- Date limite de consommation
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La date limite de consommation (DLC), ou date de péremption, est une date figurant sur les denrées alimentaires microbiologiquement périssables susceptibles, après une courte période, de présenter un danger immédiat pour la santé humaine. Elle est déterminée par le producteur, sauf pour quelques produits pour lesquels elle est fixée par la réglementation. Elle est n'est valable que si les denrées ont été conservées à une température inférieure ou égale à celle indiquée sur l'emballage. Elle est obligatoire pour les denrées rapidement périssables : lait frais, yaourts, viande en barquette, charcuterie fraîche, plats cuisinés frais, etc.
Sommaire
Histoire
En France, c'est à la fin des années 1950 que le groupe succursaliste de distribution Casino indique la date limite de consommation en clair sur les emballages de certains produits alimentaires[réf. souhaitée]. Ce procédé remplace le système de quantième mis en place en 1928[réf. souhaitée]. Mais ce n'est que dans les années 1980 que le législateur français impose la date limite de consommation sur tous les produits alimentaires périssables.
Référence juridique
Le texte de référence en France est l'article R. 112-9 alinéa 5 du Code de la consommation. Sa base légale est l'article L. 214-1 du Code de la consommation. Les sanctions sont prévues à l'article L. 214-2 du même Code : il s'agit d'une contravention de 3e classe (450 €) par produit mis en vente.
Application pratique
La DLC s'exprime sur les conditionnements par la mention « A consommer jusqu'au » suivie de l'indication du jour et du mois.
Le produit ne peut être vendu au-delà de la DLC[1]. Cependant, de nombreux commerces retirent de la vente des produits deux ou trois jours avant la DLC et les jettent. Bien que certains[2] redonnent ces produits aux associations caritatives, d'autres[Lesquels ?] les jettent voire les rendent impropres à la consommation (en les aspergeant d'eau de Javel).
Dès que la DLC est atteinte, le produit est considéré comme impropre à la consommation et doit être retiré de la vente. Des microbes (bactéries, champignons…) peuvent en effet s'y développer. Consommer un produit ayant dépassé la DLC peut présenter des risques pour la santé. Cependant, sur un certain nombre de produits, les règles d'hygiène sont si draconiennes que les risques d'intoxication sont minimes[réf. nécessaire]. Par exemple, un yaourt conservé sur le point de vente dans une vitrine réfrigérée, transporté dans un sac glacière et mis au réfrigérateur rapidement (donc sans rupture importante de la chaîne du froid) peut être raisonnablement consommé quelques jours après la DLC.
[réf. nécessaire]La « remballe » est parfois pratiquée par des commerçants peu scrupuleux [3].
Les freegan se nourrissent et vivent de cette exigence sanitaire en récupérant les produits périmés dans les poubelles, tandis que même les associations caritatives n’ont pas le droit de les distribuer.
Il ne faut pas confondre la DLC avec la date limite d'utilisation optimale (DLUO)
Notes et références
- Article R112-25 du Code de la consommation : "sont interdites la détention en vue de la vente ou de la distribution à titre gratuit, la mise en vente, la vente ou la distribution à titre gratuit des denrées alimentaires comportant une date limite de consommation dès lors que cette date est dépassée."
- Banque alimentaire : "La grande distribution donne quotidiennement les produits retirés des linéaires avant la date limite de consommation."
Cf. également le site "nous-changeons-avec-vous.com", mis en place par la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution : "chaque jour des milliers de denrées [retirées des rayons 2 ou 3 jours avant leur péremption] prennent la route vers ces associations pour être distribuées gracieusement."
Cf. le site de la - en ligne, F.D., Des aliments périmés, redatés et vendus, La Dernière Heure, quotidien belge, 14/10/2010 en ligne, consulté le 14 octobre 2010. Enquête de l'émission « Le droit de savoir » sur TF1 en 2005
Voir aussi
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