- Empire Qin/Chin
-
Dynastie Qin
Pour les articles homonymes, voir Qin.Dynastie Qin秦 zh
221 av. J.-C. — 207 av. J.-C.
Extension maximale des territoires de la dynastie Qin en 210 av. J.-C, à la mort du Premier Empereur
Informations généralesStatut Monarchie Capitale Xianyang
(221 av. J.-C.– 207 av. J.-C.)Langue(s) Chinois archaïque Religion(s) Légisme, Taoïsme, Confucianisme, Religion traditionnelle chinoise PIB {{{pib}}} PIB/hab. {{{pib hab}}} Monnaie Fuseau horaire {{{fuseau horaire}}} Dom. internet {{{domaine internet}}} Ind. tél. {{{indicatif téléphonique}}} {{{infgen1 titre}}} {{{infgen1}}} {{{infgen2 titre}}} {{{infgen2}}} {{{infgen3 titre}}} {{{infgen3}}} {{{infgen4 titre}}} {{{infgen4}}} {{{infgen5 titre}}} {{{infgen5}}}
Population{{{population}}} {{{population2}}} {{{population3}}} {{{population4}}} {{{population5}}}
Superficie{{{superficie2}}} {{{superficie3}}} {{{superficie4}}} {{{superficie5}}}
Histoire et événements221 av. J.-C. Fin de la période des Royaumes combattants, tous annexés par le royaume de Qin. Le roi de Qin est proclamé Qin Shi Huangdi, Premier Auguste Empereur 220 av. J.-C. Unification des poids et mesures, des monnaies et de l'écriture 214 av. J.-C. Victoire du général Meng Tian dans le nord de l'empire, contre les Xiongnu. Édification de la Grande Muraille 213 av. J.-C. Décret impérial ordonnant la destruction de tous les livres dans l'Empire 212 av. J.-C. Arrestation et exécution de 460 lettrés à Xianyang 210 av. J.-C. Mort du Premier Empereur. Avènement de son fils Qin Er Shi 208 av. J.-C. De nombreuses rébellions secouent l'empire. Le Second Empereur est assassiné. 207 av. J.-C. Ziying prend brièvement le titre de roi de Qin, avant de se soumettre aux insurgés. Prise et incendie de Xianyang par Liu Bang {{{evt9}}} {{{evt10}}} {{{evt11}}} {{{evt12}}}
Pouvoir exécutifEmpereur 247/221 - 210 Qin Shi Huangdi 210 - 207 Qin Er Shi 207 Ziying {{{leaderA4}}} {{{leaderA5}}} {{{titre leaderB}}} {{{leaderB1}}} {{{leaderB2}}} {{{leaderB3}}} {{{leaderB4}}} {{{leaderB5}}} {{{titre leaderC}}} {{{leaderC1}}} {{{leaderC2}}} {{{leaderC3}}} {{{leaderC4}}} {{{leaderC5}}} {{{titre leaderD}}} {{{leaderD1}}} {{{leaderD2}}} {{{leaderD3}}} {{{leaderD4}}} {{{leaderD5}}} {{{titre leaderE}}} {{{leaderE1}}} {{{leaderE2}}} {{{leaderE3}}} {{{leaderE4}}} {{{leaderE5}}}
Pouvoir législatif{{{parlement1}}} {{{parlement2}}} {{{parlement3}}} {{{parlement4}}} {{{parlement5}}}
Entité précédente Entité suivante Dynastie Zhou Dynastie Han La dynastie Qin (秦 ; pinyin : qín EFEO : Ts'in), qui régna sur la Chine de -221 à -206 avant notre ère, succéda à la dynastie Zhou et précéda la dynastie Han en Chine. Mettant fin à des siècles de féodalité, elle jeta les bases administratives d'un état centralisé et favorisa l'unité culturelle du territoire, ouvrant l'histoire impériale chinoise. Malgré ses apports, son régime extrêmement autoritaire, voire totalitaire, la rendit très impopulaire pour les annalistes des périodes suivantes. La dynastie fut d'ailleurs éphémère et ne survécut que trois ans à son fondateur, le Premier Empereur.
