- Edward Gierek
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Edward Gierek (né à Porąbka, aujourd'hui quartier de Sosnowiec, le 6 janvier 1913 - mort le 29 juillet 2001 à Cieszyn) est un homme politique communiste polonais.
Il dirigea la République populaire de Pologne de 1970 à 1980.
Orphelin de son père à 4 ans, Edward Gierek émigre à l'âge de 10 ans en France avec sa mère, sa sœur et son beau-père. Après avoir travaillé dans l'agriculture Haute-Saône et dans les mines de potasse Alsace, Gierek gagne le Nord-Pas-de-Calais. En 1926, il embrasse la carrière de mineur dans la Compagnie des mines d'Ostricourt (fosse 10) de Leforest. Il adhère au Parti communiste français en 1931, En août 1934, cette fosse est témoin d'événements tragiques. Une grève éclate au fond du puits. Après 35 heures de lutte, les grévistes remontent et les sanctions tombent. Gierek, comme 77 autres syndicalistes, est l'objet d'un décret d'expulsion de la direction de la sûreté générale.
Il effectue son service militaire en Pologne, puis revient en 1937 à Limbourg (Belgique) pour travailler dans les mines.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint le Związek Patriotów Polskich (Union des patriotes polonais), une organisation de jeunes résistants communistes.
Membre du Parti ouvrier unifié polonais (PZPR) en 1948, il en dirige la section de Katowice. Il est membre du Comité central en 1954.
Après les émeutes consécutives à l'augmentation des prix, en décembre 1970, il remplaça Władysław Gomułka au poste de premier secrétaire du Parti ouvrier unifié polonais.
Il entreprend alors de moderniser l'industrie et d'améliorer la disponibilité des biens de consommation. Il entretient aussi de bonnes relation avec l'Occident, notamment avec Willy Brandt, Richard Nixon, Valéry Giscard d'Estaing ou Helmut Schmidt.
Alors que le niveau de vie s'était amélioré dans le début des années 1970, le choc pétrolier entraîne pénurie et de l'inflation dans le pays. C'est alors que le syndicat Solidarność apparaît sur les chantiers de Gdańsk, des grèves sont organisées.
Après avoir fait réprimer les grèves, Edward Gierek décide d'accorder ce droit au syndicat, ainsi de tenter de normaliser les relations avec le Vatican, le pape Jean-Paul II étant polonais.
Ces décisions et la crise économique finissent de le rendre impopulaire dans le parti, il est remplacé par Stanisław Kania.
Durant l'état de siège décrété en décembre 1981 par le général Jaruzelski, il est interné un an.
Notes et références
Précédé de :
Władysław GomułkaPremier secrétaire du PZPR
1970-1980Suivi de :
Stanisław KaniaCatégories :- Personnalité du Parti ouvrier unifié polonais
- Naissance en 1913
- Décès en 2001
- Dirigeant d'un État communiste
- République populaire de Pologne
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