ESSA Lyon

ESSA Lyon

École du service de santé des armées de Lyon-Bron

École du Service de Santé des Armée de Lyon
Devise Pro Patria et Humanitate
Informations
Fondation 1888
Type établissement public
Localisation Bron, France

L'École du service de santé des armées de Lyon-Bron (ESSA Lyon-Bron) constitue avec son homologue de Bordeaux, l'école du service de santé des armées de Bordeaux, l'institution qui forme les médecins des armées françaises (Armée de terre, Armée de l'air, Marine nationale, et Gendarmerie). L'École de Lyon a la particularité de former aussi des pharmaciens, des dentistes et des vétérinaires des armées. Elle abrite aussi depuis le 3 novembre 2003, le Centre de Préparation aux Opérations Extérieures du Service de Santé (CPOPEX).

Sommaire

Formation des médecins des Armées

Les santards, recrutés par concours après le baccalauréat ou à l'issue de la fin du PCEM2, suivent la même formation que leurs camarades civils, répartis dans les 4 facultés de médecine de Lyon (UFR Grange Blanche, UFR Lyon Nord, UFR R.T.H. Laënnec, UFR Lyon Sud).

Durant leur cursus universitaire, ils effectuent divers stages au sein du CHU de Lyon et subissent les Épreuves Classantes Nationales ou ECN (ancien concours de l'Internat). En fonction de leur rang de classement, ils peuvent prétendre à une spécialité hospitalière ou de médecine générale et choisissent un Hôpital d'Instruction des Armées pour y effectuer leur internat.

Cette formation est ponctuée et conclue par des stages à l'École du Val de Grâce (EVDG) à Paris. Comme tout médecin civil, les santards soutiennent une thèse afin d'acquérir le titre de Docteur en médecine.

Formation militaire des praticiens des Armées

Au niveau militaire, la formation est en plusieurs temps. Dès l'incorporation, ils effectuent la Formation Militaire Initiale (FMI) de 15 jours au camp de Chambaran (Isère) où on leur enseigne des bases de culture militaire, topographie, armement avec exercices sur le terrain.

Lors de leur passage en deuxième année, ils effectuent la Formation Militaire Complémentaire (FMC) au CISAT de Metz (anciennement à Dinan puis à la Valbonne) qui dure trois semaines. Cette seconde période d'entrainement se fait conjointement avec les élèves officiers de l'École du service de santé des armées de Bordeaux. Elle approfondit la FMI en matière de culture militaire et chaque élève passe l'Attestation de Formation Complémentaire aux Premiers Secours Avec Matériel (A.F.C.P.S.A.M.) et l'Attestation de Formation à l'Utilisation du Défibrillateur Semi-Automatique (A.F.U.D.S.A.). En fin de deuxième année, les Santards effectuent un stage en unité d'un mois dans l'arme de leur choix.

Leur deuxième et troisième années sont ponctuées par une série de conférences sur les Armées dans le but de préparer l'examen qui permet d'accéder au grade d'aspirant ou « Modèle A ». Le « Modèle A » consiste en une série d'épreuves sportives (Natation, Cooper, Marche-course, montée de corde), une épreuve écrite de culture militaire et une épreuve écrite de culture médico-militaire.

Durant l'ensemble de leur cursus, les Santards peuvent participer à d'autres événements du monde militaire comme le Tournoi Sportif des Grandes Écoles de la Défense (TSGED) ou encore le Séminaire Interarmées des Grandes Écoles Militaires (SIGEM), effectuer divers stages en unité et passer des brevets militaires (Troupes Aéro-portées, Brevet de Ski Militaire, d'Aptitude à la Montagne, Monitorat de Premiers Secours, Monitorat Commando, etc).

