- Désherbage thermique
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La notion de désherbage thermique regroupe plusieurs moyens dits « alternatifs » (alternative aux pesticides désherbants) de désherber, au moyen de la chaleur.
Il existe plusieurs types de désherbants thermiques :
- Désherbant thermique à vapeur surchauffée (Simox)
- Désherbant thermique à infrarouges (Cornu, MME ou Cecotec)
- Désherbant thermique à flammes directes (par exemple Cornu, 2Ebalm, Rabaud ou Onzain agricole)
- Désherbant thermique à mousse chaude (Waipuna)
- Désherbant thermique à l'eau bouillante (WAVE)
Il s'agit généralement de chaleur radiante produit par une source mobile (gaz), flamme, ou chaleur apportée par de la vapeur d'eau (de 135 °C à 185 °C) ou de l'eau bouillante ou de l'eau à 95°C qui peut être émulsionnée en mousse de manière à ce que la mousse conserve la chaleur suffisamment longtemps pour qu'elle tue les cellules apicales des plantes ou toute la partie aérienne de cette dernière.
L'outil désherbant peut être porté à la main dans le cas des matériels légers, avec une bouteille de gaz sur le dos ou traînée sur un chariot. Des matériels adaptés au traitement en plein champ peuvent équiper les tracteurs agricoles classiques.
Sommaire
Usages
Ce type de désherbage est utilisé par l'agriculture biologique, sous serre notamment, ou dans le cas de la gestion différentiée, ou parfois dans les cours d'école de manière à ne pas intoxiquer les enfants avec des pesticides chimiques.
Le matériel (rampes à gaz) peut aussi être utilisé pour la désinfection des sols (de poulaillers par exemple), jusqu'à 10 cm de profondeur dans le cas de sol de terre, de manière à éviter l'usage de produits toxiques.
Il peut enfin être utilisé pour légèrement chauffer les sols de gares ou aéroports quand le point de givrage est presque atteint afin d'éviter la formation de verglas.
Avantages
- C'est une alternative à l'utilisation d'herbicides, permettant d'à la fois diminuer la pollution des sols, la pollution de l'eau et la pollution de l'air (bien qu'il y ait émission de CO2, gaz à effet de serre).
- Les applicateurs ne sont pas exposés aux produits chimiques et aux risques liés à leurs manipulation.
Limites
- Ce moyen est inadapté aux zones arides ou très sèches (sauf le matin en présence de rosée, car il ne vise pas à réellement brûler la plante, mais à en détruire les cellules apicales, les plus fragiles, qui sont responsables de sa croissance).
- Son coût est plus élevé que celui d'un traitement classique au désherbant total, car il nécessite plus de personnel et de temps. Pour un traitement équivalent à celui d'un désherbant chimique, il faut compter 8 passages (en moyenne) la première année, le nombre de passages pouvant ensuite au fil des années descendre à 3 passages dans l'année.
- Dans les espaces non cultivés, à la différence de ce qui se produit lors d'une fauche avec exportation, les plantes mortes sont laissées sur place ; elles enrichissent le sol en matière organique, ce qui favorise la repousse d'adventice. S'il y en a une grande quantité et que la zone est très humide ou inondée, il peut y avoir fermentation anaérobie avec faible dégagement de méthane. Mais ces deux problèmes existent aussi avec les désherbants totaux chimiques, aggravés, le cas échéant, par le fait qu'ils détruisent les racines.
- L'inérêt écologique est remis en cause dans le cas des méthodes utilisant une flamme, dû au dégagement de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Le bilan carbone en général est plus important, à cause de l'importante nécessité en énergie pour ces opérations.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
Notes et références
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