Domenico del Barbieri

Domenico del Barbieri

Domenico del Barbieri , (ou encore Domenico del Barbiere, Domenico Fiorentino ou Dominique Florentin en France), était un sculpteur italien de la Renaissance, actif principalement en France au XVIe siècle. Dominique Florentin serait à Florence ou sa région entre 1501 et 1506, et mort à Troyes à une date encore indéterminée, au tout début des années 1570. La tradition rapporte quil a été inhumé en léglise Saint-Pantaléon, la paroisse il résidait, près de la chapelle Saint-Jacques ; sa sépulture serait marquée par deux pals en sautoir gravés sur un carreau. Cet artiste italien, polyvalent, connu comme stucateur, graveur, peintre, architecte et sculpteur, a influencé lArt de la Renaissance à Troyes. Sa réputation fut telle que lui fut attribuée la majeure partie des œuvres classiques restées anonymes ou non attribuées à dautres.

Monument contenant le cœur d'Henri II de France au Louvre.

Sommaire

Biographie

Les premières mentions connues de la présence en France de Dominique Florentin sont contenues dans les comptes des bâtiments du roi, sur le chantier de Fontainebleau. Il y est présent entre 1537 et 1540 et y effectue plusieurs campagnes. Pour constituer des équipes de travail, Rosso Fiorentino et Le Primatice avaient fait appel à un certain nombre de leurs compatriotes, sans doute parmi lesquels Dominique Florentin, renforcés déquipes françaises, dont un contingent des meilleurs artistes et artisans de Troyes, avec lesquels il se lia d'amitié. À Troyes, Dominique Florentin figure pour la première fois dans les archives en 1541. Il est parain du fils du peintre Pierre Pothier. Cependant cet événement ne prouve en aucune façon quil réside à Troyes à cette date, tout juste quil sy rende à cette époque. Mais cette mention illustre les relations étroites et damitié quil a nouées avec les troyens sur le chantier de Fontainebleau, et en particulier avec les membres de la famille Pothier dont François, Jehan et Colin. Cest à partir de 1543 que lon trouve la preuve de sa domiciliation à Troyes. Dominique Florentin habite une maison qui lui vient de sa femme dans le quartier Saint-Pantaléon, rue de Montpellier. Ce nest quà partir de 1548 qu'il figure dans les registres dimposition de la ville. Il avait épousé Colette Valone ou Valon, à une date indéterminée, entre 1537 et 1543. Elle était veuve de Maurice Favreau, maître maçon à Troyes.


Un artiste travaillant au service du roi de France

A Fontainebleau Dominique Florentin aurait travaillé aux fresques de la Galerie François Ier dont la décoration était sous la responsabilité de Rosso Fiorentino. Est-ce lui qui le fit venir à Fontainebleau ? Tous deux sont originaires de la même région, Florence, nom quils portent comme surnom, « Fiorentino », et Vasari rappelle l'estime du Rosso envers Dominique comme stucateur.

À la mort du Rosso, en 1540, Dominique Florentin intègre léquipe du Primatice. Il est mentionné comme peintre et imagier, et travaille à la décoration de bâtiments extérieurs du château. Il est aussi connu en tant que remarquable graveur au burin. Cest sans doute quil exécute la plupart de ses estampes. Selon Henri Zerner, « Il a su être linterprète intelligent de Michel-Ange ou de Primatice. » Par ses estampes, avec Jacques Androuet du Cerceau et Marc Duval, il participe à la diffusion dune esthétique créée sur le chantier royal, « lÉcole de Fontainebleau ». Il a répandu en particulier des modèles de grotesques de type italien et que lon retrouve dans la décoration murale et lart textile.

