- Emberiza citrinella
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Bruant jaune
Bruant jauneBruant jaune (Emberiza citrinella) Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Aves Ordre Passeriformes Famille Fringillidae (Sibley) Genre Emberiza Nom binominal Emberiza citrinella
Linnaeus, 1758Statut de conservation IUCN :
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le Bruant jaune (Emberiza citrinella) est un petit passériforme appartenant à l'ancienne famille des Emberizidae, actuellement incluse dans les fringillidae.
Sommaire
Description
Cet oiseau mesure environ 16 ou 17 cm pour une envergure de 26 à 27 cm et une masse moyenne comprise entre 26 et 29 g (valeurs extrêmes de 20 et 35 g). Les autres mensurations sont : 79 à 97 mm pour l'aile pliée du mâle et 75 à 89 mm pour celle de la femelle, 60 à 75 mm pour la queue, 16 à 21 mm pour le tarse et 10 à 14 mm pour le bec[1].
Le mâle, la femelle et le jeune arborent un croupion et les sus-caudales brun roux.
Le mâle présente une tête jaune canari rayée de vert brunâtre sur le dessus et les côtés. Les ailes et le dos sont brun roux jaunâtre rayés de brun noir avec les rémiges de cette dernière couleur et liserées de verdâtre et de brunâtre, les plus internes de roux. Le dessous du corps est jaune avec les flancs teintés de roux et rayés de brun noir. Les sous-caudales sont également rayées. Les rectrices sont brun noir avec des liserés pâles, les deux paires externes en partie blanches.
La femelle est plus terne (en particulier le jaune des parties inférieures) que le mâle avec moins de jaune et plus de vert à la tête et à la gorge, la poitrine et les flancs bruns rayés de noir.
Les adultes effectuent une mue complète entre août et octobre tandis que celle des jeunes est partielle entre juillet et octobre.
Écologie et comportement
Régime alimentaire
Les céréales constituent une bonne part de l'alimentation du Bruant jaune. Il glane les grains à même le sol, le long des chemins, dans les chaumes et les champs fraîchement ensemencés. Les petites graines d'une foule de plantes lui fournissent aussi une provende abondante. Ponctuellement, les baies et les jeunes pousses vertes lui offrent un appoint. Au printemps, son régime alimentaire est largement complété par la consommation d'insectes adultes et larves (coléoptères, chenilles, sauterelles, etc.), de petits arthropodes (araignées et myriapodes), et même de petites limaces et de vers de terre.
Reproduction
Le Bruant jaune est un nicheur tardif. En effet, la femelle ne construit son nid qu'en avril ou au début de mai. Pour cela, elle collecte des matériaux dans les environs du site choisi. Elle pond 3 ou 4 œufs, dont la taille a pour valeurs extrêmes : 18,0-25,9 mm × 14,3-17,8 mm[2]. Elle les couve seule durant 11 à 14 jours. Il faudra attendre autant de temps après l'éclosion pour que les jeunes quittent le nid (9 à 14 jours), toujours nourris par les parents pendant une dizaine de jours[2]. Si la femelle entreprend une seconde couvée, c'est le mâle seul qui assure ce nourrissage après l'envol.
Voix
Son cri est un tsirt court. Le mâle aime à chanter sur un promontoire, et produit un didididi dîî[2]. C'est ce chant, dont souvent on ne remarque pas le début, qui trahit la présence de cet oiseau grâce à la longue note très aiguë qui le termine.
Répartition et habitat
Distribution géographique
Le Bruant jaune peuple une grande partie de l'Europe moyenne et septentrionale. La limite méridionale de sa distribution passe par le nord de l'Espagne, le sud de la France, l'Italie (Latium et Calabre), les pays de l'ex-Yougoslavie et la Hongrie. Au nord, cet oiseau se reproduit jusqu'au 70° de latitude en Norvège et en Finlande.
Cet oiseau n'est qu'un migrateur partiel, certains individus nordiques sont d'ailleurs sédentaires.
Habitat
Le Bruant jaune peuple les milieux ouverts comportant des buissons et des haies, les landes et les pentes montagneuses. En dehors de la période de reproduction, il fréquente essentiellement les terres agricoles.
Systématique
Sous-espèces
On reconnait 3 sous-espèces[3] :
- E. c. citrinella Linnaeus, 1758 ;
- E. c. caliginosa Clancey, 1940 ;
- E. c. erythrogenys Brehm, 1855, de protonyme Emberiza erythrogenys, peuplant l'Europe orientale (Balkans, Pologne, Ukraine et Russie) et la Sibérie occidentale, au plumage plus pâle dessus et dont les mâles présentent une large bande pectorale rousse et davantage de roux (bien que terne) sur la poitrine et les flancs (mais seulement une vague trace de la bande pectorale olive typiquement présente chez les deux autres sous-espèces).
Hybridation
Le Bruant jaune s'hybride fréquemment avec le Bruant à calotte blanche dans les régions où ces deux membres de la même super-espèce cohabitent, soit de l'Oural au Lac Baïkal. Les hybrides présentent un plumage intermédiaire (surtout évident chez les mâles) entre ces deux espèces.
Menaces et conservation
Cette espèce est classée par l'IUCN en LC (Préoccupation mineure)[4].
Voir aussi
Références taxinomiques
- Référence Alan P. Peterson : Emberiza citrinella dans Passeriformes (en)
- Référence Avibase : Emberiza citrinella (+répartition) (fr+en)
- Référence Fauna Europaea : Emberiza citrinella (en)
- Référence ITIS : Emberiza citrinella Linnaeus, 1758 (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Emberiza citrinella (en)
- Référence NCBI : Emberiza citrinella (en)
Liens externes
- Référence Oiseaux.net : Emberiza citrinella (+répartition) (fr)
- Référence IUCN : espèce Emberiza citrinella Linnaeus, 1758 (en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Emberiza citrinella (en)
Multimédia
- Cris et chants du Bruant jaune, sur xeno-canto.org
- Vidéo de Bruants jaunes filmés dans le Massif-central (France)
Notes et références
- ↑ Géroudet P. (1998) Les Passereaux d'Europe. Tome 2. De la Bouscarle aux Bruants. Delachaux & Niestlé, Lausanne, Paris, 512 p.
- ↑ a , b et c Jiří Félix, Oiseaux des Pays d'Europe, Gründ, coll. « La Nature à livre ouvert », Paris, 1986, 22 cm × 30 cm, 320 p. (ISBN 2-700-01504-5), p. 284
- ↑ Référence Avibase : Emberiza citrinella (+répartition) (fr+en)
- ↑ Référence IUCN : espèce Emberiza citrinella Linnaeus, 1758 (en)
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