- Fereydoun Moshiri
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Fereydoun Moshiri (en persan : ﻓﺮﻳﺪﻭﻥ ﻣﺸﻴﺮى) est un poète iranien contemporain né le 21 septembre 1926 à Téhéran et mort le 25 octobre 2000 dans la même ville.
Sommaire
Biographie
Né dans une famille cultivée, Moshiri a été un des poètes les plus populaires parmi les jeunes générations iraniennes depuis les années 1950. Sa grand-mère maternelle, Mirzā Javād Mo'tanem al-Mamālik était une poétesse réputée à l'époque Qajare.
Fereydoon suit son école primaire à Téhéran puis déménage à Mashhad, sa famille revient à Téhéran quand il a l'âge de suivre son lycée.
Il publie son premier poème en 1944, intitulé Fardâyi Mā (Notre lendemain) dans le journal Iran-i Mā.
Sa mère meurt l'année suivante, en 1945. Il suit ensuite des études à l'Institut des Postes, du Télégraphe et du Téléphone, ce qui lui permet d'obtenir un poste d'opérateur morse à la Tajrish Telegraph Company en 1948.
Fereydoun Moshiri se marie en 1954 avec Eghbâl Akhavân, étudiante en peinture à l'Université de Téhéran. Il commence cette même année une coopération qui durera 18 ans avec le Magazine Rushanfekr (Intellectuel).
En 1955, il publie son premier recueil de poésies, Nayāfteh (« Irrévélé »), qui sera republié en 1957 sous le titre de "Soif de Typhon". L'introduction de cette première édition est faite par Dashtî et Shahri'yâr. Ses premiers poèmes, de nature simple, sincère, mélancoliques et lyriques attirent l'attention des poètes les plus jeunes de l'époque, parmi lesquels Furough Farrokhzad.
Sa fille Bahâr naît en novembre 1955.
En 1956 paraît son deuxième recueil,Gonah-e Daryā (« Péché de la Mer »). Ce recueil soulève des critiques passionnées qui ne sont pas pour rien dans l'avènement de la poésie moderne en Iran. Le débat qui s'ensuit durera près de dix ans.
En 1960 naît son fils Bâbak. Il reçoit la même année des mains de Amighâssem Ishrâghi une distinction du ministère des Postes, du Télégraphe et du Téléphone.
En 1965, il reçoit son diplôme de lycée en rentre à l'université. Deux ans plus tard paraît son recueil Abr (« le Nuage »), sous le titre de Abr-o koucheh (« le Nuage et l'Allée »), car au recueil est intégré son célèbre poème l'Allée, publié une première fois quelques années auparavant. Ce recueil gagne l'attention du public car les poèmes lyriques ne sont plus en vogue à cette époque.
Moshiri est le réconciliateur la poésie persane classique d'un côté et de la nouvelle poésie initiée par Nima Yushij d'autre part. Une des contributions majeures de la poésie de Moshiri à la poésie persan est d'avoir élargi le scope social et géographique de la littérature moderne persane.
Publication de Bahar ra Bavar Kon (« Croyez le printemps ») en 1968, de Parvāz Bā Khorshid (V« ol avec le soleil ») en 1969.
Fereydoon Moshiri voyage en Europe et visite Paris et Hambourg en 1973, puis Londres pour assister à l'exposition d'art Islamique de 1975. Il se rend ensuite en Inde et au Cachemire (où il donne des conférences devant des professeurs iraniens)en 1977. Il prend sa retraite du ministère des Postes, du Télégraphe et du Téléphone en 1978.
S'ensuivent la publication de "Poèmes choisis" en 1985, « Perle d'amour » en 1986, Ah Barān (« Ah, pluie ») en 1988, « Depuis la terre de la familiarité » en 1992, « En compagnie de cinq sages persans » en 1993, « Moments et Sentiments » en 1996, "Un ciel plein d'oiseaux" aux États-Unis et « Le plus délectable » en 1997, « Beauté pérenne » et « Chanson de cette triste colombe » en 1998.
Le poète meurt le 25 octobre 2000 à Téhéran. Il repose au cimetière Behesht-e Zahra de Téhéran[1].
Un poème de Fereydoun Moshiri
Kouché (La rue)
Son célèbre poème romantique Kouché (la rue), qui exprime le souvenir d'un amour passionnant, saint, délicat, triste, enfantin, innocent, passant, en même temps que permanent, a eu beaucoup de succès parmi les générations jeunes jusqu’aujourd’hui.
- Je suis passé encore une fois dans la même rue
- mais sans toi,
- dans une nuit claire
- J'ai regardé du tout mon cœur et je t'ai cherché partout
- La passion de te voir déborda de la carafe de mon existence
- Je suis devenu le même amant fou que j'étais autre fois
- Au fond de mon existence,
- brilla la fleur de ta mémoire
- brilla le jardin de cent souvenirs
- diffusa le parfum de cent souvenirs
- Je me souvins qu’une autre fois nous avons passé dans cette rue
- Nous nous sommes promené dans cet endroit préféré
- On s’asseyait quelque temps près du ruisseau
- Tu avais tout le mystère du monde dans tes yeux noirs
- Moi, j'ai été surpris de te voir…
- Traduit par Mahshid Moshiri
- Référence: Dictionnaire des poètes renommés persans: A partir de l'apparition du persan dari jusqu'à nos jours. Téhéran, Aryan-Tarjoman, 2007.
Une nouvelle traduction en vers de Kouché de Kyan Amini (le 26 décembre 2008):
Par une nuit de pleine lune, sans toiJ’ai traversé cette ruelle d’autrefois
Où, tout œil, je te cherchais de bonne foi
Reniflant ton parfum de mon odorat
La passion de te voir débordaDe ma carafe d’existence d’ici-bas
Devins-je l’amant de ce temps-là,
La folie du cœur m’emporta
Au fond de mon existence jailliraLa fleur de ton souvenir m’enchanta
Par centaine au jardin brilla
Son parfum de partout m’embauma
De notre passage une autre foisLe souvenir me venant de toi
A tes côtés, charmé, courtois
Je marchais de mes pas benoits
Idyllique soit le coin de làRestons assis, un temps dura
Ruisseau courait à nos deux pas
Toi et moi! Qui le croira!
Du mystère du monde tu en asDans ton œil brillant, on dira
Une nouvelle fois, tu me regardas
De ce regard tu me surprendras
Notes
- (en) Fereydoun Moshiri was laid to rest in Tehran sur Payvand News. Consulté le 16 juillet 2007
Voir aussi
Lien interne
Catégories :- Poète iranien
- Naissance en 1926
- Naissance à Téhéran
- Décès en 2000
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