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Le Courrier français (journal)
Le Courrier Français est un quotidien libéral fondé en 1820, succédant à l'organe qu'avaient publié, à partir de juin 1819 , les doctrinaires, avec Guizot , Charles de Rémusat, Achille de Salvandy. Il cessa de paraître en 1851.[1]
Un "Courrier français" existait déjà du temps de l'Empire : il était dirigé par un Cauchois-Lemaire, futur éditeur du fameux Nain Jaune (sous la Restauration).
Il publia plusieurs œuvres littéraire en pré-publication parmi lesquelles Les Comédiens sans le savoir , un roman d’Honoré de Balzac en 1846[2].
De 1884 à 1913, parut sous le même titre : le Courrier français, un hebdomadaire illustré fondé et dirigé par Jules Roques, et qui devint l'organe satirique le plus représentatif de l'époque[3].Il eut notamment pour rédacteurs : Maurice Bouchor, Raoul Ponchon , Georges Montorgueil, Hugues Delorme, Jean Lorrain. Et pour illustrateurs : principalement Adolphe Willette et D.O. Widhopff mais aussi Jean-Louis Forain, Jules Chéret , Hermann-Paul , Henri Pille , Pierre Jeannot[4].
A partir de 1885, Jules Roques accueille les Incohérents.
Ses rubriques concernaient la littérature, les Beaux-Arts, les théatres, la médecine et la Finance. Édouard Monnais y tenait la rubrique (ou feuilleton) littéraire et théâtrale.
Il caractérisait vers 1895 l'esprit léger et sarcastique du Paris fin de siècle et accueillit l'élite des dessinateurs qui se retrouvaient chaque soir au café du Rat Mort[5] à Montmartre.
Raoul Ponchon y publiait ses fameuses Gazettes rimées, morceaux satiriques et légers brassant l’actualité.
Henri Pille y représentait les mœurs du temps sous un aspect moyen-âgeux, Willette chargé d'orner la plupart des pages de couverture y déployait un patriotisme montmartrois fait de Pierrots et d' Arlequines gentiment dépoitraillées.
Le 15 juin 1888 le Courrier organise le Bal des enfants. Le jury comprend Jean Lorrain déguisé en Saint Jean-Baptiste, Henri Pille en garde-champêtre et Jean-Louis Forain déguisé en gendarme
La mode était aux personnages de la commedia dell’arte : Pierrot, Pierrette, Arlequin et Polichinelle. Comme pour Pille, c'était un sujet de prédilection de Willette, autre grand illustrateur de l'époque et collaborateur de la Revue illustrée et du Courrier. Brisson qualifiera d'ailleurs les Pierrette de Willette de « cousines de Watteau ».
Le Courrier français tentait d'aguicher le public par l'audace des gravures. Le patron Jules Roques s'efforçait surtout d'y faire des affaires alors que Louis Legrand essayait d'apporter une tendance paysanne et humanitaire. L'ère qui avait commencé avec l'Exposition universelle de 1900 n'étant pas comme on l'avait espéré celle des temps nouveaux, le ton changea avec l'arrivée de René Georges Hermann-Paul qui attaquait les curés, les affairistes et certaines mœurs du temps. Violent et ironique il ne fut pas seulement l'idéal illustrateur d' Octave Mirbeau, mais un redresseur de torts par ses graphismes violents et amers. Son esprit pessimiste se traduisait dans une technique noire évoquant des scènes cruelles accompagnées de légendes acerbes.
Le Courrier organisa plusieurs ventes des dessins de ses collaborateurs à Drouot dont celle du 25 avril 1904 puis celle du 27 janvier 1905 sous le marteau de Maître Raymond Pujos, commissaire priseur
Autres dessinateurs
Jules Fontanez, Heidbrinck, Jacques Villon, Lami, Manuel Robbe, Paul Helleu
Notes
- ↑ Larousse encyclopédique . p.2719
- ↑ La Pleiade. Histoire du texte. tome VII . p. 1150
- ↑ Larousse encyclopédique . p.2719
- ↑ Ibid
- ↑ Situé en haut de la rue Pigalle, son vrai nom était Café Pigalle. Il dut son appellation à un client qui, en raison d’une odeur désagréable, dit « Cela sent le rat mort ici »
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