- Facteurs de production
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Les facteurs de production sont les ressources, matérielles ou non, utilisées dans le processus de production de biens et de services (ex : clientèle, nombre de demandes, etc.).
Sommaire
Évolution du concept : des physiocrates à l'économie du savoir
Pour les physiocrates, la terre était considérée comme le principal facteur créateur de valeur et l'unique source de la croissance économique.
Adam Smith (fondateur de l'école classique) retenait, dans la Richesse des Nations, trois facteurs de production : le capital, le travail, et la terre.
Aujourd'hui, les économistes néoclassiques ne retiennent que les deux facteurs de production capital et travail. Le facteur capital se décompose en plusieurs sous-éléments :
- le capital physique (immobilier, matériels de production, biens durables, etc.), qui s'accroît avec l'investissement et, sans investissement, décroît au fil du temps (selon un taux de dépréciation du capital)
- la force de travail des individus : leur énergie musculaire et leur endurance sous l'effort
- le capital humain, qui correspond aux connaissances accumulées par les humains et mobilisables pour travailler (apprentissage, formation d'ingénieur, expérience, etc.)
- le capital immatériel, terme développé par l'économie du savoir, qui correspond à la valeur accumulée par une entreprise sous forme d'organisation, de savoir-faire accumulé, ou d'image de marque. L'économie des pays développés dépend de plus en plus du capital immatériel
- on parle aussi de capital social, et de capital culturel, comme variables explicatives de l'amélioration de la productivité ne résultant pas des autres facteurs
- Le facteur « terre et sous-sol » (d'ailleurs de plus en plus aménagé par la main de l'homme) fait partie du capital [réf. nécessaire] :
- soit comme une composante d'un facteur naturel plus large, les ressources naturelles incluant la biodiversité (la notion de capital naturel posant des questions sur le type de durabilité),
- soit comme la composante foncière du capital (propriété foncière).
Pour simplifier, les quatre principaux facteurs de production apparaissent de nos jours être les suivants :- le travail matériel,
- le capital naturel (la terre) [réf. nécessaire],
- le capital physique,
- le capital immatériel (savoir-faire, organisation, actifs incorporels s'ils sont comptabilisés, l'esprit d'entreprise, le travail immatériel, le savoir)
Les experts estiment que le capital immatériel représente entre 60 et 70 % de la valeur des entreprises. Certains mettent la connotation de ce quatrième facteur dans le concept Management.[réf. nécessaire]
L'investissement permet d'augmenter le volume des facteurs de production. La formation peut être considérée comme une forme d'investissement, puisqu'elle augmente les capacités du travailleur.
Optimisation des facteurs, productivité, développement
Dans une économie basée sur la rareté relative, la combinaison optimale de ces éléments pour chaque produit ou service offert sur le marché détermine ce qu'on appelle généralement l’intensité des facteurs. On parlera ainsi, au niveau de la quantité de capital utilisée par unité produite, « d’intensité capitalistique ».
Dans une économie dynamique (c'est-à-dire en changement permanent), la croissance économique est assurée :
- soit par un accroissement des quantités de facteurs de production mobilisés,
- soit par une amélioration de la combinaison productive de sorte que la même quantité de facteurs engendre davantage de produit,
- soit par le progrès technique (dans le modèle de Solow), qui augmente la productivité globale des facteurs.
On parlera donc selon le cas de meilleure productivité du travail, ou de meilleure allocation des ressources ou des facteurs.
En considérant le PIB comme une fonction du capital et du travail, la croissance résulte de trois paramètres :
- la quantité de capital utilisée,
- la quantité de travail utilisée,
- et la productivité globale des facteurs.
Les nouvelles théories de la croissance et du développement économique s'efforcent de faire de la productivité un facteur endogène, que l'on explique par des variables telles que :
- l'effort de recherche et développement, et l'investissement dans le travail (effort de formation), lié à la notion de capital-savoir,
- l'effort d'investissement collectif en infrastructures, matérielles (routières, de télécommunication) ou non (infrastructures institutionnelles, comme : système juridique, réglementaire, monétaire, éducatif, etc.)
Voir aussi
Articles connexes
- Partage de la valeur ajoutée
- Durabilité
- Paul Romer
- Économie du savoir
- Capital immatériel
- Travail (économie)
Bibliographie
- Capital immatériel, connaissance et performance, sous la direction d'Ahmed Bounfour, l'Harmattan, 2006.
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