Au cours de lannée 1545, le Florentin séjourne à Rome, envoyé par François Ier et accompagné de Vignole. Le roi les chargea de réaliser des moulages en plâtre de plusieurs statues antiques destinées à être coulées en bronze pour Fontainebleau. À cette occasion, les deux artistes sont les hôtes de Raffaello da Montelupo, ancien collaborateur de Sansovino et de Michel-Ange. Linfluence de cet architecte et la relation établie avec Vignole, excellent connaisseur de Vitruve et de larchitecture antique se retrouvera dans ses réalisations troyennes. Après ce voyage, il travaille de façon moins régulière à Fontainebleau. D'une part la mort de François Ier, en 1547, a ralenti considérablement les travaux chantier, dautre part, Fontainebleau ne sera plus le principal chantier royal. Dominique Florentin est encore quelquefois signalé à Fontainebleau, la mention la plus importante étant en 1561. Cette année-, il y réalise neuf des vingt-quatre figures en bois pour le jardin de la reine.

Dominique Florentin allait travailler aux monuments funéraires d'Henri II, entre 1559 et 1565. Sur le dessin de Primatice, il réalisa le piédestal et le vase de cuivre pour le monument du cœur de Henri II, au couvent des Célestins de Paris, en collaboration avec Germain Pilon qui sculpta le groupe des Trois Grâces. Il fit aussi le modèle en terre de la statue en cuivre du tombeau de Henri II à Saint-Denis, cette dernière réalisée par Germain Pilon. Le roi, à genoux, prie sur la plate forme du monument funéraire.


Le mécénat des Dinteville

Lachèvement de la galerie François Ier à Fontainebleau et des principaux ensembles décoratifs du château allait laisser au Primatice et à Dominique Florentin un peu plus de temps pour répondre à des commandes privées. Au début des années 1540, Dominique Florentin conçut dans léglise de Montiéramey un autel, aujourdhui disparu. Cette labbaye était tenue par François II de Dinteville, évêque dAuxerre. Il réalise pour le même mécène des gravures du martyr de saint Étienne ; au bas de la dalmatique que porte le proto-martyr figurent les armoiries des Dinteville. Dès 1543, il est présent au château de Polisy, aux côtés du Primatice. Ce château fut érigé par Jean de Dinteville, ambassadeur pour François Ier en Angleterre, devenu paralytique et impotent. Ce dernier avait décidé de quitter Cour et de se retirer dans ses terres. Cest dans ce château quil exposa le très célèbre tableau que Hans Holbein fit de lui, Les Ambassadeurs. Dominique Florentin travailla au château à différentes dates entre 1544 et 1552. En 1552, 1553 et 1555, il achèta des terres à Montiéramey dont le payement sétait fait fait par lintermédiaire de labbé, dirigée successivement par François II de Dinteville (1538-1554) et son cousin Joachim (1554-1566). Ainsi, Dominique Florentin sétablit en propriétaire terrien hors de la ville de Troyes mais sous la protection de ses mécènes.


Le mécénat des Guisse

Alors que Fontainebleau était dans sa plus grande période dactivité, Claude de Lorraine, duc de Guise, faisait édifier le château du Grand Jardin de Joinville, véritable petit palais de la Renaissance. Les travaux furent réalisés en deux campagne entre 1533 et 1550. Le 12 avril 1550, mourrait le duc. Un véritable service funèbre royal lui fut rendu, à limitation de celui de François Ier à Saint-Cloud, en 1547. Le tombeau allait prendre cette dimension royale, sinspirant des sépultures des souverains français. Sa réalisation en fut confiée au Primatice qui en fit les dessins. Ces principaux collaborateurs, Dominique Florentin et Jean Picard, assurèrent la réalisation des sculptures. Le monument funéraire fut achevé avant la fin de lannée 1552. Le 29 mars cette même année, le roi Henri II, alors à Joinville avec sa Cour, accordait à « Dominicque Rycouvry » ses lettres de naturalisé, en même temps quau neveu et à la nièce du Primatice. Lannée suivante, il répondait à la plus importante commande des Guise, la « grotte » de Meudon. Cétait un vaste édifice abritant plusieurs fontaines, orné de sculptures, stucs et plafonds peints, ouvert de nombreuses arcades sur les jardins que dominait le château de Meudon. Lieux lon pouvait trouver la fraîcheur lété, cétait aussi le musée privé du cardinal de Lorraine il exposait ses collections antiques rapportées dItalie, dont des bustes dempereurs romains. Daprès Vasari, cest Domenico del Barbiere (Dominique Florentin) et Poncio Jacquio qui exécutèrent les sculptures, lessentielle de celles-ci réalisées sans doute entre 1556 et 1557.


