- Egouts de Paris
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Égouts de Paris
Pour les articles homonymes, voir Égout (homonymie).Les égouts de Paris sont l'ensemble des conduits souterrains destinés à écouler les eaux de ruissellement (eaux pluviales, eaux de lavage, eaux de drainage) et les eaux usées (eaux ménagères et eaux vannes) de la ville de Paris.
Les égouts de Paris ne sont plus le cloaque dans lequel se perdait Jean Valjean en 1832. C'est depuis Haussmann un réseau bien entretenu[réf. nécessaire] qui double chaque rue parisienne d'une galerie souterraine. Le réseau compte aujourd'hui 2 400 kilomètres de galeries.
Sommaire
Caractéristiques du réseau
La particularité du réseau d'égouts de Paris tient en trois points indissociables :
- C'est un réseau unitaire
- C'est un réseau gravitaire
- C'est un réseau visitable
Un réseau visitable
Le réseau des égouts de Paris comprend 2 400 kilomètres de galeries entretenues par des équipes d'égoutiers. Un système informatique, TIGRE (Traitement informatisé de la gestion du réseau des égouts), centralise les informations sur l'état physique des ouvrages, que les égoutiers vérifient sur place avec des terminaux portables. Ils inspectent chaque portion du réseau au moins deux fois par an.
Une section du réseau des égouts est ouverte au public au pont de l'Alma. Ce « musée des égouts » accueille près de 95 000 visiteurs par an. Le parcours donne des informations sur l'histoire et le fonctionnement du réseau des égouts parisiens.
Gestion des eaux usées
La Mairie de Paris s'occupe de la collecte et du transport de ces eaux usées et pluviales. Ces eaux sont ensuite rejeté dans les émissaires interdépartementaux du SIAAP (Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne).
L'assainissement des eaux usées est assuré depuis 1970 par le SIAAP. Cet organisme couvre les départements Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et de Paris, ainsi que 180 communes des autres départements de l’Île-de-France. Il transporte chaque jour 2,5 à 3 millions de m3 d'eaux usées et les traite dans quatre usines d'épuration avant de les rejeter dans la Seine. Le SIAAP emploie 1 551 agents, dont 963 fonctionnaires.
Les usines d'épuration des eaux usées parisiennes Nom de l'usine Localité Capacité (m3/jour) Commentaires Seine Aval Achères 1 800 000 Usine historique, la plus importante usine d'épuration d'Europe, 2e au niveau mondial Seine Centre Colombes 240 000 Créée en 1998 Seine Amont Valenton 600 000 Créée en 1987 ; extension à 600 000 m3/jour en 2006 Marne Aval Noisy-le-Grand 30 000 Créée au milieu des années 1970 ; extension prévue à 75 000 m3/jour (Source : SIAAP[1]) Historique des égouts de Paris
Le réseau ancien
Les premiers égouts parisiens ont été creusés par les Romains sous l'actuel boulevard Saint-Michel.
Au Moyen Âge, les égouts sont longtemps à ciel ouvert. Les premiers égouts à fossés ouverts apparaissent au XIVe siècle. Le réseau se développe surtout à l'époque du prévôt Hugues Aubriot, qui fait construire en 1374 le premier égout voûté et maçonné sous la rue Montmartre.
Les égouts se développent peu à peu, mais il faut attendre la grande épidémie de peste et de choléra de 1832 pour voir adopter par la ville une grande politique d'assainissement.
Le réseau moderne
C'est Eugène Belgrand qui, sous l'impulsion du préfet Haussmann, en adéquation avec les théories hygiénistes, entreprend à partir de 1854 le vaste chantier d'assainissement dont est issu le réseau d'égouts actuel. Ils installent des collecteurs sous les artères nouvellement percées.
Les immeubles sont progressivement contraints par la loi de 1894 à déverser leurs eaux pluviales et ménagères dans le réseau des égouts : c'est le tout-à-l'égout, ce qui signifie qu'aucune eau usée ne doit être rejetée directement dans la Seine.
Les égouts eux-mêmes ne débouchent plus dans la Seine à l'intérieur de Paris mais loin en aval, à Asnières-sur-Seine. Pour y parvenir, les réseaux de la rive gauche se rejoignent au pont de l'Alma, où ils passent sous la Seine par un siphon.
La pollution de la Seine par le déversement des égouts pousse les successeurs d'Haussmann à mettre en place un système d'épandage. Les collecteurs sont prolongés jusqu'à Achères où les eaux d'égout sont exposées sur des champs d'épandage.
À partir de 1930, les eaux sont traitées dans des usines d'épuration. La plus importante est celle d'Achères, mais d'autres stations sont installées sur d'autres sites : Valenton (94), Noisy-le-Grand (93), Colombes (92)
Évolution de la longueur du réseau[2],[3] Date Longueur du réseau (km) 1806 23 1815 28 1825 34 1830 45 1848 134 1852 157 1870 plus de 500 fin XIXe 1 000 aujourd'hui 2 450 Visite
À Paris, les égouts peuvent être visités (accès au pont de l'Alma, en rive gauche de Seine). Les égoutiers sont prêts à vous montrer les toutes dernières technologies et à vous conter l'histoire de ceux-ci.
Objets perdus
Il existe un service de récupération des objets perdus dans les bouches d'égouts. Il s'agit de la permanence des égouts. Ils réalisent jusqu'à 3000 interventions par an (récupérations d'objets, caves inondées, odeurs suspectes).
Les égouts de Paris dans la littérature
- Les Misérables, tome V, livres deuxième et troisième (Victor Hugo) : les égouts anciens en 1832 Les Misérables TV L2
- Le Pendule de Foucault (Umberto Eco)
Les égouts de Paris au cinéma
- La Grande Vadrouille, un film de Gérard Oury avec Louis de Funès et Bourvil
Sources
- Mairie de Paris - Direction de la Propreté et de l'Eau (DPE) Section d'assainissement de la ville de Paris (SAP)
- Les égouts parisiens
- Musée des égouts
- Atlas du Paris souterrain, sous la direction d'Alain Clément et Gilles Thomas, Parigramme, 2001
- Le SIAAP
Références
- ↑ Le SIAAP
- ↑ Les Misérables, tome V, livres deuxième et troisième (Victor Hugo) : les égouts anciens en 1832 Les Misérables TV L2
- ↑ Atlas du Paris souterrain, sous la direction d'Alain Clément et Gilles Thomas, Parigramme, 2001
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Catégories : Sous-sol parisien | Assainissement
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