Sommaire
Avènement
A la fin de la période des Royaumes combattants, le Qin, un royaume situé à la périphérie occidentale du berceau de la culture chinoise avait entrepris d'importantes réformes suivant la doctrine de l’École des Légistes augurée par Shang Yang, permettant une exploitation optimale des ressources et des hommes. Cette organisation, destinée à soutenir la machine de guerre du royaume à une époque où les luttes étaient constantes, portèrent leurs fruits aux IIIe siècle av. J.-C.. En 260 av. J.-C., la bataille de Changping permettait au Qin d'écraser l'armée du royaume de Zhao. Vingt ans plus tard, le Qin parvenait à vaincre une ligue de plusieurs états. Dès lors, il avait pris l'ascendant sur l'ensemble des autres royaumes indépendants, dont l'attachement au passé et aux traditions n'avaient pas permis des réformes aussi profondes et efficaces qu'au Qin.
Le roi Ying Zheng de Qin accéda enfant au pouvoir en 247 av. J.-C.. S'entourant dès sa majorité de conseillers pragmatiques et de généraux compétents, il entama une longue campagne d'unification, utilisant tous les moyens possibles : par l'invasion militaire principalement, mais également par la corruption et intimidation de ministres ennemis. Il parvint à conquérir, un à un tous les autres royaumes indépendants. Le petit état frontalier du Han tomba dès 230 av. J.-C., suivi par le Zhao en 228 av. J.-C.. La capitale du royaume de Wei fut inondé et son roi capitula en 225 av. J.-C.. La guerre contre le grand royaume méridional de Chu fut plus éprouvante, mais celui-ci céda finalement en 223 av. J.-C.. Au nord-est, le royaume de Yan, dont une grande partie du territoire avait déjà été annexée, fut anéantie en 222 av. J.-C.. Enfin, le royaume de Qi, qui avait durant ces campagnes pris le parti de ne pas s'opposer au Qin, se rendit sans combattre en 221 av. J.-C..
Le roi de Qin unifia ainsi la Chine en un empire centralisé, remplaçant le système féodal de la dynastie Zhou et mettant un terme définitif à la période des Royaumes combattants. Ying Zheng prit le nom de règne de Qin Shi Huangdi, Premier Auguste Empereur de Qin, entamant et diffusant sans tarder les nombreuses réformes dont certaines avaient déjà fait les succès de Qin.
Réalisations
Après son avènement, le Premier Empereur réalisa de nombreux projets de constructions grandioses : des centaines de palais, une somptueuse tombe, de nombreux canaux et ponts, un vaste réseau routier reliant Xianyang, devenue capitale impériale, à l'ensemble des commanderies, et la grande muraille pour se protéger et conserver les terres conquises sur les Xiongnu au nord. Des corps expéditionnaires furent également envoyés dans le sud, permettant la création de nouvelles commanderies dans la région qualifiée de Nan-Yue[1].
Durant ses quinze années de domination, la dynastie Qin réorganisa l'empire à l'intérieur d'un système impérial de districts (jun) et de commanderies (xian) qui mit en place une base géographique et bureaucratique pour la dynastie lui succédant, les Han (206 av. J.-C. – 220).
Le Premier Empereur standardisa les poids et mesures, la monnaie, l’écriture et la largeur des essieux des chariots. Les caractères de l’ancien état des Qin devinrent standard pour toute la Chine. Poussant toujours plus loin sa politique, il voulut aussi unifier les esprits, et en vint à exécuter de nombreux lettrés et a ordonné un autodafé de tous les livres exceptés ceux ayant valeur purement pratique, comme les traités d’agriculture et ceux de divination.
