le contact avec son unité et continua le combat avec un groupe de Panzerjaggers allemands. Capturé près de Kolberg, il s'évada le 10 mars 1945[1] avec 3 autre soldats[2] et traversa l'Oder à la nage vers Stepenitz sur deux kilomètres. Blessé, il est hospitalisé deux ou trois semaines et demande à l'issue à rejoindre ses camarades de la "Charlemagne".
Nullement démotivé, il fit partie des quelques 300 Français qui réussirent à rallier Berlin pour le dernier combat dans la capitale allemande. Il cessa le combat le 1er mai 1945, quand un bombardement fit écrouler la maison qu'il occupait. Dégagé par le SS-Obersturmführer Wilhem Weber, il fut conduit au poste de secours de Stadtmitte. Pour son action, il reçut la croix de fer de première classe des mains du général Krukenberg[1],[3]. Il fit partie d'un des groupes tentant une sortie vers l'ouest ; parmi ces personnes se trouvait également le Reichsleiter Martin Bormann[4]. L'expérience du combat du Français lui dicta de s'éloigner du char guidant les fuyards. Le blindé fut rapidement atteint, blessant sérieusement le dignitaire national socialiste. Après avoir vidé son dernier chargeur, Lannurien fut quelques instants plus tard définitivement capturé par une patrouille soviétique. Au cours de son combat au sein de la Waffen-SS, François de Lannurien avait détruit 3 chars soviétiques (dont deux T-34 et un JS-2) au panzerfaust.
Francois de Lannurien, blessé, fut envoyé dans un hôpital soviétique dont il s'évadera[4]. Il quitta ses effets militaires et, nanti de vêtements civils, rejoignit la France avec des travailleurs et prisonniers français libérés. De retour en France, il se cache pendant de nombreux mois pour finalement tomber sous le coup de la justice. Il est jugé par un tribunal français pour enfants[4] (étant mineur lors de son engagement) et fut condamné à un an de prison avec sursis en 1948[1]. Il doit alors effectuer son service militaire qu'il terminera à l'hôpital après que ses blessures reçues à Berlin ne se rouvrent[1].
Le chasseur d'épaves
François de Lannurien fit fortune en fondant une entreprise spécialisée dans la recherche de vestiges du débarquement, ayant eu auparavant une activité de scaphandrier. Un contrôle fiscal mit fin à cette activité.
Le producteur
Francois de Lannurien tenta sa reconversion en tant que producteur de cinéma (productions "FDL"). À son actif :
- Teresa (1970)
- Le trèfle à cinq feuilles (1972)
- L'ile au trésor (1972)
- Themroc (1973)
- Le solitaire (1973)
- Le complot (1973)
En sus, il écrivit des dialogues pour Baba Yaga (1973), et joua un rôle dans le film La femme écarlate (1968).
Le directeur d'usine
Dans les années 1980, François de Lannurien était directeur d'une aciérie à Lomé, Togo, tout en remplissant certaines fonctions auprès du Général Gnassingbé Eyadema.
Le patron de l'écurie du Centaure
A l'issue de son épisode africain, François de Lannurien achète un cheval de course à l’hippodrome d'Auteuil. Ses premières victoires lui permettront de créer l'écurie du Centaure constituée d'une soixantaine de pur-sang[5].
Il fut aussi directeur au Havre d'une Sté "P.I.C." (protection industrielle et Chimique).
Parenté
- Un cousin de Francois de Lannurien, le capitaine Georges de Lannurien, commandait le bataillon Foch en Slovaquie au sein de la brigade Stephanik (unité méconnue de la résistance française qui combattit en Slovaquie en 1944).
Récit
François de Lannurien a écrit son autobiographie titrée "le Sublime et la Mort" qui couvre la période de sa vie allant de son enfance (succinctement abordée), en passant par son engagement dans la division Charlemagne jusqu'à son aventure de scaphandrier. Il aurait aussi écrit un deuxième livre intitulé "le Centaure", mais l'existence de cet ouvrage n'est pas avérée[6].
Annexes
Bibliographie
- François de Lannurien, Le sublime et la Mort, Éditions de l'Homme Libre, 2009, (ISBN 978-2-912104-72-6).
- Jean Mabire, Mourir à Berlin, Grancher, 1975.
- Jean Mabire, Mourir pour Dantzig, Dualpha.
- Robert Forbes, Pour l'Europe, les volontaires français de la Waffen-SS, Édition de l'Aencre - 2005. (ISBN 2911202678)
- George Bernage, Berlin 1945, Éditions Heimdal, 2005. (ISBN 2840482061)
Liens externes
- Jean-Pierre Lenoir, « François Barazer de Lannurien, mon ami… », 10 2006. Mis en ligne le 19 octobre 2006, consulté le 8 septembre 2011
Notes et références
- Jean-Pierre Biot, « Deux français dans la guerre », dans Paris Match, no 2920, 5 mai 2005
- Jean Mabire, Mourir pour Danzig : Les SS français en poméranie, Dualpha, 2001, 233 p. (ISBN 2-912476-42-9), p. 106-111
- Jean Mabire, Mourir à Berlin, Fayard, 6 novembre 1985, 339 p. (ISBN 2-213-00178-2), p. 296-297
- Jean Mabire, Mourir à Berlin, Fayard, 6 novembre 1985, 339 p. (ISBN 2-213-00178-2), p. 308-310
- Henri Diacono, « "Le Centaure" le cheval aventure de l'homme », dans Paris-Turf, 21 février 1984
- Escroqueries/Réactions sur http://www.cdvfe-divisioncharlemagne.com/default.html. Consulté le 9 septembre 2011. « (le livre “Le Centaure” n’a jamais existé.) »
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