- Extension Abélienne
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Extension abélienne
Introduction
En algèbre générale, plus précisément en théorie de Galois, une extension abélienne est une extension de corps dont le groupe de Galois associé est abélien. Lorsque le groupe de Galois est un groupe cyclique, nous avons une extension cyclique.
Toute extension finie d'un corps fini est une extension cyclique. L'étude de la théorie des corps de classes décrit de façon détaillée toutes les extensions abéliennes dans le cas des corps de nombres, et des corps de fonctions de courbes algébriques sur des corps finis, ainsi que dans le cas des corps locaux (théorie locale du corps de classes).
Cyclotomie et Extensions abéliennes au dessus des nombres rationnels
Les extensions cyclotomiques, obtenues par l'adjonction de racines de l'unité donnent des exemples d'extensions abéliennes au dessus de n'importe quel corps. Ces extensions peuvent être triviales si le corps duquel on part est Corps algébriquement clos ou bien si l'on adjoint des racines 'p'mes en caractéristique 'p'.
Dans le cas où le corps de corps de base est le corps Q des nombres rationnels, on obtient par cette constructions les dits corps cyclotomiques. Le corps Q(i) des nombres de Gauss a+bi, pour a et b rationnels, en est l'exemple non trivial le plus simple. Les corps cyclotomiques sont les exemples essentiels d'extension abélienne de Q, au sens où toute extension abélienne se plonge dans un tel corps.
Ainsi une extension abélienne maximale Q^ab de Q s'obtient en adjoignant toutes les racines de l'unité à Q. C'est un cas particulier de la théorie du corps de classes local au cas du corps Q. Dans ce cas le groupe de Galois de l'extension de Q^ab au dessus de Q s'identifie au groupe des éléments inversibles de . Il agit sur les racines primitives Nmes de l'unité par l'intermédiaire de son quotient , où k+NZ agit en envoyant la racine ζ sur ζk.
Multiplication complexe et Jügendtraum
Dans le cas du corps Q il est remarquable qu'une extension abélienne maximale est engendrée par des valeurs spéciales de la fonction exponentielle. En effet, parmi les nombres complexes, les racines de l'unité se distinguent comme celles qui s'écrivent exp(2πi * x) pour les valeurs rationnelles du paramètre x. Ces paramètre sont les seuls nombres algébriques auxquels la transcendante exp(2πi * x) prend des valeurs algébriques (une racine Nme satisfait l'équation X^N=1), d'où le nom de valeur spéciale.
Dans le cas de corps de nombres quadratiques complexes, il faut rajouter aux racines de l'unité les nombres algébriques obtenues à partir des coordonnées des points de torsion d'une courbe elliptique. C'est la théorie de la multiplication complexe. Ces considérations s'inscrivent dans le Jügendtraum de Kronecker.
Catégorie : Théorie de Galois
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