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Jean Espariat
Jean Espariat (Aix-en-Provence, 17 septembre 1747 – id., 14 janvier 1827) est un avocat français qui fut le premier maire de la ville d'Aix-en-Provence, commissaire du Roi lors de la création du département des Bouches-du-Rhône, président du Tribunal civil du district d’Aix, député à l'Assemblée Législative, procureur général sous l'Empire et chevalier de la Légion d'honneur.
Sommaire
Avocat au parlement d'Aix
Issu d’une ancienne famille provençale enrichie dans le commerce (soie, orfèvrerie…), Jean Espariat est avocat au Parlement jusqu’aux débuts de la Révolution française.
Administrateur d'Aix au milieu des premières fureurs de la Révolution
Premier maire de sa ville natale, proclamé le 10 février 1790 au soir avec 663 voix sur 858 votants, contre le président de la chambre des Comptes, Aides et Finances d'Aix, M. d'Albert de Bormes, Jean Espariat est rapidement confronté aux débordements révolutionnaires.
Au printemps 1790, le maire Espariat se rendra célèbre en calmant courageusement une émeute survenue entre un régiment de patriotes, le Royal-Vexin et celui, royaliste, de Royal-Marine, en s’interposant entre eux. Des gravures restituent cet acte héroïque.
Espariat administre Aix dans un contexte agité et doit endurer les attaques répétées des Antipolitiques (menés par l‘abbé Rive, « sorte d‘illuminé »), qui forment la faction la plus avancée de la Gauche. Il est élu juge du Tribunal civil d'Aix à l'automne 1790 et se démet de ses fonctions de maire alors que des massacres se préparent à Aix. A l’époque de ces massacres qui emportèrent notamment son collègue l’avocat Pascalis, Espariat avait déjà remis ses pouvoirs au vice-maire Toussaint-Bernard Émeric-David qui eut certaines difficultés à justifier ces débordements tant le corps municipal d'Aix sembla passif en cette occasion.
Jean Espariat fut également, au printemps 1790, l’un des trois commissaires du Roi délégués à la formation du département des Bouches-du-Rhône avec l'abbé de Quinson, prévôt de l’église d’Arles, et d'Antoine Balthazar Joachim d'André, député à la Constituante.
Député à la Législative
Les électeurs envoyèrent Jean Espariat, alors président du Tribunal civil du district d’Aix, à l’Assemblée législative pour le département des Bouches-du-Rhône en septembre 1791. Député de la Plaine, Espariat prendra notamment la parole pour condamner les crimes d'Avignon et demander le renvoi des responsables devant la haute-cour nationale. Mais c'est à la commission des finances qu'il se rend le plus utile.
Procureur général sous l'Empire
Peu après les Massacres de septembre, à l’expiration de son mandat législatif, le 20 septembre 1792, Jean Espariat revient à Aix où il reprend ses anciennes fonctions judiciaires, le plus discrètement possible. Sous le Directoire, Espariat sera administrateur du département des Bouches-du-Rhône. Sous le Consulat, Bonaparte nomme Jean Espariat procureur général près la Cour de justice criminelle des Bouches-du-Rhône et l'Empire en fera l'un des premiers membres de l'Ordre de la Légion d'honneur.
Une rue historique de sa ville natale porte le nom d'Espariat en son souvenir.
Sources et bibliographie
- Archives parlementaires; documents issus des archives municipales d'Aix-en-Provence ; archives privées.
- Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Paul Masson, éd. 1913.
- Pascalis, étude sur la fin de la Constitution provençale, 1787-1790 de Charles de Ribbe, éd. 1854.
- Les débuts de la Révolution en Provence de Jules Viguier, éd. 1895.
- Mémoires de Barbaroux de Charles Jean Marie Barbaroux, éd. 1936.
- Étude sur l'héroïsme civil d'E. Charavay, éd. 1881.
Voir aussi
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