- Dragon (galaxie naine)
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Galaxie naine du Dragon
Partie centrale de la galaxie naine du Dragon vue par le télescope spatial Hubble.Données d’observation - Époque J2000.0 Ascension droite 17h 20m 12,4s[1] Déclinaison +57° 54′ 55″[1] Coordonnées galactiques ℓ=86,37, b=+34,71 Constellation Dragon Vitesse radiale -293,3±1,0 km/s Ellipticité 0,29±0,04 Magnitude apparente (V) 10.9[1] Rougissement (B-V) 0,03 Absorption d’avant-plan (V) 0,09 Type dSph Échelle de longueur 6,1′ (140 pc) Magnitude absolue (V) -8,6±0,5 Module de distance 19,48 Distance 80±10 [2],[3] kpc Distance au centre de masse du Groupe local 430 kpc Découvreur A. G. Wilson Date de découverte 1955 Autres désignations UGC 10822, DDO 208 Masse 2,2×107 M⊙ Masse d’hydrogène atomique (HI) maximum 50 M⊙ Abondance de fer ([Fe/H]) -1.74 modifier La galaxie naine du Dragon est une galaxie naine sphéroïdale située à environ 260 000 années-lumière dans la direction de la constellation du dragon[2],[3]. Elle est une galaxie satellite de la Voie lactée découverte en 1954 par Albert George Wilson de l'Observatoire Lowell à l'aide de plaques photographiques du Palomar Observatory Sky Survey (POSS)[4].
Compte tenu de sa magnitude absolue et de sa luminosité, il s'agit de l'un des compagnons les moins voyants de notre galaxie[5]. Des études récentes ont indiqué que la galaxie pourrait potentiellement contenir de grandes quantités de matière noire[6].
Sommaire
Caractéristiques
On[Qui ?] estime que la galaxie se trouve approximativement à 80±10 kiloparsecs (kpc) de la terre et qu’elle s’étend sur une distance de 830±100 par 570±70 parsec (pc). En analysant la distribution des étoiles en 1964, Paul W. Hodge conclut que l'ellipticité de la galaxie naine du Dragon était de 0,29±0,04[7].
La galaxie naine du dragon contient plusieurs étoiles de type géante rouge. Cinq étoiles carbonées dans la galaxie et quatre probables géantes asymptotiques ont également été détectées[5].
En 1961, Walter Baade et Henrietta Hill Swope (en) étudient la galaxie naine et y découvrent plus de 260 étoiles variables en son centre. Toutes ces étoiles sauf cinq furent classées dans la catégorie des variables de type RR Lyrae[8].
La galaxie naine du Dragon contient principalement une vieille population d'étoiles et une quantité négligeable de matière interstellaire[5]. De 75 % à 90 % de ses étoiles ont été formées il y a plus de 10 milliards d'années. Après un bas taux de formation, il y a eu un sursaut de formation d'étoiles il y a environ 2 à 3 milliards d’années[9].
Matière noire
Articles connexes : Galaxie naine sphéroïdale et Matière noire.Récemment, les galaxies sphéroïdales sont devenues des objets clés pour l’étude de la matière noire. La galaxie naine du Dragon est l'une de celles qui a reçu une attention spéciale. Les calculs de la vélocité ont révélé une grande dispersion de vélocité interne donnant un rapport de masse par luminosité de plus de 440 M☉/L☉, suggérant de grandes quantités de matière noire. Il est suggéré que la grande dispersion de vélocité pourrait être expliquée par le phénomène des galaxies naines à effet de marée (courants stellaires virtuellement non-reliés des galaxies naines perturbées par l’effet de marée de la Voie lactée).[style à revoir] Cependant, la faible largeur[Combien ?] de cette galaxie naine ne supporte pas cette hypothèse[10]. Cela rend la matière noire la seule explication possible au phénomène et fait de la galaxie l’objet avec la plus grande concentration de matière noire connue en date de 2007[style à revoir][5].
Notes et références
- (en)Résultats pour Galaxie naine du Dragon, NASA/IPAC Extragalactic Database, 2010
- (en) I.D. Karachentsev, V. E. Karachentseva, W. K. Hutchmeier et D. I. Makarov, « A Catalog of Neighboring Galaxies », dans Astronomical Journal, vol. 127, 2004, p. 2031-2068 [résumé, texte intégral, lien DOI]
- (en) I.D. Karachentsev et O.G. Kachibadze, « Masses of the local group and of the M81 group estimated from distortions in the local velocity field », dans Astrophysics, vol. 49, 2006, p. 3-18 [résumé, texte intégral, lien DOI]
- (en) Albert George Wilson, « Sculptor-Type Systems in the Local Group of Galaxies », dans Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 67, février 1955, p. 27-29 [résumé, texte intégral, lien DOI]
- (en) D. Faria, S. Feltzing, I. Lundström, G. Gilmore, G.M. Wahlgren, A. Ardeberg et P. Linde, « The usage of Strömgren photometry in studies of local group dwarf spheroidal galaxies. Application to Draco: a new catalogue of Draco members and a study of the metallicity distribution function and radial gradients », dans Astronomy and Astrophysics, vol. 465, avril 2007, p. 357-373 [résumé, texte intégral, lien DOI]
- (en) Tyler Craig, « Particle dark matter constraints from the Draco dwarf galaxy », dans Physical Review D, vol. 69, juillet 2002, p. 023509 [résumé, texte intégral, lien DOI]
- (en) Hodge Paul W, « Distribution of stars in the draco dwarf galaxy », dans The Astronomical Journal, vol. 69, décembre 1964, p. 853 [résumé, texte intégral, lien DOI]
- (en) Walter Baade et Henrietta H. Swope, « The Draco system, a dwarf galaxy », dans The Astronomical Journal, vol. 66, septembre 1961, p. 300–347 [résumé, texte intégral, lien DOI]
- (en) Antonio Aparicio, Ricardo carrera et David martinez-Delgado, « The Star Formation History and Morphological Evolution of the Draco Dwarf Spheroidal Galaxy », dans The Astronomical Journal, vol. 122, novembre 2001, p. 2524-2537 [résumé, texte intégral, lien DOI]
- (en) Sergey Mashchenko, Alison Sills et H.M. Couchman, « Constraining Global Properties of the Draco Dwarf Spheroidal Galaxy », dans The Astronomical Journal, vol. 640, mars 2006, p. 252-269 [résumé, texte intégral, lien DOI]
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) Données de la SEDS sur la galaxie naine du Dragon
- (en) Dragon (galaxie naine) sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg
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