- Aide humanitaire
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L’aide humanitaire est une forme de solidarité ou de charité, généralement destinée aux populations pauvres, sinistrées ou confrontées à une guerre, qui cherche à répondre à des besoins divers (faim, santé, reconstruction après un sinistre, éducation, protection des enfants, mise en place de réseaux d'eau et de communication…). On distingue souvent à ce titre l'aide d'urgence et les projets de développement.
L'aide humanitaire peut prendre diverses formes (dons d'argent, envoi de marchandises et équipements de première nécessité, envoi de personnel faisant des interventions sur place, renforcement des acteurs locaux) et provenir de diverses sources :
- Les associations (laïques ou confessionnelles, voire idéologiques) et les ONG humanitaires (dites aussi caritatives). Elles sont financées soit sur fonds propres (cotisations des membres, dons, opérations diverses…), soit par des subventions des municipalités, des gouvernements, des organisations internationales ou tout autre organisme qui souhaite soutenir l'action de ces ONG ou lui confier certaines tâches. Les ONG fonctionnent le plus souvent avec du personnel bénévole, mais elles peuvent employer du personnel rétribué. Dans le cas d'ONG internationales, dont les missions se déroulent à l'étranger, les expatriés sont presque tous rétribués; s'ils doivent mettre en œuvre un programme financé par une institution internationale, comme l'Union européenne ou l'une des agences de l'ONU, leur rétribution est prise en charge par ces organismes. Ce personnel humanitaire, qu'il soit expatrié ou bien du pays d'intervention, est de plus en plus pris pour cible et chaque année, des incidents sont à déplorer. Ceci est en partie expliqué par ce que l'on appelle "la réduction de l'espace humanitaire"[1].
- Les États et autres collectivités publiques.
- Les Organisations Internationales publiques, notamment celles dépendant de l'ONU, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, et de l'Union européenne, etc.
- Les entreprises.
Pour le sociologue Alain Accardo, « l'essor sans précédent des associations humanitaires doit sa vigueur au fait que le malaise moral des classes moyennes s'est considérablement accentué avec le reflux des espérances révolutionnaires et l'abandon du projet politique de transformation des rapports sociaux »[2],[3]. Et la Déclaration et programme d'action de Vienne affime que "conformément à la Charte des Nation unies et aux principes du droit international humanitaire, on souligne combien il est important et nécessaire de fourir une assistance humanitaire aux victimes de toutes les catastrophes, naturelles ou causées par l'homme[4].
Sommaire
Notes et références
- http://ec.europa.eu/echo/aid/humanitarian-space_fr.htm Explications disponibles sur
- Alain Accardo, Le petit-bourgeois gentilhomme. Sur les prétentions hégémoniques des classes moyennes, Agone, coll. « Contre-feux », 2009, p. 75.
- "Haïti : émanciper les ressorts de la solidarité", Politique, revue de débats, Bruxelles, n°68, janvier-février 2011. A propos du malaise moral des classes moyennes par rapports aux inégalités Nord-Sud, cette réflexion du directeur de Médecins du Monde-Belgique (2011) :
- Déclaration et programme d'action de Vienne, Part I, paragraphe 23
Voir aussi
Articles connexes
- Journée mondiale de l'aide humanitaire
- Aide au développement
- Bureau de la coordination des affaires humanitaires
- Déclaration et programme d'action de Vienne
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