Le Florentin, maître dœuvre et architecte à Troyes

Cest à Troyes que l'artiste saffirme en tant quartiste indépendant, se libérant de la tutelle de Primatice. Les premiers travaux quon puisse lui attribuer dans la ville sont éphémères. Il dirige en 1548 les ouvrages réalisés pour lentrée de Henri II à Troyes. Dans le contrat, quil signe « Domenico Fiorentino », il est qualifié dymagier et painctre. Il conçut pour loccasion et dirigea la réalisation de tous les décors qui ornaient les rues dans lesquelles le roi devait passer. Pour la première fois pour une entrée royale à Troyes furent érigés des arcs de triomphe, ornés de sculptures. Cest à nouveau à Dominique Florentin que fait appel la municipalité pour réaliser les décors de lentrée de Charles IX. Il y travaille de novembre 1563 à mars 1564.

Le jubé de la collégiale Saint-Étienne est la première grande réalisation qui lui est personnellement connue. Les arcs de triomphes quil avait érigées pour lentrée de 1548 avaient-iles servi de modèles grandeur réelle pour de nouvelles commandes ? De fait un an après lEntrée Royale, le 29 octobre 1549, les chanoines de Saint-Étienne lui commandèrent un projet pour le jubé de leur église. Le travail dut être achevé en août 1550. Le Jubé, aujourd'hui disparu se présentait comme un véritable arc de triomphe à trois arches. Il était décoré des statues de la Foi et de la charité sur les côtés (aujourd'hui déposées dans le chœur de l'église Saint-Pantaléon), et sur le fronton le Chhrist en croix, en bois avec de part et d'autre la Vierge et de saint Jean en pierre (toutes deux conservées au musée du Vauluisant de Troyes). Sur la corniche, quatre bas-reliefs représentaient des scènes la vie de saint Etienne (conservés dans l'église de Bar-sur-Seine). On lui attribue d'autres commandes similaires, sinspirant elles aussi de la structures des arcs triomphaux. Tout dabord le portail occidental de léglise de Saint-André-les-Vergers (en 1549), le portail nord de Saint-Nizier de Troyes (daté du règne de Henri II : 1547-1559), auquel a collaboré son gendre Gabriel Favereau, et enfin le portail méridional de Saint-Nicolas (1551-1554). Pour ce dernier, le maçon Jehan Faulchot en est lexécutant. Le sculpteur François Gentil en réalisa les statues.

Dès 1548, Dominique Florentin apparaissait aussi comme maître maçon et à ce titre il travailla sur les chantiers troyens. Au début des années 1550, il est à Saint-Étienne à divers travaux de maçonnerie. Il rétablit aussi des tombes, répare du pavé et des marches dans léglise. On le voit aussi œuvrer pour la ville.

Son style de sculpteur témoigne de tendances maniéristes ainsi que l'influence d' Andrea Sansovino, en particulier dans les têtes et les draperies, et avait connaissance de la contrapposto (style de Michel-Ange).

