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Emiliania huxleyi
CoccolithophoridésEmiliania huxleyi au MEB avec des virus attachés Classification classique Domaine Eukaryota Division Haptophyta Ordre Coccosphaerales Famille Coccolithaceae Genre Emiliania Nom binominal Emiliania huxleyi
(Lohm.) Hay and Mohler ,xxxxParcourez la biologie sur Wikipédia : coccolithes vues depuis l'Espace dans la mer CeltiqueLandsat floraison (bloom) d' Emiliania huxleyi photographié le 24 juillet 1999Emiliania huxleyi (parfois désignée par "« EHux »", nommé d'après Thomas Huxley est l'algue coccolithophore qui est sur la planète numériquement la plus abondante et la plus généralisée. C'est un organisme pélagique, exclusivement marin qu'on trouve dans presque toutes les mers, hors zone équatoriale.
Cette algue et notamment étudiée pour les vastes floraisons (blooms) qu'elle produit dans certaines conditions liées au thermocline d'été, comme d'autres coccolithophores. Ses coccolithes sont transparents et incolores, mais dans la colonne d'eau, leur calcite réfracte la lumière de telle manière qu'une forte concentration continue de cette algue est nettement visible depuis l'espace. L'observation satellitale montre des floraisons qui peuvent s'étendre sur de vastes surfaces (peut-être plus de 100 000 kilomètres carrés parfois). Les analyses d'eau montrent que E. huxleyi est alors de loin la principale espèce de phytoplancton de ces floraisons.
Sommaire
Composant essentiel du cycle du carbone et des cycles biogéochimique planétaires
E. Huxleyi protège son unique cellule sous une couche de coccolithes ; de minuscules plaques de calcite en forme d'assiette (discoïdes). Ces éléments calcaires en sédimentant par milliards de milliards sur le fonds marins après la mort des algue consituent la craie. Pour cette raison, cette algue joue un rôle majeur dans les équilibres climatiques (puits de carbone).
C'est cette espèce qui a inspiré à James Lovelock, l'hypothèse Gaia selon laquelle les organismes vivants et les algues en particulier rétro-contrôlent le climat planétaire.
Floraisons (blooms) et virus
Cette algue est à l'origine de floraisons planctoniques nettement visibles d'avion et de satellite. Ces floraisons apparaissent en quelques jours et sont limitées par divers organismes herbivores marins et surtout par des virus qui attaquent cette algue quand elle pullule. Le virus Ehv joue notamment un rôle majeur dans la régulation des populations d'algues, mais certaines peuvent lui échapper en passant d'un stade diploïde normal (génome présent en 2 exemplaires) à un stade haploïde, le temps que les populations de virus aient diminué. [1] [2] Des transferts de gènes entre l'algue et le virus ont été découverts par les chercheurs du laboratoire Information génomique et structurale (CNRS) et de la Station biologique de Roscoff (CNRS/UMPC) [3].
Bioindicateur
Dans le cas de E. huxleyi, les éléments de la coque, mais aussi la partie souple de l'organisme sont conservés dans les sédiments, grâce à des composés chimiques (dits alkenones) produits par la cellule et très résistants à la décomposition. Le taux d'alkenones trouvés dans les sédiments est utilisée par les sciences de la terre comme indice des températures passées des surfaces océaniques.
Voir aussi
- plancton
- alkenone
- Cycle biogéochimique
Articles connexes
Liens externes
- Cocco Express - Coccolithophorids Expressed Sequence Tags (EST) & Microarray Database
- Page consacrée à Emiliania huxleyi
bibliographie
Notes et références
- ↑ Frada M, et al. (2009) The ‘‘Cheshire Cat’’ escape strategy of the coccolithosphore Emiliana huxleyi in response to viral infection. Proc Natl Acad Sci USA 105:15944–15949.
- ↑ Peter J. Morin(Department of Ecology, Evolution, and Natural Resources, 14 College Farm Road, Rutgers University, New Brunswick, NJ 08901), Sex as an algal antiviral strategy
- ↑ Échange de gènes entre une microalgue et un virus géant. Consulté le 4 août 2009.
Catégories : Algue | Sédimentologie | Phytoplancton
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