- Fort de Troyon
-
Fort de Troyon Description Type d'ouvrage Fort Dates de construction 1878 Ceinture fortifiée Utilisation fort de rideau défensif Utilisation actuelle visites guidées et commentées Propriété actuelle propriété privée Garnison 300 hommes du 166e RI et 150 artilleurs du 5e d'artillerie à pied Armement de rempart 18 plates formes Armement de flanquement 3 caponnières ; 2 coffres de contre escarpe Organe cuirassé Modernisation béton spécial Programme 1900 Dates de restructuration Tourelles 2 tourelles « Pamart » Casemate de Bourges 1 casemate « de Bourges » Observatoire 3 Garnison Programme complémentaire 1908 Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le Fort de Troyon est un fort qui fait partie du système Séré de Rivières mis en place autour de Verdun à partir de 1875. Il est bâti sur les communes de Troyon et Lacroix-sur-Meuse, dans le département de la Meuse. Ce fort présente la particularité de n'être ni cuirassé ni bétonné mais construit entièrement en pierres de taille.
Au début de la Première Guerre mondiale, lors des combats de septembre 1914, qui aboutirent à la formation du Saillant de Saint-Mihiel, le Fort de Troyon a joué un rôle particulièrement important. Bombardé à partir du 8 septembre 1914 par des obus de gros calibre (305-320), il reçoit l'ordre de tenir au moins 48 heures. Cette résistance était capitale pour empêcher les Allemands de prendre Verdun en tenaille, le Fort de Troyon se trouvant au sud de Verdun et les Allemands déjà de l'autre côté de la Meuse (à Issoncourt). Le 9 septembre 1914, le major Neuhoff, officier allemand de l'état-major de la 10e division, se présente à l'entrée du fort et somme les défenseurs de se rendre. Mais le capitaine Heym (du 166e RI, commandant du fort), refuse et demande aux Allemands de rebrousser chemin. C'est ainsi qu'une avalanche d'obus s'abat sur le Fort de Troyon. Le 13 septembre, les bombardements allemands cessent : le fort a tenu. De cette résistance dépendait la suite de la guerre, et surtout la victoire dans la bataille de la Marne. En effet, si le Fort de Troyon était tombé, la Meuse aurait été franchie et la ville de Verdun aurait été encerclée. C'est le seul fort de la ligne Verdun-Toul qui, attaqué, n'est jamais tombé aux mains de l'ennemi ; 450 hommes ont tenu pendant 6 jours contre l'artillerie austro-allemande et une division de la 5e armée, forte de 10 000 hommes.
En 1918, le Fort de Troyon a servi d'hôpital arrière pour les troupes américaines qui libéraient Saint-Mihiel (occupé pendant 4 ans) et la butte de Montsec.
Le fort a été inscrit aux monuments historiques par un arrêté du 2 novembre 1994[1].
Notes et références
- Notice no PA00132766, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
Catégories :- Fortification Séré de Rivières
- Monument historique de la Meuse
- Monument historique inscrit en 1994
Wikimedia Foundation. 2010.