- Culture de madagascar
-
Culture de Madagascar
Sommaire
Littérature
- Jacques Rabemananjara, poète
- Jean Joseph Rabearivelo, écrivain poète
- Jean-Luc Raharimanana, écrivain
- Michèle Rakotoson, écrivain
- Clarisse Ratsifandrihamanana, poétesse et écrivain
- Emilson Daniel Andriamalala, écrivain poète
- Jean verdi Salomon Razakandrainy, écrivain poète
- Georges Andriamanantena, écrivain poète
- Celestin Andriamanantena, écrivain poète journaliste
Cinéma
- Raymond Rajaonarivelo, réalisateur
L'Héritage audiovisuel
. Extrait de la conférence de Didier Mauro Chargé de mission de l’INA[http www.ina.fr] à Madagascar, à Antananarivo, le 31 mai 2007 (rediffusée le même jour par les médias malgaches. D. Mauro prononça une communication sur le même thème fin août 2007, à La Réunion durant l'Université de la Communication de l'Océan Indien (U.C.O.I)
"Selon l’Unesco, 80% des archives audiovisuelles mondiales sont menacées de disparition d’ici 20 ans. Or, ces archives sont rarement anodines. Cette mémoire du passé représente souvent bien plus que des œuvres. Un exemple : Face aux négationnistes, les images filmées par les armées américaines et soviétiques en 1944 - 1945 constituent une preuve irréfutable du génocide et de la Shoah. Au Cambodge ou en Afghanistan, les archives audiovisuelles sont un élément fondamental de reconstruction socioculturelle, psychologique, et identitaire. Et nous pourrions démultiplier les exemples. A l’échelle mondiale, les archives audiovisuelles les plus menacées de disparition se trouvent dans les Pays en Voie de Développement. Ces archives vivent un danger physique. Un exemple : A Madagascar, jusqu’en mai 2006, un immense fragment de la mémoire audiovisuelle du peuple malgache (couvrant la période 1950-1987) se dégradait inexorablement : près de six cents heures d’images et de sons (essentiellement sur support film, pellicule argentique 16mm et 35mm) étaient amoncelées « en magma » dans une baraque de bois vermoulu, sur un sol de terre battue habité de nombreux insectes, et sous un toit de tôle. Toutes les conditions adéquates pour une détérioration rapide des supports, une destruction par les effets conjugués des variations thermiques, hygrométriques, et des parasites divers étaient réunies. Un « trou de mémoire » audiovisuelle du peuple malgache était en formation. Le ministre de la Culture du général de Gaulle, André Malraux, insistait que le fait que « la Culture ne s’acquiert pas, elle se conquiert ». Nous sommes actuellement dans le début de la mise en œuvre d’une action de développement culturelle majeur, une conquête pour la préservation de la mémoire audiovisuelle du peuple malgache. Comment aider Madagascar à sauvegarder son patrimoine pour conserver son identité ? Les actions ont commencé. D’abord un partenariat entre le Ministère de la Culture de la République de Madagascar avec l’INA, accompagné par l’Ambassade de la République française à Antananarivo, a été signé par M. Emmanuel Hoog, président de l’INA, et M. le Ministre de la Culture de la République de Madagascar le 15 mai 2006. Puis l’action a commencé : en juin 2006, un Comité de pilotage a été constitué, en juillet 2006 les archives en danger ont été transférées dans un local sain et un Plan pluriannuel de sauvegarde, conservation et valorisation des archives audiovisuelles a été élaboré, en août 2006, l’INA a organisé l’évaluation technique des archives, par une mission de Mme Annie Gauron, spécialiste de la Direction des Archives. Début 2007, l’Association pour la Sauvegarde, la Conservation et la Valorisation des Archives Audiovisuelles de Madagascar/ « Fanajariana Lova @ Haino Aman-Jery » dite "FLAH"a été constituée Parallèlement, les responsables malgache de l’association renforcent leurs capacités par des formations à la Direction des Archives de l’INA (à Bry/Marne, en France) et en participant aux rencontres professionnelles internationales (Rencontres de la Fédération Internationale des Archives de Télévision au Maroc et en Espagne en 2006), Fespaco (Burkina faso) et Sunny Side Of the Doc (France) en 2007. Pour la première fois, Madagascar participe à l’échelle mondiale à la réflexion et aux actions concernant les archives audiovisuelles. Depuis la fin 2006, des équipements techniques « high-tech », commencent à arriver à Madagascar, sur financement du Ministère des Affaires Etrangères (France) et avec l’encadrement technique de l’INA. Ainsi un télécinéma, premier investissement conséquent, est arrivé à Madagascar. Depuis début 2007, la société civile s’implique : La Ligue de Madagascar pour le développement de l’Enseignement, de la Culture, et de l’Education Populaire apporte son soutien à l’action et à la réflexion sur la sauvegarde, la conservation, et la valorisation de ce patrimoine. A terme, une fois la mémoire audiovisuelle de Madagascar sauvegardée et numérisée, l’objectif est de constituer à Antananarivo un Centre régional de sauvegarde, conservation et valorisation des archives audiovisuelles de l’océan Indien pouvant contribuer à sauvegarder les archives audiovisuelles de tous autres pays de la région, depuis le Mozambique jusqu’aux Comores, et favoriser les échanges audiovisuels dans la région. Ces archives, il faut se rappeler, ne sont pas des objets inertes : la mémoire peut déclencher une réflexion sur le présent, par exemple, via la production de programmes pédagogiques insérant des séquences flashback sur le reboisement, la lutte contre la corruption, les actions de santé, comme le remarquait M. le représentant résident de l’ONU à Madagascar. Ce regard sur le passé peut enrichir les programmes audiovisuels d’éducation au développement. Depuis un an, beaucoup de choses ont été faites. Sans nous vanter, nous pouvons dire que nous rejoignons les objectifs de « développement rapide et durable » que Madagascar s’est fixés. Mais cependant nous n’en sommes qu’au débuts. Et, paradoxalement, cette action majeure de développement culturel est rendue très complexe par une contradiction : L’urgence technique (et physique), des actions de sauvegarde et de conservation qu’il est indispensable de mettre en œuvre se heurte à la rareté des possibilités de financements de l’action, et à la difficulté pour réunir les moyens économiques et techniques indispensables. Dans ce contexte de raréfaction des sources de financement du développement culturel, je tiens à souligner un symbole fort de l’amitié entre mon pays, la France, et Madagascar : le début de mise en oeuvre de la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle de Madagascar s’effectue sur des financements pluriannuels, très conséquents, de la République française, et avec le concours d’un établissement public français, l’INA. Nous espérons que d’autres pays amis de Madagascar nous rejoindront et s’impliqueront bientôt dans cette exceptionnelle action de développement culturel."