Œuvres

  • Jubé de la collégiale Saint-Etienne de Troyes (1550-1551) [Reconstitution 3D : http://www.sculpture-en-champagne.fr/video.php]. L'œuvre a été détruite à la Révolution française. Il n'en subsiste que les groupes sculptés dispersées au Musée du Vauluisant à Troyes (Vierge et Saint-Jean du Calvaire), à l'église Saint-Pantaléon de Troyes (La Foy et la Charité) et à l'église Saint-Etienne de Bar-sur-Seine (quantre bas-reliefs du martyr de Saint-Etienne)
  • Charité du jubé de Saint-Etienne de Troyes (1550-1551), conservée Saint-Pantaléon de Troyes.
  • Foy du jubé de Saint-Etienne de Troyes (1550-51), conservée à Saint-Pantaléon de Troyes.
  • Vierge au Calvaire du jubé de Saint-Etienne de Troyes (1550-1551), conservée au Musée du Vauluisant à Troyes.
  • Saint-Jean au Calvaire du jubé de Saint-Etienne de Troyes (1550-1551), conservé au Musée du Vauluisant à Troyes.
  • Bas-reliefs du martyr de Saint-Etienne du jubé de la collégiale Saint-Etienne de Troyes, conservés à l'église Saint-Etienne de Bar-sur-Seine.
  • Collaboration avec Jean Picard à la réalisation du monument funéraire de Charles de Lorraine, duc de Guise, à Joinville (Haute-Marne) en 1552, sur dessins du Primatice. Détruit à la Révolution française, une partie des éléments sculptés sont dispersés.
  • Piédestal et vase en cuivre du monument contenant le cœur de Henri II de France (1561 - 1562), Le Louvre.

Bibliographie

  • Babeau,Albert, Dominique Florentin, sculpteur du seizième siècle, Réunion des Sociétés des Beaux-Arts des département, Paris, Plon, 1877
  • Blunt, Anthony. Art and Architecture in France: 15001700. New Haven (CT): Yale University Press, [1957] 1999 edition. ISBN 0-300-07748-3.
  • Boudon-Machuel, Marion, « Dominique Florentin : lœuvre sculptée en Champagne », catalogue de lexposition Le Beau XVIe siècle. Chef-dœuvre de la sculpture en Champagne, Hazan-Conseil Général de lAube, 2009, p.200-211
  • Bresc-Bautier, Geneviève, « Les sculpteurs de Primatice », Primatice. Maître de Fontainebleau, Josette Grandazzi (éd.), Paris, Réunion des Musées Nationaux 2004, p.31-32.
  • Galletti, Sara, La chiesa di Saint-Nicolas di Troyes (Aube, France: dal cantiere tardogotico al portale rinascimentale di Domenico del Barbiere, mémoire de Laurea soutenu à lIstituto Universitario di Architettura de Venise en juillet 1999.
  • Galletti, Sara, « Larchitecture de Domenico del Barbiere : Troyes, 1548-1552 », Revue de lArt, n° 136, 2002, p.37-54.
  • Hany, Nicole, « Dominique Florentin et la Renaissance Italienne à Troyes. La peinture sur verre entre 1530 et 1580 », La Vie en Champagne, décembre 1977, p.5-12
  • Nany, Nicole, « Dominique Florentin : nouveaux documents darchives troyens. Ses travaux pour le mausolée de Claude de Lorraine à Joinville », dans La Haute-Marne et lArt. Peintres, sculpteurs haut-marnais du XVIe siècle à nos jours. Recueil des communications présentées aux Journées haut-marnaises de lart et dhistoire (Chaumont, 27-28 mars 1982), p.19-32.
  • Prévost, Arthur, « Note sur Dominique Florentin sculpteur », Annuaire administratif, statistique et commercial du département de lAube pour 1931, Troyes, Bouquot, 1931, p.37-38.
  • Provence, Jacky, « Dominique Florentin, un état de la question », La Vie en Champagne, juillet-septembre 2005, n°43, p.55-65
  • Turquois, Michel, « Repères chronologiques sur la vie de Dominique Ricouvri, dit Le Florentin ( vers 1505 - mort en 1570 ou 1571) », Le Beau XVIe siècle Troyen, Centre troyen de recherches et dHistoire Pierre et Nicolas Pithou (Centre Pithou), Troyes, 1989
  • Vasari, Vie des peintres, sculpteurs et architectes, trad. Leclanché, Paris, 1839, tome V, p .83.
  • Wardropper, Ian, The Sculpture and Prints of Domenico del Barbiere, Thèse de doctorat, New York University, Institute of Fine Arts, 1985 *Wardropper, Ian, « New attributions for Domenico del Barbieres jubé at Saint-Etienne, Troyes », Gazette des Beaux Arts, octobre 1991, p.111-128.
  • Wardropper, Ian, « Le mécénat des Guises. Art, religion et politique au milieu du XVIe siècle », Revue de lArt, n° 94, 1991, p.27-44.
  • Zerner, Henri, LArt de la Renaissance en France. Linvention du classicisme, Paris, Flammarion, 1996.


