FANCI

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Forces de défense et de sécurité

Les Forces de défense et de sécurité (FDS), ex-Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) sont les forces militaires de Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire est en effectif la seconde puissance militaire en Afrique de l'Ouest derrière le Nigéria. La politisation, l'approche ethnique et le manque de plan d'équipement a considérablement affaibli et désorganisé l'armée ivoirienne. Le coup d'état de 1999, la scission de l'armée et l'emploi de mercenaires en sont la parfaite illustration. Depuis 2003, un effort est fait au niveau de l'équipement mais il faudra plusieurs decennies pour que le retard en matière de formation et le retour à une discipline républicaine ne soit acquis.[réf. nécessaire] L'armée ivoirienne est alliée au Forces armées Nigérianes, Angolaises, Sud-africaines et à Israël qui est devenu le principal fournisseur et formateur des forces ivoiriennes.

Sommaire

Effectifs

Démographie

  • Âge militaire légal : 18 ans
  • Effectif d'âge militaire : 3 743 353 (hommes âgés de 18 à 49 ans) (estimation 2005)
  • Aptes au service : 1 952 882 (parmi les hommes âgés de 18 à 49 ans) (estimation 2005)

Effectifs réels

Les FDS comptent 50 000 hommes en août 2007. La Garde présidentielle compte 2 500 hommes, les réservistes sont au nombre de 12 000. En décembre 2002, 3 000 volontaires ont été recrutés. Enfin, une cinquantaine de mercenaires ont été recrutés pour l'offensive de novembre, mais leur retrait a été annoncé.

Troupes mercenaires

Les forces armées ivoiriennes ne sont pas composées de troupes mercenaires. Ces mercenaires n'étaient disponible que pendant les combats mais sous la pression de la France ils sont rentrés. Il ne reste que quelques uns qui sont plutôt des techniciens pour l'écoute électronique ou des conseillers pour l'entrainement des forces spéciales.

Organisation

Les FDS sont dirigées par le général de division Philippe Mangou, anciennement commandant du théatre des opérations centre comprenant notamment la zone de Yamoussoukro, et principal stratège de l'opération Dignité de novembre 2004. Il succéde à Mathias Doué.

Les Forces de défense et de sécurite sont composées de :

  • FANCI : Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (forces terrestres, marine, forces aériennes) : 50 000 hommes
  • Gendarmerie nationale
  • Police nationale
  • Agents des eaux et forêts
  • Douanes ivoiriennes

Régions militaires

La Côte d'Ivoire est divisée en cinq régions militaires, chacune sous la responsabilité d'un colonel.

La Ire région militaire concentre l'essentiel des effectifs, autour d'Abidjan. Les unités qui y sont basés sont :

  • un bataillon de réaction rapide, le 1er bataillon de commandos parachutistes  ;
  • un bataillon d'infanterie ;
  • un bataillon blindé ;
  • un bataillon d'artillerie et de défense anti-aérienne.

La IIe région militaire, quartier-général à Daloa, a un bataillon d'infanterie.

La IIIe région militaire, quartier-général à Bouaké, a un bataillon d'infanterie délocalisé à Anyama, un bataillon d'artillerie et un bataillon du génie délocalisé à Adjamé.

La IVe région militaire, quartier-général à Korhogo, a uniquement une compagnie territorialle.

La Ve région militaire, est créée temporairement dans l'ouest, à cause de la guerre civile du Libéria.

Gendarmerie

La gendarmerie est l'équivalente de la gendarmerie française : elle est chargée du maintien de l'ordre, spécialement en milieu rural. Elle est dirigée par un général de division. Elle est répartie en quatre légions, qui correspondent aux quatre régions militaires permanentes. Elle peut être appelée en renfort de l'armée en cas de crise nationale.

Marine

Elle est chargée de la surveillance de plus de 600 km de côtes. Elle était équipée de deux vedettes rapides et de deux vedettes de patrouille, ainsi que d'un chaland de débarquement.

Aviation

Suite aux événements de novembre 2004, la Côte d'Ivoire n'a plus de forces aériennes (les avions de combat ont été détruits par l'armée française). Il lui reste cependant 3 Alpha Jets (avions d'entraînement) et 12 appareils de transport.