Musique
- Abdou Day, auteur, compositeur, chanteur
- Justin Valli
- Mahaleo
- Erick Manana
- Régis Gizavo
- Jaojoby Eusèbe
- Les Surfs
- Njava
- Fanja Andriamanantena, auteur, compositeur, chanteuse
- Perline Razafiarisoa, chanteuse de hira gasy, décédée en 2007
- Hanitra Ranaivo
Livres de référence
MAURO D., Madagascar, l’opéra du peuple, anthropologie d’un « fait social total » : l’art Hira Gasy entre tradition et rébellion,, Paris, éditions Karthala, 490p, 2001.[36]
MAURO D., « Images filmiques des cultes malgaches : le Famadihana », Paris, in Journal des anthropologues, n°84, pp. 239-250, 2001.[37]
MAURO D. & RAHOLIARISOA E., Madagascar, parole d’ancêtre. Amour et rébellion en Imerina, Paris, éditions Anako, 224p., 2000.[38]
MAURO D., Madagascar l’opéra du peuple, Thèse de doctorat, Paris, Université de Paris III - Sorbonne nouvelle, 512p., 2000[39].
MAURO D. & RAHOLIARISOA E., Madagascar l'île essentielle, étude d’anthropologie culturelle, Paris, éditions Anako, 336p. , 2000.[40]
MAURO D., (Ed).L’Encyclopédie du Voyage - Guide Gallimard de Madagascar, Paris, éditions Gallimard., 312p., 1999. (réédition : mars 2000 et mars 2005).[41]
MAURO D., RAHOLIARISOA E., Madagascar l'île mère, Paris, éditions Anako, 120p., 1999.[42]
Artisanat d'Art
La broderie: Madagascar est célèbre pour ses nappes brodées
La marqueterie : Coffrets en bois marquetés
La reliure
La rabanne : Construction d'objet en raphia
La tabletterie : Le travail de la corne et de la nacre appliqué aux bijoux, couverts, cornets à dés, pions de jeux, plumiers, étuis à lunettes… Les cornes immenses du zébu - animal emblématique de Madagascar- offrent une matière très fine d’une grande variété de couleurs allant du noir à l’ambre clair. Sa mise en œuvre par les tabletiers rappelle celle d‘une autre matière, issue d'une espèce protégée par la convention de Washington, l’écaille de tortue, encore utilisées mais qu'elle doit remplacer totalement. La nacre se trouve en abondance sur les côtes dans diverses espèces de coquillages parfois de grande dimensions.
La lapidairerie : le travail des pierres dures. Du saphir au marbre, en passant par les arbres fosssilisés l’île regorge de merveilles géologiques. Les pierres semi-précieuses ( topaze, améthyste, aigue marine, grenat et tourmaline) et les «pierres fines » ou les tranches d’arbre fossile, les ammonites, peuvent être intégrées ala joaillerie et à certains objets.
La liste de l'artisanat d'art malgache ne peut être pas close sans citer la bijouterie (notamment le travail de l'or en filigrane dans le nord et l'ouest, la fonte d’aluminium qui après moulage et brossage se prête aux usages du bronze en décoration (ville d'Ambatolampy), l'épais papier Antaimoro qui inclut dans la pulpe naturelle fleurs et tiges disposées avec art, les tapis en mohait du grand sud et enfin les maquettes de bateaux (Antananarivo)).
Parce qu'il apporte des ressources indispensables aux artisans locaux, parce qu'il utilise des matières issues de l'exploitation de ressources durables, l'artisanat malgache est un atout pour ce pays. 15% des exportations malgaches sont représentées par l'artisanat pour un total de 44 milliards d'ariary (16 millions d'euros) en 2005. Le secteur est à 85% informel, selon l'Institut national de la statistique. Aussi il est urgent de renouveler leurs débouchés. L'artisanat malgache est peu mis en avant par le commerce international de la décoration, qui exige des centaines de pièces identiques. Seuls 1,5% des artisans exportent directement.
Voir aussi
- dossier revue Enjeux océan indien, juillet 2006
- ouvrage de Pierre Randrianarisoa, " Art et artisan malgache" 2e édition en 2003
- Portail de Madagascar
Catégorie : Culture malgache
Wikimedia Foundation. 2010.