Sources


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Domenico del Barbieri de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем решить контрольную работу

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Domenico del Barbieri — Monument for the heart of Henry II. The Three Graces were sculpted by Germain Pilon and the base by Domenico del Barbieri. The urn is a nineteenth century restoration. Domenico del Barbieri (c. 1506 c. 1570) was a Florentine artist of the… …   Wikipedia

  • Domenico del Barbiere — Domenico del Barbieri Sculpture reliquaire du cœur d Henri II de France, soubassement de Del Barbieri Domenico del Barbieri , (ou encore Domenico del Barbiere, dont les œuvres ont été longtemps attribuées à Domenico Fiorentino ou Dominique… …   Wikipédia en Français

  • Barbieri — is a surname, and may refer to:* Antonio María Cardinal Barbieri * Anthony Barbieri * Domenico del Barbieri * Don Barbieri * Fedora Barbieri * Francesco Barbieri * Francisco Asenjo Barbieri * Gato Barbieri * Giovanni Francesco Barbieri, known as… …   Wikipedia

  • Domenico Troili — An illustration (1833) of the Victorian vision of a meteorite storm …   Wikipedia

  • Fedora Barbieri — (* 4. Juni 1920 in Triest; † 4. März 2003 in Florenz) war eine italienische Opernsängerin in der Stimmlage Mezzosopran. Ihr Debüt gab sie 1940 in Florenz als Fidalma in Domenico Cimarosas Il Matrimonio Segreto. Sie unterbrach die Karriere 1943… …   Deutsch Wikipedia

  • Colección de pintura italiana en el Museo del Prado — Una de las salas de Tiziano en el Museo del Prado. En ella se pueden contemplar Danáe recibiendo la lluvia dorada y Venus y Adonis, entre otros cuadros del autor veneciano. La colección de pintura italiana es la segunda escuela en importancia y… …   Wikipedia Español

  • Germain Pilon — Monumento conteniendo el corazón de Enrique II de Francia …   Wikipedia Español

  • Germain Pilon — (c. 1537 [In 1583 he said he was forty six or thereabouts (Babelon 1927:33).] Paris 1590 Paris) was one of the most important sculptors of the French Renaissance. Trained by his father and (perhaps) Pierre Bontemps, Pilon was an expert with… …   Wikipedia

  • 1570 in art — EventsWorksPaintingsBirths* Tommaso Dolabella Baroque painter from Venice (d. 1650) * Giuseppe Agellio Italian painter of the Baroque period (d. after 1620) * Giulio Cesare Angeli Italian painter of the early Baroque (d. 1630) * Denis van Alsloot …   Wikipedia

  • 1506 in art — Events* Laocoön and His Sons statue is unearthed near the site of the Golden House of the Emperor NeroWorksPainting* Leonardo da Vinci Mona Lisa * Raphael Portrait of Maddalena Doni * Albrecht Durer Portrait of a Young Woman Births* Peter Faber… …   Wikipedia

Share the article and excerpts

Direct link
https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/529933 Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”