Historique

Les origines

Le Service de santé des armées fut créé par un édit royal en 1708, mais il ne bénéficiait pas à l'origine d'un enseignement spécifique. Pour l'Armée de terre, l'ordonnance de 1747 officialisa l'enseignement médical dans les Hôpitaux Militaires des places. Recrutés parmi des bacheliers, formés dans les Hôpitaux Militaires d'Instruction de Lille, Metz et Strasbourg, devenus Écoles du second degré en 1836, les futurs médecins étaient envoyés au Val-de-Grâce, « Hôpital de perfectionnement ».

Les événements de 1848, dégradant les conditions de fonctionnement de ces écoles, entraînèrent leur fermeture en 1850. Le recrutement se fit alors à partir de médecins civils thésés, qui étaient initiés aux règlements militaires et professionnels par un enseignement complémentaire dispensé au Val de Grâce. La guerre de Crimée (où le corps expéditionnaire français perdit près de 80 000 hommes) décima le corps médical : 120 médecins et pharmaciens y moururent, surtout en raison d'épidémies. Le déficit en médecin imposa d'abandonner le mode de recrutement de 1850 et de revenir à la formation des élèves dans une école préparatoire. Ce fut Strasbourg qui fut choisi pour accueillir la nouvelle école.

L'École Impériale du Service de santé Militaire de Strasbourg

Le 12 juin 1856, Napoléon III signa le décret impérial instituant deux écoles : l'une préparatoire à Strasbourg, l'autre d'application à Paris, près du Val de grâce. Le 3 novembre 1856, l'école accueillait ses premiers élèves. Cependant, de nombreuses discussions avaient été préalablement nécessaire. Tout d'abord, l'école assurerait-elle la totalité de la formation des élèves, ou serait-elle associée à la faculté de médecine ? La deuxième solution étant retenue, la faculté de Strasbourg offrit d'instruire jusqu'à 240 étudiants. Mais elle rejetait le casernement, le port de l'uniforme ainsi qu'un enseignement complémentaire et une école d'application, craignant de voir « à l'intérieur de l'Université un esprit de ségrégation ». Un accord se fit sans que le port de l'uniforme et la discipline ne fussent remis en cause. De même, à la suite d'incidents, le casernement fut rétabli en 1860.

À la tête de cette nouvelle école, résolument placée sous le signe de l'avant-garde médicale, fut nommé un des plus célèbres chirurgiens de l'époque, Sédillot, précurseur de l'asepsie opératoire et inventeur du mot « microbe ». L'École du Service de Santé Militaire instituée près la Faculté de médecine de Strasbourg, qui devint dès 1864 l'École Impériale du Service de Santé Militaire, forma ainsi près de 1 000 médecins et 90 pharmaciens (recrutés à partir de 1864). La population adopta vite ces jeunes soldats dont le grand uniforme fut à l'origine de l'appellation affectueuse de « carabins rouges ». Logés dans l'hôpital militaire jusqu'en 1861, date de l'ouverture des bâtiments de l'école, ils bénéficiaient d'un enseignement complémentaire assurés par des répétiteurs ainsi que par des professeurs militaires. Après quatre années d'étude, les élèves militaires devenaient docteur en médecine au même titre que leurs condisciples civils.

Déclarée le 19 juillet 1870, la guerre modifia l'enseignement de l'école, les élèves en dernière année d'étude rejoignant l'armée du Rhin. Cependant, contre toute attente, l'ennemi allait encercler Strasbourg pendant un mois et demi, et lui faire subir un bombardement meurtrier. L'école recevra le baptême du feu, sur ses bâtiments mais aussi dans la personne de ses élèves, qui se couvriront de gloire et dont plusieurs verseront leur sang au service des blessés ; enfin, l'école sombrera dans la capitulation de Strasbourg et l'annexion de l'Alsace. Malgré sa courte durée de vie (14 ans) cette école forma 1 054 médecins dont certain appartiennent à l'Histoire de la médecine, notamment Alphonse Laveran qui découvrit à Constantine l'hématozoaire du paludisme et fut en 1907 le Premier Prix Nobel de médecine français. L'École de Lyon conserve pieusement les reliques de cette école originelle dans sa Salle de Tradition.