Mais le travail incessant et harassant, le fort coût en vies humaines, le caractère impitoyable des lois, voulus durant le règne de Qin Shi Huangdi, ainsi que les brimades et arrestations arbitraires à l’égard des lettrés finirent par déclencher des révoltes et des jacqueries.
Déclin et chute
D'après les sources principales[2], la mort soudaine du Premier Empereur permit à deux hauts-fonctionnaires, le ministre Li Si et l'eunuque Zhao Gao, de contrefaire un ordre de suicide pour le prince Fu Su, pourtant désigné par le souverain comme héritier, afin de pouvoir placer sur le trône le plus jeune fils de l'empereur, Ying Hu Hai, comme dirigeant fantoche, sous le nom de Qin Ershi Huangdi, le Second Auguste Empereur. Le gouvernement passa peu à peu dans les mains de son précepteur Zhao Gao.
Moins de trois mois après la mort de Qin Shi Huangdi à Shaqiu, une révolte générale de paysans, soldats, prisonniers et descendants des nobles des anciens Royaumes combattants se répandit à travers toute la Chine. Chen Sheng et Wu Guan, deux soldats faisant partie d’un groupe assigné à la défense contre les Xiongnu, prirent la tête de la première rébellion. Elle allait servir d'exemple à plusieurs autres dans les trois années de règne du Second Empereur.
Er Shi fut finalement tué à l'instigation de son eunuque favori, après moins de trois ans de règne fantoche et remplacé par Ying Ziying[3]. Celui-ci ne sera souverain, de nom, que quelques mois, en tant que roi de Qin. L'empire est alors déjà morcelé, les principaux insurgés s'étant partagé les territoires du sud et de l'est. Finalement, l'un des principaux chefs rebelles, Liu Bang[4] marche sur le pays de Qin et sa capitale Xianyang. Ziying se soumet. Peu après, Xiang Yu fait exécuter Ziying, Xianyang est pillée et incendiée. La dynastie Qin s’éteint dans le feu et le sang, seulement trois ans après la mort de son fondateur.
Bien que son règne ait été bref, la doctrine légiste de la dynastie Qin a laissé des traces durables en Chine : outre la centralisation administrative, on lui doit l’uniformisation des poids et des mesures, des caractères et de la monnaie. La censure et la destruction systématique des livres a peut-être été la cause de la perte définitive d’une partie des fruits de la « période des Cent Écoles », mais, étant donné la courte durée de ce régime, une grande partie d’entre eux ont pu être retrouvés dans des cachettes ou reconstitués de mémoire.
Pour avoir tenté d’éliminer, parfois physiquement, la classe des lettrés, Qin Shi Huangdi a été soumis à la détestation générale pendant le reste de la longue histoire de la Chine impériale. Ceci n’a pas empéché Mao Zedong de se comparer dans quelques-uns de ses discours a Qin Shi Huangdi.
Rois et empereurs de la dynastie Qin
- Ying Dang, au pouvoir sous le nom de Wu, roi de Qin (-311/-307)
- Ying Ji (ou Ze), au pouvoir sous le nom de Zhaoxiang (« le roi Zhao »), roi de Qin (-306/-251)
- Ying Zhu, au pouvoir sous le nom de Xiaowen, roi de Qin (-250)
- Ying Zi Chu (Yi Ren), au pouvoir sous le nom de Zhuangxiang, roi de Qin (-249/-247)
- Ying Zheng, roi de Qin (-246/-221) puis Qin Shi Huangdi « Premier Auguste Empereur de Qin » (-221/-210)
- Ying Hu Hai, fils du précédent, règne sous le nom de Qin Ershi Huangdi, « Second Auguste Empereur de Qin » (-209/-207)
- Ying Zi Ying, neveu du précédent, roi de Qin (-207)
De -207 à -202, il n'y a pas d'empereur de Chine
Voir aussi
Notes et références
- Portail de l’histoire
- Portail du monde antique
- Portail du monde chinois
Catégorie : Dynastie Qin
Wikimedia Foundation. 2010.