- Droit au Logement
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Droit au logement (association)
Pour les articles homonymes, voir Droit au logement (homonymie).Droit au logement (parfois abrégé en DAL) est une association française de loi 1901 créée en 1990 dont le but est de permettre aux populations les plus fragilisées (mal logés et sans-logis) d'avoir accès à un logement décent, en exerçant leur droit au logement.
Sommaire
Origine
"Droit Au Logement" (DAL) est une scission du Comité des Mal-Logés fondé à Paris en 1986. En mai 1990, 48 ménages, essentiellement des familles avec enfants, sont expulsées de deux immeubles squattés du 20e arrondissement de Paris. Avec le soutien de militants associatifs du quartier, ces familles organisent alors un campement qui va durer quatre mois. Grâce à la mobilisation de nombreuses associations, syndicats et partis politiques de gauche et à la médiatisation de leur cause, un médiateur est nommé qui procèdera au relogement desdites familles.
C'est dans ce contexte là que Jean-Baptiste Eyraud et Jean-Claude Amara crééent le DAL, en rupture avec les autonomes du Comité des Mal-Logés qui refusent toute concertation avec les autorités municipales.
Organisation
L'association, présente sur tout le territoire français, est organisée en une trentaine de comités, regroupés en coordination, et fédérés en 1998 au sein de la Fédération des comités Droit Au logement. Son président est Jean-Baptiste Eyraud.
L'association Droit au logement fait partie du réseau No-vox. Elle participe à différents forums sociaux de l'altermondialisme, dont le Forum social européen de 2004. Elle a soutenu la déclaration de No-Vox au Forum social mondial de Bamako de 2006.
Revendications
Devant des situations qu'elle juge dramatique, l'association tente de faire pression sur les autorités en place, de droite ou de gauche, et a souvent recours à des actions telles qu'occupations de logements vides, manifestations, campements ou actions judiciaires.
Elle demande l'application scrupuleuse de la loi, dite loi Besson, du 31 mai 1990, pour « le relogement des plus défavorisés », notamment en matière de réquisition d'immeubles et logements vacants appartenant aux collectivités locales, à des administrations, à l’état, à des banques, à des compagnies d’assurance, à de gros propriétaires, à des professionnels de l’immobilier.
L'article 2 des statuts de l'association exige un relogement décent et définitif des mal-logés.
Parcours
À maintes reprises depuis sa création, le DAL a réussi à imposer aux autorités le relogement de plusieurs milliers de personnes, immigrés, familles françaises dans la détresse, clandestins ou non, par des occupations, campements dans la rue, manifestations et réquisitions sauvages.
Certaines actions, plus spectaculaires et médiatisées (comme l'occupation de la rue du Dragon, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris, en 1994 ou la prise du Château de Versailles lors des Marches européennes contre le chômage de 1997), contribuent de façon visible à nourrir le débat politique, à susciter la mise en place de dispositifs d’urgence et de projets de loi, provoquant des prises de position au plus haut niveau de l’État.
Lors de ses vœux du 31 décembre 2006[1], le président Jacques Chirac annonce la décision du gouvernement de Dominique de Villepin de mettre en place un droit au logement opposable dans les toutes prochaines semaines.
Le 1er janvier 2007, l'association DAL, l'association MACAQ et le collectif Jeudi Noir, annoncent l'occupation d'un immeuble vide situé dans le centre de Paris pour le mettre à la disposition des mal logés. Propriété de la Lyonnaise des Banques, l'immeuble occupé est situé dans le quartier de la Bourse de Paris.
DAL apporte son soutien en 2009 aux familles locataires (certaines depuis 1976) de sites de camping du château d'Alincourt, racheté en janvier 2009 par Alain Duménil, 90e fortune de France, et qui vise à transformer le site en lieu d'accueil pour entreprises [2],[3],[4],[5].
Affaire judiciaire
Le DAL a été condamné le 24 novembre 2008 par le tribunal de police de Paris à une amende de 12000 euros pour avoir « embarrassé la voie publique » en référence à l'article R 644-2 du Code pénal, mais a été finalement relaxé le 28 mai 2009 par la cour d'appel de Paris, qui a invoqué l'« état de nécessité » des familles [6]. L'association avait placé 320 tentes du 3 octobre au 15 décembre à coté de la Bourse [7].
Quelques personnalités soutenant l'association
- L'Abbé Pierre
- Monseigneur Gaillot
- Le Professeur Schwartzenberg
- Le Professeur Jacquard
- Dieudonné M'bala M'bala
Quelques organisations soutenant l'association
- Mouvement Emmaüs
- Médecins du monde
- Ligue des Droits de l'Homme
- l'Union syndicale Solidaires (dont une majorité de structures utilisent l'acronyme SUD)
- ATD Quart Monde
- Confédération Générale du Logement
- Familles de France
- Fédération des Associations pour la Promotion et l'Insertion par le Logement (FAPIL)
Notes et références
- ↑ Allocution du 31 décembre 2006 de Jacques Chirac
- ↑ A Alincourt, le nouveau châtelain a déclaré la guerre aux campeurs, Rue 89, 3 mai 2009.
- ↑ PARNES Millionnaire, pas gérant de camping, Le Courrier picard, 21 avril 2009
- ↑ Locataires harcelés au château d’Alincourt, Politis, 28 avril 2009
- ↑ Millionnaire contre campeurs dans un château de l’Oise, France Info, 19 avril 2009.
- ↑ le DAL relaxé de sa condamnation, communiqué du DAL, 28 mai 2009
- ↑ « Le Dal va faire appel de sa condamnation, soutenu par un tollé à gauche », AFP, 25 novembre 2008.
Voir aussi
Articles connexes
- Crise du logement en France
- Histoire des luttes pour le logement en France
- évaluation immobilière
- Immobilier en France
- marché immobilier
- prix de l'immobilier
- spéculation immobilière
- droit au logement
- politique de la ville
Liens externes
- Le site du DAL
- Le site de la Fédération Droit Au Logement
- Ministère de la Crise du logement - Collectif Jeudi-Noir
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