L'École du Service de santé Militaire de Lyon

Après la fermeture de l'École de Strasbourg, la nouvelle école fut construite à Lyon, qui offrait de nombreux avantages comme l'importance de son système hospitalier et la construction de l'école par la municipalité. La première promotion de Santards arriva à l'école le 10 mars 1889 ; dès octobre 1889, les élèves furent logés à l'hôpital militaire Desgenettes.

Construite sur l'avenue des Ponts (devenue en 1907 avenue Berthelot), proche de la faculté de médecine alors située quai du Rhône, l'école était composée de plusieurs bâtiments. La façade, sur l'avenue des Ponts, contenait le bâtiment principal dit de l'administration, ainsi que les logements du directeur, sous-directeur, major et trésorier de l'école. L'entrée principale s'ouvrait sur un large vestibule, conduisant à une cour carré plantée d'arbres et encadrée de trois autres bâtiments, baptisés Percy (au fond), Larrey (à l'est) et Desgenettes (à l'ouest). Une annexe située en arrière de Percy, reliée par un pont fermé (rapidement baptisé pont des soupirs) au dessus de la rue Méditerranée comprenait infirmerie, gymnase, douches ... Les bâtiments furent terminés pour la rentrée de 1894 seulement. Les fréquentes inondations des cuisines situées en sous-sol amenèrent les Santards à se nourrir en ces occasions à la Brasserie Georges. De même, l'école ne permettait d'accueillir que 260 élèves ; les élèves les plus anciens furent invités à se trouver un logement en ville, d'autres furent hébergés à l'hôpital Villemanzy.

En 1914, l'école devint hôpital complémentaire. Les Santards firent leur devoir : lorsque les portes se rouvrirent aux élèves en octobre 1919, quarante-cinq d'entre eux étaient tombés au champ d'honneur. Quatre-vingt-neuf étaient décorés de la Légion d'honneur, quatre-vingt-douze de la médaille militaire, plus de quatre cent cités une ou plusieurs fois.

La rentrée de 1919 fut aussi la réouverture du recrutement des pharmaciens. Peu après, en 1925, fut créé une section coloniale, qui perdurera jusqu'en 1956. En 1928, l'école se vit remettre un drapeau, ainsi que la croix de guerre qui lui avait été décerné en 1926. En 1935, l'école reçut place Bellecour la croix de chevalier de la Légion d'honneur, décernée en 1933 pour le comportement des élèves au front mais aussi en Algérie et au Maroc. La durée des études continuait de se rallonger : de 5 ans depuis 1911, elle passa en 1934 à 6 ans. Enfin, c'est à cette époque que fut créé le premier insigne de l'école. C'est également durant l'entre-deux guerre que fut créée la section d'« élèves coloniaux » (en 1925) ; Chaque promotion en compta vingt à trente jusqu'en 1956. Plusieurs des grands noms de la médecine coloniale, devenue la médecine d'outre-mer, sont issus de l'École de Berthelot.

L'École du Service de santé sous l'Occupation

En 1939, les élèves de l'école sont envoyés au front, avec le grade de médecin auxiliaire. Cependant, quelques mois plus tard, ils furent invités à renoncer à leurs galons pour pouvoir rester à l'école... En 1940, le mot « Militaire » est supprimé de l'appellation de l'école. Les élèves furent mis en tenue civile, sans insigne ni attribut. Ils partagèrent l'école avec deux promotions de Polytechniciens repliés à Lyon.

En 1942, la Wehrmacht occupe la zone libre. L'année suivante, la Gestapo s'installe à l'école. Elle y torturera dans les sous-sols de nombreux prisonniers. Jean Moulin et Lise Lesèvre feront partie des victimes. Les élèves furent dispersés : ils rejoignent les chantiers de jeunesse, relèvent les médecins prisonniers, ou entrent dans la résistance. En 1944, un bombardement allié détruit la façade de l'école. Pendant la durée de la guerre, que ce soit pendant la campagne de 1940, celle d'Alsace et d'Allemagne, dans la Résistance ou à la libération, quatorze élèves furent tués au combat, souvent dans l'accomplissement héroïque de leur devoir, comme le médecin auxiliaire Louis Hébrard, tombé à la Rochelle, qui était parti volontaire au front, et avait répondu à qui s'en étonnait : « à l'école, nous avons des traditions ».

