- Crimes de guerre des Alliés
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Les crimes de guerre des Alliés ont été des violations des lois de la guerre commis par les Alliés au cours de la Seconde Guerre mondiale contre les populations civiles et militaires des puissances de l'Axe.
Ils s'expliquent principalement par des bombardements de villes ouvertes en France lors de la Libération, dans les autres pays occupés et en Allemagne ainsi que dans le Pacifique. D'autres crimes de guerres commis par les Alliés sont les massacres de prisonniers de guerres allemands, italiens et japonais.
Sommaire
Europe
Canada
Lors de la bataille de Sicile, des soldats canadiens ont exécuté des prisonniers de guerre allemands.
France
Les résistants sont connus pour avoir exécuté 17 prisonniers de guerre allemands à Saint-Julien-de-Crempse (en Dordogne) le 10 septembre 1944.
En Italie, on se souvient des crimes de 1944 en Ciociarie, violences et viols de masse commis par les troupes d'Afrique du corps expéditionnaire français (environ 2 000 femmes, des hommes ayant aussi été violés) et qui provoquèrent la mort de 700 personnes[1]..
Union Soviétique
L'Union soviétique n'avait pas signé la convention de Genève (1929) relative au traitement des prisonniers de guerre.
Un des massacres les plus marquants commis par l'URSS est le massacre de Katyń en 1940 où des milliers de Polonais hostiles à l'idéologie communiste [réf. souhaitée] furent massacrés par le NKVD (police politique stalinienne).
Les principaux crimes de guerre soviétiques sont les bombardements de villes ouvertes. La plus connue est la bataille de Berlin où la population était obligée de se réfugier dans les voies souterraines (métro...).
Dans les villes passées sous occupation soviétique à la fin de la guerre, les militaires de l'Armée rouge ont commis des viols massifs de femmes allemandes, souvent d'une grande brutalité[2]. Environ dix pour cent des deux millions de victimes sont mortes de leurs blessures, ont été assassinées ou ont commis des suicides. Jamais dans un seul pays et en une période si courte, autant de femmes et de filles n'ont été abusées par des soldats étrangers[3].
À la fin de la guerre, des villes et villages ont été laissés au pillage par les soldats de l'Armée rouge. La ville de Demmin sur la côte baltique allemande fut livrée le 30 avril 1945 sans combat à l'Armée rouge. Néanmoins les soldats soviétiques se montraient d'une grande brutalité envers la population. Suite aux viols et autres atrocités commis à l'occasion du 1er mai, il y eut un grand nombre de suicides[4]. Au cours de deux jours, il y eut environ un millier de victimes civiles, sur une population de dix mille habitants[5]. Des faits similaires se sont produits en Hongrie.
Royaume-Uni
L'historien révisionniste allemand Jörg Friedrich affirme que la décision de Winston Churchill de bombarder l'Allemagne entre janvier et mai 1945 a été un crime de guerre. L'historien Donald Bloxham stipule que le bombardement de Dresde, les 13 et 14 février 1945 a été un crime de guerre.
États-Unis
Les principaux crimes de guerre américains étaient l'exécution de prisonniers de guerre allemands. D'autres crimes de guerres commis par l'US Army sont les bombardements de villes ouvertes.
- Le massacre de Dachau est un crime de guerre commis par des soldats américains contre des membres de la SS lors de la libération du camp de concentration de Dachau le 29 avril 1945.
- Le massacre de Biscari commis par des soldats américains contre 74 prisonniers italiens et allemands.
Pacifique
Chine
R.J Rummel indique qu'il existe peu d'informations concernant le traitement général des prisonniers japonais capturés par les forces nationalistes chinoises au cours de la seconde guerre sino-japonaise (1937-1945). En 1937, près de Shanghai, des meurtres, des tortures et des agressions ont eu lieu contre les prisonniers de guerre japonais et les civils chinois accusés de collaboration (en 1996, des photos montrant des soldats nationalistes chinois impliqués dans des exécutions arbitraires par décapitation ainsi que des actes de torture sont publiées).
Extrême-Orient
Les soldats alliés dans le Pacifique, ont souvent délibérément tué les soldats japonais qui s'étaient rendus.
Nagasaki et Hiroshima
Article détaillé : Bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki.Les bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki, du fait qu'ils ont tué majoritairement des civils japonais, ont été considérés comme des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, par leurs détracteurs.
Notes et références
- (it) Norme in favore delle vittime di violenze carnali in tempo di guerra - (« Mesures en faveur des victimes de viols en temps de guerre »), site du Sénat italien, Acte no 1081 du 25 juillet 1996 [PDF]
- Une femme à Berlin, réédité en 2006. livre témoignage :
- ISBN 978-3-9024-7578-7) Ingo von Münch, Frau, komm! Die Massenvergewaltigungen deutscher Frauen und Mädchen 1944/45, éditions Ares, 2009 (
- M.D.R. Fakt vom 22. September 2003
- ISBN 3-9357-4995-3) Norbert Buske, Das Kriegsende in Demmin 1945. Berichte Erinnerungen Dokumente (Landeszentrale für politische Bildung Mecklenburg-Vorpommern. Landeskundliche Hefte), Schwerin 1995 et Helms 2007 (
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en anglais intitulé « Allied war crimes during World War II » (voir la liste des auteurs)
Bibliographie
- John W. Dower, War Without Mercy: Race and Power in the Pacific War, (London and Boston, 1987 (ISBN 0-3947-5172-8)
- J. Robert Lilly, Taken by force: rape and American GIs in Europe during World War II, Palgrave Macmillan, 2007 (ISBN 9780230506473 et 0-2305-0647-X)
- Niall Ferguson, Prisoner Taking and Prisoner Killing in the Age of Total War: Towards a Political Economy of Military Defeat [PDF], War in History, Vol. 11, No. 2, p. 148-192, 2004
- Frederick John Partington Veale, Advance to Barbarism, Appleton Wisconsin: C.C. Nelson Publishing Co., 1953
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Droit pénal international
- Massacre ou atrocité de la Seconde Guerre mondiale
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