Flossenburg-Leimeritz

Flossenburg-Leimeritz

Flossenbürg

Flossenbürg
Blason de Flossenbürg
Localisation de Flossenbürg en Allemagne
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Données générales
Toponyme officiel Flossenbürg
Pays Allemagne Allemagne
Land Bavière Bavière
District
(Regierungsbezirk)
Haut-Palatinat
Arrondissement
(Landkreis)
Neutstadt-an-der-Waldnaab
Code communal
(Gemeindeschlüssel)
09 3 74 122
Code postal 92696
Indicatif téléphonique +49-9603 et -9636
Immatriculation NEW
Latitude
Longitude
49° 44′ Nord
       12° 21′ Est
/ 49.73.33, 12.35.55
Altitude (NN) 644 m
Superficie 23,26 km²
Population 1 749 hab. (décembre 2006)
Densité 75 hab./km²
Nombre de quartiers
(Ortsteile)
16
Site web www.flossenbuerg.de/gemeinde/index.htm
Politique
Bourgmestre
(Bürgermeister)
Johann Kick SPD
Partis au pouvoir  ?

Flossenbürg est une ville d'Allemagne située dans le Haut-Palatinat en Bavière, près de la frontière tchèque (arrondissement de Neustadt-an-der-Waldnaab).

Sommaire

Histoire

Citée pour la première fois en 948, c'est un lieu de vacances dans la partie de forêt allemande (Oberpfläzer Wald) qui jouxte la forêt de Bohême tchèque près de la ville de Lesná. C'était autrefois une forteresse appartenanant à la famille des Hohenstaufen. Flossenbürg fit ensuite partie du duché de Neuburg-Sulzbach, puis rattaché en 1777 à la juridiction de Floß de la principauté de Bavière. La commune actuelle fut instaurée en 1818.

Curiosités

Ruine de la forteresse de Flossenbürg

Architecture

Ruine de la forteresse.

Divers

Flossenbürg est connue pour ses gisements de granite. De nombreuses carrières peuvent être visitées (voir aussi Kirchenlamitz. C'est ici que de nombreux priosonniers des camps taillèrent les pierres qui servirent à ériger les bâtiments monumentaux du "centre de congrès du parti" (Reichsparteitag) de Nuremberg.

Le camp de concentration

Dès avril 1938 , un Kommando venu du Camp de Dachau, commence l’édification d'un camp de concentration. Le camp est situé à 800 mètres d’altitude au cœur d’une foret, dans l’Oberpfalz (Haut-Palatinat bavarois), loin de toute grande ville. Le premier occupant fut un Allemand immatriculé 1 le 3 mai 1938.

Aucun transport direct n’est organisé au départ de France vers Flossenbürg, cependant, on estime à 5 344, dont 965 femmes, le nombre de Français passés par ce camp avant avril 1945. Parmi les 4 475 hommes recensés, au moins 2 400 sont décédés.

Le travail imposé tourne toujours autour de deux grands axes : d’une part l’industrie de l’armement, et en particulier de l’aéronautique avec des usines Messerchmitt, et d’autre part les travaux du sol dans les carrières de granit, le forage de tunnels et d’usines souterraines. En avril 1945, des milliers de déportés, évacués d'autres camps lors des marches de la mort, arrivent à Flossenbürg sans y être immatriculé.

Le 20 avril 1945, alors que les troupes alliées approchent, le camp est évacué en quatre colonnes qui comprennent au total 14 800 détenus, dont l’une atteint Dachau. Lors de marches forcées d’environ 80 km, 7 000 périssent alors que les survivants sont libérés le 23 avril 1945 sur la route de Cham par une colonne blindée américaine, tandis qu’une autre libérait le camp le même jour.

De sa construction à sa destruction en avril 1945, près de 96 000 prisonniers y transitèrent dont 30 000 y trouvèrent la mort. Le 23 avril 1945, la 90e Division d'infanterie de la 3e Armée américaine le prit sans résistance[1].

De nombreuses personnalités de la Résistance allemande au nazisme y furent exécutées : outre l'amiral Wilhelm Canaris et Hans Oster, le théologien protestant Dietrich Bonhoeffer y fut pendu 14 jours avant la libération du camp. Les associations de jeunesses protestantes de la région y organisent chaque année des rencontres internationales avec des jeunes venus de l'Europe entière et des survivants du camp.

  • Le périodique Timbres Magazine a reproduit dans son n° 89 d'avril 2008, rubrique Pouvez-vous me dire ? page 99, un Prämenschein du camp de Flossenbürg, d'après la rédaction de ce journal, il s'agit d'un bon pour une prestation sexuelle. Des déportées furent, contraintes ou volontaires, recrutées dans le camp pour femmes de Ravensbrück et installées dans des baraquements spéciaux : Sonderbauten. Cet aspect de la déportation est peu évoqué dans les archives, après-guerre, aucune femme n'ayant voulu témoigner.

Commandants

  • Jakob Weiseborn à partir de mai 1938
  • Karl Kunstler à partir du 20 janvier 1939
  • Karl Fritzsch à partir du 10 août 1942
  • Egon Zill à partir de septembre 1942
  • Max Koegel à partir de 29 avril 1943 et jusqu'au 23 avril 1945

Références

Voir aussi

  • Portail du nazisme Portail du nazisme
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