- Enterocoque
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Entérocoque
EnterococcusEnterococcus dans des tissus pulmonaires Classification classique Règne Bacteria Division Firmicutes Classe Bacilli Ordre Lactobacillales Famille Enterococcaceae Genre Enterococcus
(ex ?Thiercelin & ?Jouhaud 1903)
?Schleifer & ?Kilpper-Bälz 1984
Espèces de rang inférieur - Enterococcus faecalis
- Enterococcus faecium
- Enterococcus gallinarum
- Enterococcus avium
- Enterococcus cecorum
- Enterococcus casseliflavus
- Enterococcus gilvus
- Enterococcus columbae
- Enterococcus pseudoavium
- Enterococcus flavescens
- Enterococcus raffinosus
- Enterococcus seriolicidae
- Enterococcus hirae
- Enterococcus pallens
- Enterococcus porcinus
- Enterococcus malodoratus
- Enterococcus dispar
Parcourez la biologie sur Wikipédia : Les entérocoques sont des bactéries cocci à Gram positif se présentant sous forme de chaînettes. Tous les entérocoques sont des streptocoques D mais l'inverse ne l'est pas. En effet les streptocoques D de Lancefield comprennent les entérocoques (streptococcus faecalis, faecium et durans) mais aussi deux autres espèces (streptococcus bovis et equinis)
Sommaire
Habitat
Ils font partie de la flore commensale et se retrouvent notamment dans le tractus digestif et génital.
Écologie
L'écologie des entérocoques est différente de celle des streptocoques et leur adaptation au milieu intestinal, où ils sont normalement commensaux minoritaires, leur confère un certain nombre de propriétés différentes des streptocoques. Ils sont notamment plus résistants dans les milieux extérieurs. Comme pour les colibacilles, leur présence dans une eau de boisson ou un aliment est un indice de pollution fécale.
Diagnostic bactériologique
Les entérocoques sont des cocci à Gram positifs caractérisés par un certain polymorphisme: coques souvent de dimensions inégales, en diplococoques ou courtes chaînettes. Ils sont immobiles et sans capsule.
Ce ne sont pas des bactéries exigentes et ils peuvent pousser sur des géloses ordinaires. Leur culture est plus aisée et plus abondante que celle des streptocoques. Ils présentent un trouble en bouillon et des colonies légèrement opalescentes de plus ou moins 1,5 mm sur gélose. Sur gélose au sang, les colonies peuvent être non hémolytiques ou alpha-hémolytiques. Sur un milieu bile-esculine, les entérocoques se développent en hydrolysant l'esculine (halo noir).
Les entérocoques font partie du groupe D des streptocoques et ils sont PYR positifs. Pour les streptocoques Lancefield D, le caractère hémolytique perd sa signification du point de vue pathogénicité. C'est surtout dans les infections urinaires, les abcès abdominaux ou les hémocultures que la présence d'un germe "viridans" doit faire penser à un entérocoque.
Le milieu le plus utilisé pour la mise en évidence des entérocoques est le milieu bile-esculine qui comprend :
- 10% de bile de boeuf (les entérocoques tolèrent jusqu'à 40% de bile contrairement à de nombreux autres germes) ;
- de l'azoture de sodium (cet antiseptique élimine tous les bac. Gram négatifs) ;
- de l'esculine et du citrate de fer ammoniacal.
Les entérocoques (mais aussi les lactobacilles et les listéria, qui, heureusement ne sont pas des coques) poussent en faisant virer le milieu au noir : le noircissement du milieu traduit l'hydrolyse de l'esculine en esculétine qui se lie avec le fer.
Les principaux caractères les différenciant des streptocoques sont les suivants:
- ils résistent 1/2 heure à 60 °C,
- ils peuvent pousser entre 10 et 40 °C (streptocoques: 37 °C),
- ils peuvent pousser en bouillon additionné de 40 % de bile (les streptocoques sont inhibés, les pneumocoques sont dissous),
- ils tolèrent jusqu'à 6,5 % de NaCl,
- ils fermentent l'esculine.
Pathogénie
Les deux espèces les plus fréquemment rencontrées en pathologie humaine sont : Enterococcus faecalis et Enterococcus faecium qui peuvent être à l'origine d'infections chez les patients fragilisés. Ce sont des bactéries pathogènes opportunistes.
Les affections les plus courantes sont :
- les infections urinaires et les abcès abdominaux où on les retrouvent seuls ou en association avec les colibacilles,
- les péritonites,
- les infections secondaires des plaies chirurgicales surtout abdominales responsables d'abcès,
- les endocardites lentes ou subaiguës (5 à 10 % surtout chez l'homme âgé) pouvant entraîner des bactériémies et des septicémies.
Épidémiologie
Les infections dues à des entérocoques sont presque toujours des infections d'origine endogène.
Diagnostic biologique
Le diagnostic se fait par mise en culture de prélèvements de natures diverses :
- urine,
- pus,
- liquide de ponction,
- hémoculture,
- écouvillonage rectal pour le dépistage des porteurs sains d'entérocoques résistants à la vancomycine.
Antibiothérapie
L'une des difficultés du traitement vient de la résistance des entérocoques à beaucoup d'antibiotiques.
En général, l'amoxicilline demeure très active sur les entérocoques.
Dans les infections sévères (endocardites, bactériémies,...), il est nécessaire de recourir à une association d'antibiotiques :
- Ampicilline / gentamicine ou
- Vancomycine / gentamicine.
Les entérocoques sont résistants aux céphalosporines. En France, les entérocoques résistants à la vancomycine sont encore rares.
Références
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