Forces spéciales

La crise militaro-politique a favorisé le developpement des forces spéciales ivoiriennes. Même si leur existence et leurs effectifs sont classés du secret défense, il y a :

  • FUSCOA (Fusiliers commandos de l'air) : Calqué sur le modéle des commandos de l'air de l'armée française, ils sont basés a Bouaké et entrainées par un Sud-Africains. Elles ont pour mission la saisie des infrastructures clés (aéroports...), le renseignement dans la profondeur de l'ennemi, capture de VIP...
  • le DMIR (Détachement mobile d'intervention rapide). Formés des meilleurs éléments de l'armée, ils font office de force anti-terroriste et de force de réaction rapide pour l'état major ivoirien
  • FUMACO (Fusilier marin commando ). Ce sont les forces spéciales de la marine. Ils ont pour mission la saisie et la sécurisation des infrastructures portuaires et la destruction de bâtiments ennemis. Ils alignent en leur sein un certain nombre de nageurs de combat.
  • UIGN (Unité d'intervention de la gendarmerie nationale). Calqué sur le modéle du GIGN français, il sert de force anti-terroriste.

Service de santé

Deux hôpitaux militaire dont l'hôpital militaire d'Abidjan.

Réarmement de 2003

Les FANCI ont bénéficié d'un programme de réarmement de 44,15 milliards CFA inscrits au budget sur la période septembre 2002-janvier 2004. L'armée de terre bénéficie de l'achat de :

  • blindés :
    • 13 VAB (véhicules de l’avant blindés) ;
    • des véhicules blindés Casspir ;
    • des véhicules blindés SAMIL 4x4 ;
    • 13 BMP-1
    • 30 BTR-60, et 6 BTR-80
    • 13 BRDM-2
    • 10 RG-31 dit MAMBA MK II;
    • 14 M3 panhard VTT
    • 6 M3 panhard twin 20mm (anti-aérien)
    • 7 ERC-90 "sagaie"
    • 8 AML-90
    • 6 AML-60
    • 22 UAZ-3151 jeep 4x4
    • 10 chars d'assaut T-55,
  • De l'artillerie lourde :
    • des dizaines de missiles antichars type konkur
    • 6 BM-21 (LRM)
    • obusiers automoteurs 122mm ;
    • environ 5 000 obus de même calibre ;
    • 200 mortiers de 120/82 mm ;
    • une trentaine de canons de 20 et 23 mm ;
    • plusieurs dizaines de canons de 90 mm ;
  • De moyens de transport accrus :
    • 200 camions de transport de troupe ;
    • milliers de grenades à main ;
    • des grenades à fragmentation et anti-véhicules pour bazookas ;
    • plus de 200 lances-roquettes type RPG-7 et RPG 28 en provenance pour la plupart de Chine;
    • 100 mitrailleuses lourdes ;
    • 200 mitrailleuse légère Neguev
    • plusieurs dizaines de fusils de précision Dragunov ;
    • 5 000 fusils d’assaut (dont des Kalachnikovs et des 56-1) ;
    • des quantités importantes de munitions (notamment pour pistolet-mitrailleur, fusil d'assaut et mitrailleuses).

L'aviation a été équipée de :

  • deux bombardiers légers Strikemaster MK.87 ;
  • des drones israéliens type Hunter ;
  • 4 hélicoptères Puma 330L IAR ;
  • 6 hélicoptères de combat Mi-24P/V/D ;
  • deux hélicoptères Mi-8 V ;
  • deux MiG-23 MLD monoplaces livrés mais jamais utilisés.
  • 4 Soukhoï Su-25 K/UB. (Deux ont détruits par l'armée française sur le tarmac de l'aéroport de Yamoussoukro alors qu'ils étaient rentrés de missions sur Bouaké)

L'armée ivoirienne a de plus reçu l'appui de 46 conseillers militaires israéliens, qui ont notamment mis en œuvre les drones vendus par Israël à la Côte d'Ivoire. Ces conseillers militaires ont quitté la Côte d'Ivoire le 9 novembre 2004.

Histoire

Les effectifs de cette armée avaient volontairement été limités par Félix Houphouët-Boigny, qui voulait se prémunir d'un coup d'État. Cependant, l'instabilité provoquée par la crise économique et la crise de l'ivoirité l'ont mise sur le devant de la scène, avec notamment le coup d'État de Robert Guéï, ancien chef d'état-major, en 1999, et l'attaque des forces aériennes (constituées après 2002) sur le cantonnement des forces françaises d'interposition à Bouaké en novembre 2004.

Articles connexes

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