- Eugene Leroy
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Eugène Leroy
Cet article concerne le peintre français. Pour l'écrivain français du XIXe, voir Eugène Le Roy. Pour les homonymes, voir Leroy.Eugène Leroy est un peintre français, né le 8 août 1910 à Tourcoing, mort le 10 mai 2000 à Wasquehal.
Sommaire
Parcours
En 1931, il entame, à l'école des beaux-arts de Lille, de courtes études, qu'il poursuit à Paris par des cours de dessin à la Grande Chaumière. En 1935, il retourne dans le Nord et s'installe près de Roubaix où, parallèlement à sa carrière de peintre, il est professeur de latin et de grec au collège Notre-Dame-des-Victoires. Il expose pour la première fois à Lille, en 1937.
Passionné par les grands maîtres, Giorgione, Rembrandt, Van Gogh, il se tient à l'écart des avant-gardes. De 1946 à 1948, il réalise une peinture murale de 27 m², Crucifixion, pour la chapelle du collège Notre-Dame-des-Victoires de Roubaix. Il expose en 1954 à Paris avec Sam Francis et Serge Poliakoff, et, en 1956, a lieu la première exposition de ses œuvres au musée de Tourcoing. En 1958, il s'installe près de Lille, à Wasquehal, dans sa maison-atelier ; la même année, il réalise les vitraux de l'église Notre-Dame-des-Flots de Dunkerque.
En 1961, à l'occasion d'une exposition à la galerie Claude Bernard, Georg Baselitz découvre la peinture de Leroy et devient un de ses collectionneurs. Baselitz écrit : « Je trouvais là des images brunes comme champs, comme pierre, comme bois, comme mousse, comme senteur. Une simple composition hollandaise avec une accumulation inouïe de couleur... Comme si tous les pantalons du peintre étaient suspendus à un crochet et racontaient l'histoire d'un chef-d'œuvre inconnu ».
Eugène Leroy travaille la peinture : couche après couche, il enfouit l'image sous la matière pour parvenir à une occultation qui semble complète. Mais, de l'amas de matières et de couleurs émerge une figure, paysage, portrait ou nu ; c'est cet amas qui permet « que la peinture soit totalement elle-même »[1]. Jean Clair écrit de lui qu’il veut « saisir non la ressemblance mais au contraire l’indéfini, l’insaisissable, l’imprévu ».
En 1988, le Musée d'art moderne de la Ville de Paris lui consacre une rétrospective. La peinture d'Eugène Leroy est définitivement reconnue.[2]
En 2010, pour le 100ème anniversaire de sa naissance, grâce à une importante donation d’œuvres et d'archives d’Eugène Leroy, le musée des Beaux-Arts de Tourcoing devrait devenir Musée Eugène Leroy[3].
Citation
- « Il faut être peintre pour faire des images, et ce sont les images qui font faire la peinture, mais c'est un secret. »
Œuvres
- Vers 1950, Silhouettes de femmes, huile sur toile, musée d'Art moderne Lille Métropole, Villeneuve-d'Ascq
- 1959, Autoportrait, huile sur toile, La Piscine, Roubaix
- 1962, Le Portrait, Musée d’Art moderne de la ville de Paris
Donations
- les conseillers municipaux de Tourcoing ont acceptés la donation faite au musée de la part de la famille d' Eugène Leroy artiste né à Tourcoing. Au total 44 tableaux, 13 sculptures, 140 dessins etc.. soit près de 600 œuvres d'une valeur de 2.5 millions d'euros.[4]
Biliographie
- Eugène Leroy, Eugène Leroy : peinture, lentille du monde, préface de Jean Clair, Éditions Lebeer Hossmann, Bruxelles, 1979
- Bernard Marcadé, Eugène Leroy, Flammarion, Paris, 1994
- Eric de Chassey, Eugène Leroy, Autoportraits, Gallimard, Paris, 2004
Notes et références
- ↑ in Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Guide général, Éditions des musées de la Ville de Paris, 1998
- ↑ côte de l'artiste
- ↑ Le musée passera dans une autre dimension
- ↑ Voix du Nord du 27 juin 2009
Liens externes
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