L'après-guerre à la vieille "Boîte" de Berthelot

L'école rouvre ses portes en 1945. Elle reçut en 1946 la Croix de Guerre 1939-1945 avec palme. En 1947, l'insigne actuel de l'école fut créé. Ce fut à partir de cette année que les promotions furent baptisés du nom d'un ancien de l'école (auparavant, deux promotions seulement avaient été baptisée : « Croix du drapeau » en 1936, et « Médecin Capitaine Jean Vial » en 1942). En 1946 fut créé une section d'élèves vétérinaires, ainsi qu'une section d'élèves officiers d'administration qui restera à l'école jusqu'en 1985. En 1952, les premières filles intégrèrent l'école. Leur recrutement sera pourtant interrompu en 1957, et ne reprendra qu'en 1973. Les élèves étrangers étaient accueillis à l'école depuis 1894. En 1956, l'école reçoit la Croix de Guerre des T.O.E. avec palme. La reconstruction des bâtiments détruits ne se termina qu'en 1962, la façade étant remplacé par deux immeubles réunis par un péristyle.

En 1971, les quatre services de santé fusionnèrent. À la formation traditionnelle des médecins de l'armée de terre, d'outre-mer et de l'armée de l'air, s'ajouta celle de la marine, conséquence de l'homogénéisation avec l'École de Bordeaux. En contrepartie, les élèves doivent abandonner leur képi rouge contre une tenue bleue inter-arme, mais aussi leur tenue de cérémonie, dite « tenue Pinder ». Héritée de Strasbourg, si elle fut plusieurs fois abandonnée, elle fut à chaque fois remise à l'ordre du jour.

L'École de Berthelot, chroniquement trop petite, déjà agrandie depuis sa création, était devenue peu apte à remplir sa mission. En 1970, la reconstruction était officiellement décidée, et le terrain choisi sur l'ancienne base aérienne de Bron. Les élèves ont gardés de l'ancienne école de nombreux souvenirs : plaques commémoratives, photos, le monument aux morts et son inscription « Souviens-toi », la cloche fondue dans les canons d'Alger portant l'inscription « Hier canons d'Alger, aujourd'hui airain sacré, je bénis la souffrance et pleure le trépas des braves ». Après plusieurs semaines de dé­ménagement, un adieu ému au cinéma « Le Comoedia », au « quartier latin », ayant rendu leur vieille école et l'hôpital Villemanzy à la ville, les Santards entraient le 10 juillet 1981 au 331 avenue Franklin-Roosevelt à Bron.

L'École du Service de santé des Armées de Lyon-Bron

La nouvelle « Boîte », qui devait en théorie accueillir les deux écoles de Lyon et de Bordeaux, couvre trente hectares. Les trois bâtiments principaux, rebaptisés Percy, Larrey et Desgenettes à la demande des élèves abritent les logements des élèves ainsi que les amphithéâtres, la bibliothèque, des salles de cours, et le musée de tradition sur lequel veille Anatole, le vénérable squelette de la « bibal » amené pieusement à Bron. Les anciennes fresques du foyer des élèves dans les caves de Berthelot, peintes à même le mur par Fourcade et Délivré, furent refaites par Dordain notamment, et ornent le nouveau foyer ainsi que l'infirmerie. Le poste de sécurité a remplacé le « sphincter », c’est-à-dire l'ancien concierge de l'école. Le poste de commandement, rapidement rebaptisé « l'aquarium » par les élèves, domine la place d'arme. Il abrite l'essentiel des autorités, mais aussi la salle d'honneur dite « Salle Du Barry » en mémoire de la comtesse qui avait offert sa bibliothèque à l'Hôpital militaire du Gros Caillou (qui fut remplacé par le Val-de-Grâce). Cette bibliothèque contient les livres du médecin principal Rouis, commandant en second l'École Impériale du Service de Santé Militaire de Strasbourg. Les « boumesses » maternelles qui astiquaient les chambres des élèves ne résistent plus qu'au fond de quelques couloirs à l'assaut des entreprises de nettoyage qui font reluire les vastes surfaces de l'école.

