- Courtetain-et-Salans
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Courtetain-et-Salans
Mairie de Courtetain-et-SalansAdministration Pays France Région Franche-Comté Département Doubs Arrondissement arrondissement de Pontarlier Canton Canton de Vercel-Villedieu-le-Camp Code commune 25175 Code postal 25530 Maire
Mandat en coursSandrine Corne
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Pierrefontaine - Vercel Site web http://www.courtetain-salans.fr Démographie Population 80 hab. (2009) Densité 12 hab./km² Gentilé Aucun Géographie Coordonnées Altitudes mini. 530 m m — maxi. 726 m m Superficie 6,85 km2 Courtetain-et-Salans est une commune française située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.
En partant de la vallée du Doubs vers les plateaux et la montagne, c'est une succession de crêtes et de vallons qu'il faut franchir. Courtetain-et-Salans occupe, à 541 mètres d'altitude, l'un de ces vallons, venant après une crête culminant à 726 mètres. Le village est construit dans cet axe, d'ouest en est.
Sommaire
Toponymie
Les maisons principales se trouvent toutes à une certaine distance, de part et d'autre de la route. La raison en est qu'il y avait là autrefois une ligne d'étangs, lesquels ne furent définitivement comblés qu'au début du XIXe siècle. Le mot étang se retrouve d'ailleurs dans la toponymie ancienne. Lorsqu'il fallut à cette époque se construire mairie, école et église, il n'y avait pas d'autre choix que l'extrémité nord de Courtetain, dans la direction de Salans, le hameau qui lui est associé.
Le plus ancien nom connu est "Cortetant" (1562). La dénomination "Cortestaing" (1632) n'a été que très éphémère puisqu'il a été remplacé par "Courtetang" dès 1648.
Le hameau rattaché à Courtetain s'appelait autrefois "In villa Salingo" (fin Xe siècle) avant de devenir "Salans" (1582).
Le nom actuel "Courtetain-et-Salans" est de 1767[1].
Géographie
Archéologie
Aucune indication de type archéologique n'a été fournie dans les deux agglomérations. Par contre, au lieu dit "les Carrons", près de la route de Salans à Bremondans, un matériau gallo-romain atteste un habitat. Sur une petite hauteur, le lieu dit "Chatey" paraît évoquer un antique poste de guet[1].
Communes limitrophes
Climat
La Franche-Comté connaît un climat semi-continental dégradé parce qu'elle subit à la fois des influences océaniques, continentales, et des effets de l'altitude.
Courtetain-et-Salans étant en plaine, son climat est semi-continental avec de fortes précipitations, particulièrement en automne et des gelées fréquentes et persistantes.
Les résultats météorologiques de Courtetain-et-Salans sont proches de ceux de Besançon :Ville Ensoleillement Pluie Neige Orage Brouillard Paris 1 797 h/an 642 mm/an 15 j/an 19 j/an 13 j/an Nice 2 694 h / an 767 mm / an 1 j / an 31 j / an 1 j / an Strasbourg 1 637 h/an 610 mm/an 30 j/an 29 j/an 65 j/an Besançon 1 872 h/an 1 108 mm/an 29 j/an 28 j/an 22 j/an Moyenne nationale 1 973 h/an 770 mm/an 14 j/an 22 j/an 40 j/an Accès et Transports
Le C.D. 120 (Aïssey-La Violette) traverse le village qui est situé à 12 km au nord de Vercel, à 18 km au sud de Baume-les-dames et à 35 km à l’est de Besançon.
Histoire
C'est d'une famille suzeraine (les Wurtemberg) et de la seigneurie de Passavant que dépendront jusqu'à la Révolution Courtetain-et-Salans, ces deux villages maintenant réunis mais souvent séparés dans l'histoire. Les vassaux qui tinrent le fief pour les Wurtemberg furent les familles de Leugney et d'Orsans. Deux commanderies y avaient aussi des terres et des sujets, celle des frères Saint-Jean de Jérusalem de La Villedieu et celle de Dammartin-les-Templier.
Au cours de la guerre de Dix Ans (1635-1644) les Suédois incendièrent totalement le village de Salans. La peste eut une part importante dans l'hémorragie d'habitants et l'on fit un cimetière spécial, à l'orée du bois. Cent ans plus tard, en 1738, le maire de Salans évoque cette période et ses conséquences : « Les propriétés étaient désertes et entre les mains des habitants de Courtetain, plus épargnés, à qui le commandeur de Malte de la Villedieu les avait louées par une redevance qui devait cesser dès que le seigneur replacerait de nouveaux colons à Salans ».
Déjà en 1691, le village de Salans avait retrouvé ses habitants mais n'a pu récupérer son territoire et ses droits d'avant la guerre de dix ans. Après maintes démarches faites par le maire, il rappelle « qu'es années 1630 et 1636 il y avait un village a Salans ». Les deux communes étaient des territoires distincts à cette époque et traitaient séparément leurs affaires. Seuls étaient indivis les communaux et les bois, ce qui provoqua deux procès, en 1597 et 1727, mais pas très méchants.
