- Fernand Meyssonnier
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Fernand Meyssonnier, né le 14 juin 1931 à Alger en Algérie et mort le 8 août 2008, était un des derniers bourreaux en France[1], contractuel de la République française en charge de l'exécution de la peine capitale en Algérie française.
Sommaire
Biographie
Fils de Maurice Meyssonnier, « exécuteur en chef des arrêts criminels » (il récusait le terme de bourreau) en Algérie pendant la guerre d'indépendance, filleul d'Henri Roch, autre exécuteur en Algérie, Fernand devint le premier aide de son père à partir de 1947. Jusqu'en 1959, Fernand Meyssonnier participa à l'exécution de près de deux cents condamnés (dont deux en tant que remplaçant de son père). À partir de 1959, les exécutions capitales cessèrent en Algérie. À l'indépendance, l'État algérien abandonna l'usage de la guillotine, symbole à ses yeux de la colonisation, au profit du peloton d'exécution.
En 1961, peu avant l'indépendance algérienne, Fernand Meyssonnier partit s'installer à Tahiti où il rencontra sa future épouse Simone, qui lui donna une fille. Après un début de reconversion difficile, il sut rebondir et créa plusieurs entreprises (restauration, pressing, etc.) qui devinrent florissantes.
La charge d'« exécuteur en chef des arrêts criminels » et de ses aides prit fin en 1981 lors de l'abolition de la peine de mort en France métropolitaine.
Fernand Meyssonnier rentra en métropole en 1990, où il passa sa retraite à Fontaine-de-Vaucluse (Vaucluse) jusqu'à sa mort en 2008.
Notes et références
- Marcel Chevalier. Le dernier bourreau pour la métropole était
Bibliographie
- Paroles de bourreau : Témoignage unique d'un exécuteur des arrêts criminels, Paris, éditions Imago, 2002, 319 p. (ISBN 2-911416-71-6). Propos de F. Meyssonnier recueillis par l'anthropologue Jean-Michel Bessette.
Liens externes
Catégories :- Naissance en 1931
- Naissance à Alger
- Décès en 2008
- Bourreau français
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