Les études de médecine se sont encore rallongées : neuf ans.


Promotions de l'E.S.S.M. de Lyon

  • 1936. Croix du drapeau
  • 1942. Médecin capitaine Vial
  • 1946. Médecin capitaine Mourier
  • 1947. Médecin colonel René Bruyère
  • 1950. Médecin général inspecteur Vincent
  • 1951. Médecin commandant Jean-Louis
  • 1952. Médecin général Rieux
  • 1953. Médecin capitaine Raymond
  • 1954. Médecin général Paître
  • 1955. Médecin lieutenant Coudier
  • 1956. Médecin général inspecteur Sieur
  • 1957. Médecin capitaine Loup
  • 1958. Médecin commandant Zoeller
  • 1959. Médecin capitaine Feuilly
  • 1960. Médecin capitaine Winckel
  • 1961. Médecin général inspecteur Toubert
  • 1962. Médecin colonel Mabille
  • 1963. Médecin général inspecteur Sacquépée
  • 1964. Médecin colonel Faure
  • 1965. Médecin général inspecteur Maisonnet
  • 1966. Médecin commandant Grémillet
  • 1967. Médecin général inspecteur Lieux
  • 1968. Médecin capitaine Morer
  • 1969. Strasbourg
  • 1970. Médecin de 1re classe Garcia & Médecin de 2e classe de Larre de la Dorie

Promotions de l'E.S.S.A. de Lyon

  • 1971. Médecin général inspecteur Debenedetti
  • 1972. Médecin colonel Jamot
  • 1973. Médecin auxiliaire Hébrard
  • 1974. Médecin capitaine Jubin
  • 1975. Médecin capitaine Louisgrand
  • 1976. Médecin général Beyne
  • 1977. Médecin lieutenant Marrec
  • 1978. Médecin lieutenant Plisson
  • 1979. Médecin capitaine Seys
  • 1980. Médecin lieutenant Marchal

Promotions de l'E.S.S.A. de Lyon-Bron

  • 1981. Lyon, la Vieille École
  • 1982. Médecin capitaine Manine
  • 1983. Médecin major Duchesne
  • 1984. Médecin-capitaine Millant
  • 1985. Médecin chef des services Pernod
  • 1986. Médecin capitaine Cheynel
  • 1987. Centenaire
  • 1988. Médecin capitaine Balay
  • 1989. Médecin capitaine Laquintinie
  • 1990. Médecin capitaine Dubois
  • 1991. Médecin capitaine Buchheit
  • 1992. Chirurgiens de la Grande Armée
  • 1993. Médecin Inspecteur Général Fournial
  • 1994. Médecin Général Inspecteur Laveran
  • 1995. Médecin capitaine Gilbert-Desvallons
  • 1996. Médecin principal de 2e classe Henry Foley
  • 1997. Médecin Eric Dorléans
  • 1998. Médecin Lieutenant Galloni
  • 1999. Médecin Principal de 2e classe Lacassagne
  • 2000. Médecin Major de 2e classe De Verbizier
  • 2001. Médecin Général Inspecteur Ehrhart
  • 2002. Médecins des Bataillons de la Route coloniale 4
  • 2003. Médecin Général Lapeyssonnie
  • 2004. Médecin en chef Jourdan
  • 2005. Médecin Inspecteur Général Vaillard
  • 2006. Médecin Général Inspecteur Petchot-Bacqué
  • 2007. Médecin Inspecteur Général Gabrielle
  • 2008. Médecin Capitaine Paul Guenon (Compagnon de la Libération)

Voir aussi

Liens externes

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