- Couteau suisse
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Le couteau suisse est un couteau de poche multifonction constitué d'un couteau, associé à de nombreux outils. La lame du couteau et les outils étant pliables dans le manche, le couteau suisse a ainsi un format de poche tout en assurant de multiples fonctions.
Sommaire
Histoire du couteau de l'armée suisse
A la fin des années 1880, l'armée Suisse décida d'acheter un nouveau couteau pliant pour ses soldats, qui devait servir entre autres à manger et à démonter le fusil d'ordonnance (Fusil Schmidt-Rubin). Les outils inclus sur ce modèle sont une lame, un ouvre-boîte, un tournevis plat et un poinçon.
En janvier 1891, l'armée suisse déclare ce couteau bon pour le service, sous le nom "Modèle 1890". Celui-ci à une poignée en bois de chêne noirci (certains ont ensuite été fabriqués en ébène).
Comme à cette époque, aucune société suisse n'avait la capacité de production nécessaire, les 15.000 premier couteaux ont été livrés par le fabricant allemand de couteaux Wester & Co. de Solingen en octobre 1891. Déjà, à la fin de 1891, la compagnie Karl Elsener à Ibach dans le canton de Schwyz, qui deviendra par la suite Victorinox, a pris le relais. De nombreux autres fabricants de couteau d'Allemagne et de Suisse ont fabriqué ces couteaux et les modèles suivants, y compris la firme crée en 1893 sous le nom de Paul Boéchat & Cie, et qui deviendra plus tard Wenger.
Depuis son lancement en 1891, la couteau de l'armée suisse a été adapté à plusieurs reprises. Il existe cinq modèles différents, le numéro de modèle correspond à son année d'introduction. Ce sont des modèles des années 1890, 1908, 1951, 1961, et finalement le couteau de soldat 08. Les différents modèles ont également été partiellement révisés et existent donc en différentes versions[1]. Depuis le modèle 1961, les sociétés Victorinox et Wenger sont officiellement les seuls fabricants du couteau suisse.
Jusque dans les années 1990, les couteaux remis aux militaires suisses portent un poinçon avec les lettres KMV (Abréviation de Kriegsmaterialverwaltung, Intendance du matériel de guerre en Français).
En 2005, Wenger a été racheté par son concurrent Victorinox, suite a des difficultés financières depuis 2001, mais a continué comme marque distincte. Selon Victorinox, ce rachat avait pour but d'empêcher une reprise par des investisseurs étrangers, qui aurait pu ternir la réputation du couteau suisse.
Fin 2007, l'armée suisse annonce son intention d'acheter un nouveau modèle de couteau, mieux adapté aux besoins actuels. Suite à une polémique, la demande d'offre étant mondiale[2], c'est finalement Victorinox qui remporte le contrat[3].
Les principales nouveautés du modèle 08 sont:
- Une lame dentelée et plus longue qui peut s'ouvrir d'une seule main
- Un mécanisme de blocage de la lame et de l'ouvre-boite en position ouverte
- Un tournevis cruciforme
- Une scie
- Un revêtement antidérapant sur le manche
Les fonctionnalités de ce couteau sont en tout point semblable au couteau utilisé dans l'armée allemande (également produit par Victorinox), seul le manche est différent.
Les couteaux militaires ne comportent jamais de tire-bouchon.
Couteaux pour le marché civil
Le couteau militaire était très robuste, mais également assez lourd (144 g). Carl Elsener développa alors un couteau spécifiquement pour les officiers, plus léger, avec une petite lame supplémentaire, ainsi qu'un tire-bouchon. Les officiers suisses ne reçoivent pas ces couteaux de l'armée, mais beaucoup d'entre-eux s'en procurent dans les coutelleries civiles. Le couteau militaire pouvait également être obtenu sur le marché civil[4].
Le 12 juin 1897, la marque « Couteau d'officier suisse et de sports » est protégée.
La popularité mondiale de ce couteau naquit après la Seconde Guerre mondiale, lorsque des soldats américains le découvrirent lors de leur séjour en Europe. Le nom international de Swiss Army Knife est dû à la difficulté de prononciation du nom officiel allemand Schweizer Offiziersmesser par ces soldats.
Ce couteau a également subi de nombreuses améliorations au fil des années[5].
Les modèles grand public sont en majorité de couleur rouge, contrairement aux modèles militaires. Ils arborent un écusson suisse différent selon le constructeur.
Les outils les plus courants sont : le cure-dent, le tournevis plat combiné avec un décapsuleur, la pincette, la paire de ciseaux, l'ouvre-boîtes, le tire-bouchon, le poinçon, etc.
Plus récemment sont apparus des accessoires tels qu'un altimètre, une montre, une lampe de poche, un pointeur laser, un stylo, une clé USB, etc.
Wenger a créé en 2007 un couteau avec tous les outils disponibles, soit 87 outils pour 121 fonctions[6].
Il existe aussi beaucoup d'imitations bon marché provenant en général de Chine. Leur qualité est généralement décevante ; l'acier utilisé s'oxyde facilement et le système d'articulation des lames prend rapidement du jeu.
La métaphore
Le couteau suisse est devenu très populaire, au point que son nom est passé dans le langage commun pour exprimer l'idée de la multifonctionnalité ou du côté ingénieux et pratique d'une chose, voire d'une idée ou de quelqu'un : « C'est un véritable couteau suisse. »[citation nécessaire]
À la télévision
Le couteau suisse est associé au héros MacGyver de la série télévisée du même nom : MacGyver, aventurier au grand cœur et débrouillard, résout tous les problèmes grâce à ses talents de bricoleur et à son outil multifonction.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Histoire du couteau suisse sur Swissinfo
- Site en français sur les couteaux suisses
- Victorinox
- Wenger
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