Le maire, en 1738, réclame avec plus d'insistance encore l'indépendance totale de Salans telle qu'auparavant et le droit de jouir des communaux. En fait, c'est la fusion totale qui adviendra, scellée par un acte du 1er avril 1767. Il est dit dans cet acte que, depuis quelques années déjà, les deux communautés se sont réunies mais sans le sanctionner par un acte, que par ailleurs il n'y a plus ni bornes ni limites et que s'il fallait les rétablir, de grands procès ne manqueraient pas de survenir. Elles décident en conséquence d'avoir à l'avenir territoires communs et indivis. Les deux villages, relevant de deux paroisses différentes, continueront comme par le passé leurs devoirs envers elles et leurs écoles.
Le communal de Chasalans, de son côté, a donné lieu à deux procès animés. Le premier en 1564 qui opposait Salans et Landresse à Ouvans. Même 200 ans plus tard si l'on en juge par cette inscription sur une cloche de l'église de Landresse : « J'appartiens aux habitants de Landresse et de Salans et non à ceux d’Ouvans » (1787). Le second procès, entre 1789 et 1795, et qui voit Salans et Landresse se disputer la propriété de ce communal qui sera finalement partagé en deux.
C'est au début du XIXe siècle que Courtetain va devenir un village grâce aux adductions d'eau de 1790 et de 1827 qui alimentent deux fontaines (toujours existantes). À partir de là les étangs perdent leur utilité et leur inconvénients apparaissent, ils seront comblés quelques années plus tard. Une école (1838) et une église (1834) vont apporter l'indépendance par rapport à Leugney et Landresse et favoriser, en principe, la fusion des deux communautés (Courtetain et Salans). En fait, la force des habitudes et certains impondérables continueront à jouer quelques tours aux contrats officiels pendant de longues années[1].
Voici les noms des familles présentes en 1750 à Courtetain : André, Bassignot, Clerget, Courtois, Faivre, Gullaud, Jeune, Jobard, Moniot, Petitcuenot, Richard, Robbe, Rouge, Simon, Tournier, Trouillot, Vuillemin. Certaines sont toujours présentes au village[1].Administration
Le village ayant moins de 100 habitants, le conseil municipal est composé initialement de 9 membres.
Après le départ d'un conseiller, les huit membres sont :
Sandrine Corne (Maire) ; Dominique André (1er adjoint) ; Samuel Vuillemin (2e adjoint) ; Claude André ; Sébastien André ; Bernard Cheney ; Thierry Jobard ; Jean-Pierre Roy
Liste des maires au cours du XXIe siècle Période Identité Étiquette Qualité 2008 2014 Sandrine Corne[2] SE 2001 2008 Claire Gullaud SE Toutes les données ne sont pas encore connues. Liste des maires au XXe siècleListe des maires de 1900 à 2001 Période Identité Étiquette Qualité 1906 Louis André 1906 1923 Aimable André 1923 1933 Jules Jeune 1933 1940 Maurice Gullaud 1940 1947 Maurice Gullaud 1947 1953 Séraphin André 1953 1959 Jules Jeune 1959 1965 Jules Jeune 1965 1971 Alphonse Bernard 1971 1977 Joseph André 1977 1983 Joseph André 1983 1989 Léon André 1989 1995 Léon André 1995 2001 Claire Gullaud Économie
L'économie du village est depuis toujours essentiellement rurale. Ainsi en 1755 il y avait 15 exploitants ; il ne reste aujourd'hui plus que huit exploitations. Une grande partie des personnes retraités exerçait dans le domaine de l'agriculture. Depuis quelques années commencent à se développer des activités tertiaires.
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2009 95 95 77 77 76 79 77 75 80 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Histogramme
(source : Dictionnaire des communes)Lieux et monuments
- Une chapelle, aujourd'hui disparue, avait été édifiée à Salans en 1738.
- L'ancienne école, actuelle Mairie, a été édifiée en 1838. Son concepteur est l'architecte Perrier. Le presbytère et l'église ont eu été construits en 1834 (architecte Chevillet).
- Une fromagerie a été créée en 1930 et depuis la fermeture de celle-ci en 1992 le bâtiment a abrité un magasin et maintenant un garage automobile.
- Un monument aux morts a été dressé sur la place devant l'église et la mairie en hommage aux personnes défuntes lors des combats. Il y a les noms des quatre habitants du village décédés durant la Première Guerre mondiale. Il n'est pas survenu de décès lors des guerres suivantes dans la commune.
Personnalités liées à la commune
Louis Pergaud, dans son roman “La Guerre des boutons" relate l’opposition de deux clans issus de cette commune et de la commune voisine (Landresse).
Les écoliers de Salans... ce sont ceux de Velrans, du Velrans de la Guerre des Boutons de Louis Pergaud, roman publié en 1912 par l'instituteur de Landresse. Les lieux-dits de la bataille : Chasalan, la Saute, le Bois du Teuré, appartiennent au territoire de Salans. Les litiges concernant Chasalan, entre Landresse et Salans, dans les années 1789 et 1795, n'étaient sûrement pas inconnus de Pergaud quand il opposa, dans son roman, les Velrans et les Longverne (Landresse)[1].
Galerie
Voir aussi
Notes et références
Lien externe
Catégorie :- Commune du Doubs
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